Russie
Le revirement des autorités russes
Après deux jours de refus, la Russie a finalement accepté l'aide internationale pour porter secours aux marins du Koursk.
Au cinquième jour du naufrage du Koursk, les dirigeants russes ont effectué un virage à 180 degrés. Deux jours durant, ils avaient poliment mais fermement refusé l'aide que leur proposaient les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et d'autres. La marine russe, expliquait-on à Moscou, était en mesure d'assurer par elle-même le sauvetage de ses marins. Il y allait de la fierté nationale pour une Russie dont l'amour-propre a connu maintes humiliations depuis la disparition de l'Union soviétique. Il était aussi pour le moins embarrassant de laisser des militaires de l'OTAN, sous le couvert de l'assistance portée à leurs camarades russes, s'approcher de l'un des joyaux de la flotte de combat russe. C'est tout juste si l'on expliquait pas à demi-mot que cette aide représentait un investissement bien peu coûteux pour les services d'espionnage occidentaux qui dépensent depuis des années des sommes considérables pour tenter de pénétrer les secrets militaires les mieux gardés de la Russie.
Dans la matinée du mercredi 16 août 2000, le président russe Vladimir Poutine a reconnu que la situation des 118 occupants du Koursk était «grave, même critique». Mais dans la foulée, il affirmait que la «Russie disposait de tout le nécessaire» pour entreprendre le sauvetage du sous-marin, et déclinait les offres étrangères pour sauver l'équipage.
Mais quelques heures plus tard, le commandant en chef de la marine russe, l'amiral Kouroïedov, faisait savoir que son pays acceptait l'aide proposée par la marine britannique. Aussitôt, un sous-marin de poche était acheminé par la Grande-Bretagne vers la Norvège à bord d'un avion-cargo Antonov. Peu après, le vice-ministre russe des Affaires étrangères confirmait que Moscou demandait officiellement l'aide du Royaume Uni et de la Norvège pour secourir les marins du Koursk.
A Oslo, les dirigeants norvégiens se sont plaints de n'avoir été alertés que mardi par les Russes alors que le naufrage est intervenu le samedi 12 août. La crainte d'une fuite radioactive n'est pas étrangère à cette aigreur des Norvégiens, les premiers exposés si tel était le cas.
Quant aux 118 hommes d'équipage, ils ont en principe de l'oxygène en quantité suffisante jusqu'au 25 août. Mais depuis le matin du 18, les sauveteurs n'entendent plus de signaux acoustique à travers la paroi du submersible. Le Koursk ne répond plus.
Dans la matinée du mercredi 16 août 2000, le président russe Vladimir Poutine a reconnu que la situation des 118 occupants du Koursk était «grave, même critique». Mais dans la foulée, il affirmait que la «Russie disposait de tout le nécessaire» pour entreprendre le sauvetage du sous-marin, et déclinait les offres étrangères pour sauver l'équipage.
Mais quelques heures plus tard, le commandant en chef de la marine russe, l'amiral Kouroïedov, faisait savoir que son pays acceptait l'aide proposée par la marine britannique. Aussitôt, un sous-marin de poche était acheminé par la Grande-Bretagne vers la Norvège à bord d'un avion-cargo Antonov. Peu après, le vice-ministre russe des Affaires étrangères confirmait que Moscou demandait officiellement l'aide du Royaume Uni et de la Norvège pour secourir les marins du Koursk.
A Oslo, les dirigeants norvégiens se sont plaints de n'avoir été alertés que mardi par les Russes alors que le naufrage est intervenu le samedi 12 août. La crainte d'une fuite radioactive n'est pas étrangère à cette aigreur des Norvégiens, les premiers exposés si tel était le cas.
Quant aux 118 hommes d'équipage, ils ont en principe de l'oxygène en quantité suffisante jusqu'au 25 août. Mais depuis le matin du 18, les sauveteurs n'entendent plus de signaux acoustique à travers la paroi du submersible. Le Koursk ne répond plus.
par Olivier Da Lage
Article publié le 16/08/2000