Syrie
Les défis de Bachar el Assad<br>
Dès sa prise de fonctions le 17 juillet, le nouveau président devra sortir de sa réserve et prendre de difficiles décisions.
L'échéance capitale qui attend prochainement Bachar el Assad est essentiellement économique. Il s'agit des amendements très attendus de la fameuse «loi 10», lancée au début des années quatre-vingt-dix, projet de loi préconisant une ouverture de l'économie.
S'achemine-t-on vers une cartellisation de l'économie restant aux mains des militaires comme en Algérie ou va-t-on vers une réelle privatisation de certains secteurs ?
Cette question traduit la grande inquiétude des Syriens qui comptent sur Bachar pour moderniser le pays. Question capitale qui se pose dans un pays où l'économie est en pleine récession, où l'investissement est en baisse constante depuis la fin de la Guerre froide.
La deuxième grande échéance à court terme est politique. A l'issue du 40ème jour de deuil, Bachar devra amnistier des prisonniers politique en guise de symbole de son nouveau pouvoir.
Quels prisonniers seront ainsi élargis¯? Les islamistes Frères musulmans ou les opposants alaouites, membres de la propre communauté de Bachar el Assad¯?
A la faveur de cette amnistie, on verra le signe que l'héritier du vieux lion veut donner. On verra si l'on s'achemine vers une tentative d'assouplissement, sinon d'ouverture, du régime ou si, au contraire, on s'oriente vers un affermissement, une continuité d'un régime militaire et de son parti-Etat, le Baath, qui lui sert d'habillage.
S'achemine-t-on vers une cartellisation de l'économie restant aux mains des militaires comme en Algérie ou va-t-on vers une réelle privatisation de certains secteurs ?
Cette question traduit la grande inquiétude des Syriens qui comptent sur Bachar pour moderniser le pays. Question capitale qui se pose dans un pays où l'économie est en pleine récession, où l'investissement est en baisse constante depuis la fin de la Guerre froide.
La deuxième grande échéance à court terme est politique. A l'issue du 40ème jour de deuil, Bachar devra amnistier des prisonniers politique en guise de symbole de son nouveau pouvoir.
Quels prisonniers seront ainsi élargis¯? Les islamistes Frères musulmans ou les opposants alaouites, membres de la propre communauté de Bachar el Assad¯?
A la faveur de cette amnistie, on verra le signe que l'héritier du vieux lion veut donner. On verra si l'on s'achemine vers une tentative d'assouplissement, sinon d'ouverture, du régime ou si, au contraire, on s'oriente vers un affermissement, une continuité d'un régime militaire et de son parti-Etat, le Baath, qui lui sert d'habillage.
par Richard Labévière
Article publié le 12/07/2000
