Mac Mahon, le premier en 1873<br> <br>
Le septennat, instauré en France en 1873 de manière provisoire, afin de permettre une éventuelle restauration de la monarchie, puis réinscrit dans toutes les constitutions qui ont suivi, s'est mué en une véritable tradition.
Tout commence au début de la IIIe République quand le comte de Chambord, figure de proue des royalistes et prétendant au trône, refuse d'accepter le drapeau tricolore, rendant momentanément impossible la restauration de la monarchie. Les monarchistes choisissent alors le septennat, espérant secrètement qu'entre temps, la mort du comte de Chambord laissera la place au duc d'Orléans, plus conciliant. L'Assemblée nationale vote alors, le 18 novembre 1873, une loi conférant le pouvoir exécutif au maréchal de Mac-Mahon pour sept ans. Mais dans l'esprit des monarchistes, cette mesure n'était que temporaire, alors que pour les républicains, elle établissait enfin un véritable mandat présidentiel.
Le 30 janvier 1875, l'amendement dit Wallon sonne la naissance de la IIIe République et stipule que le président de la République "est nommé pour une durée de sept ans". Les constitutions suivantes, de 1946 et de 1958 reprennent également cette formule et confirment le septennat présidentiel.
Cependant, la question de la réduction du mandat présidentiel revient régulièrement à l'ordre du jour. Une tentative a bien failli aboutir en 1973 quand Georges Pompidou a proposé au Parlement un projet de réduction du mandat à cinq ans. Mais cette tentative n'a jamais eu de suite car les majorités qui s'étaient dégagées à l'Assemblée nationale et au Sénat n'ont pas été suffisantes pour constituer la majorité requise des trois cinquièmes du Parlement réuni en Congrès.
Sur vingt présidents en trois républiques (IIIe, IVe et Ve), dix sont arrivés au terme de leur septennat dont six sous la IIIe République (Jules Grévy, Emile Loubet, Armand Fallières, Raymond Poincaré, Gaston Doumergue et Albert Lebrun), un sous la IVe (Vincent Auriol) et trois sous la Ve (Charles de Gaulle, Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand). Parmi ces dix présidents, quatre ont été réélus, mais contrairement à François Mitterrand, trois n'ont pas pu, pour diverses raisons, achever leur second mandat (Jules Grévy, Albert Lebrun et Charles de Gaulle).
Le 30 janvier 1875, l'amendement dit Wallon sonne la naissance de la IIIe République et stipule que le président de la République "est nommé pour une durée de sept ans". Les constitutions suivantes, de 1946 et de 1958 reprennent également cette formule et confirment le septennat présidentiel.
Cependant, la question de la réduction du mandat présidentiel revient régulièrement à l'ordre du jour. Une tentative a bien failli aboutir en 1973 quand Georges Pompidou a proposé au Parlement un projet de réduction du mandat à cinq ans. Mais cette tentative n'a jamais eu de suite car les majorités qui s'étaient dégagées à l'Assemblée nationale et au Sénat n'ont pas été suffisantes pour constituer la majorité requise des trois cinquièmes du Parlement réuni en Congrès.
Sur vingt présidents en trois républiques (IIIe, IVe et Ve), dix sont arrivés au terme de leur septennat dont six sous la IIIe République (Jules Grévy, Emile Loubet, Armand Fallières, Raymond Poincaré, Gaston Doumergue et Albert Lebrun), un sous la IVe (Vincent Auriol) et trois sous la Ve (Charles de Gaulle, Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand). Parmi ces dix présidents, quatre ont été réélus, mais contrairement à François Mitterrand, trois n'ont pas pu, pour diverses raisons, achever leur second mandat (Jules Grévy, Albert Lebrun et Charles de Gaulle).
Article publié le 30/05/2000