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Athlétisme

Les Mondiaux de Paris de A à Z

par Philippe Couve

Article publié le 22/08/2003 Dernière mise à jour le 21/08/2003 à 22:00 TU

Les IXe championnats du monde d’athlétisme se disputent du 23 au 31 août à Paris/Saint-Denis. Près de 2000 athlètes venus de 210 pays vont se mesurer à un an des Jeux olympiques d’Athènes. Vous pourrez suivre les épreuves sur RFI
A comme absents. La grande absente du rendez-vous mondial sera l’Américaine Marion Jones qui vient de donner naissance à un garçon le 28 juin dernier. La championne du monde en titre du 200 m et du relais 4x100 m devrait néanmoins être présente dans les tribunes pour soutenir son mari le sprinter Tim Montgomery. Autres absents de marque : la Britannique Paula Radcliffe (5 000 m et 10 000 m), la Marocaine Nezha Bidouane (400 m haies), la Cubaine Daimi Pernia (400 m haies), la Française Marie-José Pérec (400 m), le Français Driss Maazouzi (1 500 m), l’Américain Nick Hysong (saut à la perche). Quant au Britannique Jonathan Edwards (détenteur du record du monde du triple saut) il attendra la dernière minute pour décider si sa blessure à la cheville lui permet de participer aux mondiaux.

B comme Bleus. L’équipe de France d’athlétisme entend bien briller dans l’enceinte du stade de France de Saint-Denis. L’objectif minimum fixé par la fédération est de trois médailles, c’est à dire mieux que le meilleur résultat obtenu par des Français en 8 éditions des championnats du monde. Les espoirs français reposeront sur Eunice Barber (heptathlon), Manuela Montebrun (marteau), Mehdi Baala (1 500 m), Bob Tahri (3 000 m steeple), le relais féminin (4x100 m), Christine Arron (100 m), Romain Mesnil (saut à la perche), Muriel Hurtis (200 m) et Stéphane Diagana (400 m haies).

C comme calendrier. Toutes les épreuves jour par jour (calendrier)

D comme dopage. Dans le cadre de la lutte antidopage, quelque 450 contrôles vont être effectués sur les athlètes pendant la compétition dont une cinquantaine seront inopinés.

F comme Forum mondial du sport. Au pied du stade de France, le Forum organise un colloque international et cinq débats sur la mondialisation du sport, six grands concerts dédiés aux musiques du monde, un spectacle sur le canal de Saint-Denis, des initiations à l'athlétisme, une exposition et de nombreuses animations. (voir le site)

G comme Greene. L’Américain à la langue pendante est la vedette incontestable de ces Mondiaux. Le triple tenant du titre mondial sur 100 m se dit lui-même «favori pour un quatrième titre». Et malgré ses chronos un peu décevants cette saison, Maurice Greene a clairement fixé son objectif: «la deuxième place n’a aucun intérêt».

H comme hébergement. Le village des athlètes est installé dans la Cité universitaire internationale au sud de Paris. La majorité des athlètes sont installés dans les bâtiments qui ont été rénovés pour l’occasion. Pour rejoindre le stade, les sportifs disposent de navettes spéciales de RER (le métro régional) qui les conduisent directement au stade de France. Un début de polémique a éclaté lorsque la sprinteuse américaine Kelli White a annoncé qu’elle quittait la Cité universitaire «trop bruyante» pour elle mais la majorité des athlètes se disent satisfaits de leurs conditions d’hébergement. Construite dans un parc de 34 hectares la Cité universitaire compte 37 résidences qui accueillent habituellement 5 000 étudiants venus de 137 pays.

J comme Jeux olympiques. Les Mondiaux de Paris/Saint-Denis constituent le dernier grand rendez-vous avant les Jeux olympiques d’Athènes qui auront lieu dans un an. C’est l’occasion pour les athlètes de connaître leur valeur véritable dans une compétition de très haut niveau. Pour les autorités parisiennes, l’enjeu est également de faire la démonstration d’un savoir-faire dans l’organisation de l’événement de manière à appuyer la candidature de Paris comme ville-hôte des Jeux olympiques de 2012.

L comme Lamine Diack. La Fédération internationale d’athlétisme vient de reconduire à sa tête le Sénégalais Lamine Diack qui juge (à l’instar de Juan Antonio Samaranch lorsqu’il présidait le CIO) que «les Mondiaux de Paris seront parmi les meilleurs jamais organisés».

M comme médias. Près de 3 500 journalistes et techniciens des médias sont accrédités pour ces Mondiaux. Les organisateurs estiment que l’audience télévisée cumulée des retransmissions devrait atteindre 4,5 milliards de téléspectateurs. En France, près de 100 heures de diffusion télévisée sont prévues.

P comme pays participants. Les organisateurs annoncent la participation d’athlètes issus de 210 pays.

Q comme Qatar. L’émirat vient de faire passer sous ses couleurs deux athlètes kenyans. Stephen Cherono, spécialiste du 3 000 m steeple se nomme désormais Saïf Saïd Shaheen. Albert Chekkurui (5 000 m) s’appelle Abdullah Amad Hassan. Selon différentes sources, les deux athlètes auraient touché environ un million de dollar pour changer de pays. Un chiffre démenti par Abdullah Amad Hassan qui affirme qu’on lui a promis qu’il toucherait 1 000 dollars par mois, même après sa retraite.

S comme sécurité. Près d’un millier de policiers et de gendarmes seront mobilisés autour du Stade de France où se dérouleront les compétitions. Des mesures de protection exceptionnelles ont également été prises autour du village des athlètes dans la Cité universitaire internationale. Une gare spéciale a même été aménagée pour leur permettre de rejoindre les rames de RER (métro régional) qui les conduisent directement au stade de France.

V comme volontaires. Au total se sont près de 4 000 volontaires qui se occupent des fonctions dans le domaine de l’accueil (des athlètes et des spectateurs), des transports, des accréditations, de la billetterie ou des médias.

Z comme Zelezny. Jan Zelezny, le lanceur de javelot tchèque fait figure de dinosaure de l’athlétisme du haut de ses 37 ans avec ses 3 médailles d’or olympiques et ses trois titres de champion du monde. Comme lui, d’autres vétérans de la piste seront présents à Paris. C’est le cas de l’Ethiopien Hailé Gebresellasie (double champion olympique et quadruple champion du monde du 10 000 m) qui à 30 ans devrait avoir du mal à faire face à la concurrence de ses cadets. La Roumaine Gabriela Szabo (triple médaillée olympique et triple championne du monde sur 1 500 et 5 000 m) devrait également avoir du mal à se maintenir au sommet de la hiérarchie mondiale. Le Cubain Ivan Pedroso (saut en longueur) tentera de décrocher un cinquième titre consécutif. A la course à une quatrième couronne mondiale consécutive, on trouvera le Tchèque Tomas Dvorak (décathlon) et l’Américain Allen Johnson (110 m haies).

Ecouter également :

L'invité de la mi-journée, le ministre des sports Jean-François Lamour (22/08/2003 4'56").