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Sécurité alimentaire

L'Europe fait front

Depuis 1990, en raison de l'apparition, en 1986 en Grande-Bretagne, de la maladie de la «vache folle»,la maladie humaine de Creutzfeldt-Jakob, qui lui est apparentée, fait l'objet d'une surveillance renforcée. Une étude épidémiologique a tout d'abord été lancée au Royaume-Uni, puis en France en 1991. A partir de 1993, l'Allemagne, l'Italie et les Pays-Bas se sont joints à ce réseau européen Biomed 1.
En 1998, le réseau publie une étude sur trois ans des risques associés à la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ): les proches de 405 personnes atteintes de la maladie ont été interrogés, les malades n'étant pas en état de l'être eux-mêmes, sur les antécédents médicaux, les comportements alimentaires et les pratiques professionnelles. Aucun de ces malades n'était atteint de la nouvelle forme de MCJ, connue depuis 1996 et pour laquelle le lien avec l'affection bovine a été établi.

Cette étude n'a pas permis non plus d'établir une relation directe avec des faits ou comportements précis. En revanche, une association significative est apparue dans certains cas de consommation de viande crue, de cervelle, d'exposition aux engrais fabriqués à partir de débris animaux et d'activités en contact avec les peaux, cuirs et fourrures.

L'enquête se poursuit donc sur les causes de cette maladie infectieuse avec le programme Biomed 2 couvrant la période 1997-1999.

Parallèlement à ces études sur la maladie humaine, l'Union européenne a créé un groupe européen de recherche sur l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) afin de développer les méthodes de diagnostic et de traitement ainsi que la recherche fondamentale sur les prions. Ce plan d'action est doté d'un budget de 50 millions d'euros.




par Francine  Quentin

Article publié le 17/08/2000