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Pétrole

Au bonheur des compagnies<br> <br>

Les pays producteurs de pétrole ne sont pas les seuls à se féliciter de la remontée des cours. Les compagnies pétrolières bénéficient largement du triplement du prix du baril enregistré depuis début 1999. Chiffres d'affaires et bénéfices s'envolent.
La flambée du prix du pétrole, de 10 dollars début 1999 à 30 dollars en août 2000, remplit les caisses des grandes compagnies pétrolières qui affichent leur bonne santé. Les résultats du premier semestre 2000 en sont la preuve : le numéro 1 mondial Exxon Mobil a fait état en juillet d'un bénéfice en hausse de 116% par rapport au premier semestre 1999. Shell n'est pas en reste avec une progression de 106% durant la même période, tandis que son concurrent le plus proche, le Britannique BP, présente un résultat en hausse de 197%. L'Espagnol Repsol-YPF enregistre un bénéfice supérieur de 300% sur le premier semestre 1999.

TotalFina Elf, dont les résultats semestriels ne seront connus que début septembre, annonçait en mai dernier un chiffre d'affaires en augmentation de plus de 70% au premier trimestre 2000 sur le premier trimestre 1999.

Hausse du prix du pétrole et faiblesse de l'euro par rapport au dollar ont favorisé cette embellie. Mais les grandes compagnies ont également amélioré leurs coûts de production et leur marge de raffinage c'est-à-dire la différence entre le prix du pétrole et celui de l'essence.

De plus, dans la période de prix déprimés, les compagnies avaient entrepris leur restructuration. Les grandes concentrations ont commencé en 1998 avec le rapprochement BP-Amoco et se sont poursuivies en 1999 avec la fusion Exxon-Mobil, celles de TotalFina avec Elf, de BP-Amoco avec Arco, du Norvégien NorskHydro avec Saga et de l'Espagnol Repsol avec l'Argentin YPF.

Enfin, ceux qui n'ont pas encore trouvé de partenaires en recherchent un, comme Chevron, Texaco ou ENI.



par Francine  Quentin

Article publié le 24/08/2000