La Serbie : état des lieux
Capitale : Belgrade
Population : 10,4 millions
Langue officielle : serbe (ou serbo-croate)
Groupe majoritaire : Serbes (62,3 %)
Groupes minoritaires : Albanais (17,5 %), Hongrois (3,3 %), Tsiganes (1,3 %), Croates (1,1 %), Slovaques (0,6 %), Macédoniens (0,4 %), Roumains (0,4 %), Bulgares (0,2 %), Ukrainiens (0,1 %), Valaques (0,1 %), Turcs (0,1 %), Slovènes (0,08 %), etc.
Structure étatique : république formant avec le Monténégro la RFY (république fédérale de Yougoslavie), et comprenant les provinces de Voïvodine et du Kosovo.
Géographie : La république de Serbie est, avec le Monténégro, une partie constituante de la république fédérale de Yougoslavie. Au nord, elle est limitée par la Hongrie, au nord-ouest par la Croatie, à l'est par la Roumanie et la Bulgarie, au sud par la Macédoine, au sud-ouest par l'Albanie et à l'ouest, par le Monténégro et la Bosnie-Herzégovine. Belgrade en est la capitale et la principale ville.
La Serbie, mosaïque de minorités ethniques. La population de Serbie, Kosovo et Voïvodine inclus, avoisinerait actuellement 11 millions d'habitants (contre 9,7 millions au recensement de 1991), dont 40 % environ dans les provinces du Kosovo et de Voïvodine. Les Serbes comptent pour 88 % de la population de la Serbie, qui compte encore parmi les Etats d'Europe les plus diversifiés sur le plan ethnique.
Les Albanais, qui représentent 17 % de la population de Serbie, arrivent en tête des minorités. Ils sont largement majoritaires dans l'ex-province " autonome " du Kosovo (près de 90 % de la population avant le déclenchement du conflit). Suivent les Hongrois (3,5 %) qui vivent pour la plupart dans la province de Voïvodine, les " Yougoslaves " issus de mariages mixtes (3,2 %), les Musulmans ou Bosniaques (2,4 %), les Tsiganes (1,4 %), les Croates (1,1 %), les Slovaques (0,6 %), les Macédoniens (0,4 %), les Roumains (0,4 %), les Bulgares (0,2 %), les Ukrainiens (0,1 %), les Valaques (0,1 %), les Turcs (0,1 %), les Slovènes (0,09 %), les Ruthènes, etc. Ces chiffres doivent être pris avec précaution en raison des conséquences du conflit et de l'absence de nouveau recensement.
Une grande diversité linguistique et religieuse. Seuls les Serbes, les Croates, les Bosniaques et les Slovènes parlent des langues slaves. Les autres parlent des langues romanes (roumain), altaïques (turc), ouraliennes (hongrois), indo-iraniennes (tsigane), etc. Les Serbes utilisent l'alphabet cyrillique tandis que les Croates emploient l'alphabet latin. Depuis la guerre qui a opposé leurs pays, Serbes et Croates s'attachent à différencier leur langue. La plupart des Serbes pratiquent la religion orthodoxe (Eglise orthodoxe serbe), tandis que les Albanais du Kosovo, certains Musulmans et les Turcs pratiquent l'islam sunnite. De plus, il existe de petites communautés de Croates catholiques, de Slovaques évangélistes et de Juifs.
Des statuts ambigus et mal définis : ethnie ou minorité nationale ? Dans la république fédérale de Yougoslavie, les Tsiganes ont acquis le statut d'ethnie mais revendiquent avec force celui de minorité nationale qui leur fournirait des armes juridiques pour obtenir des droits supplémentaires. Quant aux Croates, leur statut reste flou : il est vrai que la violente campagne anti-croate qui connut son apogée au début de la guerre en novembre 1991, et qui contribua à faire fuir de Serbie de nombreux Croates, n'a rien fait pour arranger les choses. Les Bulgares de Yougoslavie bénéficient, pour leur part, du statut de minorité nationale. Le cas des Roumains est complexe : ceux qui vivent dans la province de la Voïvodine bénéficient du statut de minorité nationale ; en revanche, s'ils vivent à Belgrade, ils n'ont aucun statut défini. Les Valaques, eux, ne disposent que du statut d'ethnie. Quant aux Albanais de Serbie, dont la grande majorité habite Belgrade et sa banlieue, ils ne sont pas inquiétés quant à leurs droits humains et civils. Les Ruthènes habitent la Voïvodine : ceux qui vivent à l'extérieur de cette province, ne sont pas reconnus et ne bénéficient d'aucun droit. Les Slovaques de Serbie ont le statut de minorité nationale, mais seulement dans la province de la Voïvodine.
Population : 10,4 millions
Langue officielle : serbe (ou serbo-croate)
Groupe majoritaire : Serbes (62,3 %)
Groupes minoritaires : Albanais (17,5 %), Hongrois (3,3 %), Tsiganes (1,3 %), Croates (1,1 %), Slovaques (0,6 %), Macédoniens (0,4 %), Roumains (0,4 %), Bulgares (0,2 %), Ukrainiens (0,1 %), Valaques (0,1 %), Turcs (0,1 %), Slovènes (0,08 %), etc.
Structure étatique : république formant avec le Monténégro la RFY (république fédérale de Yougoslavie), et comprenant les provinces de Voïvodine et du Kosovo.
Géographie : La république de Serbie est, avec le Monténégro, une partie constituante de la république fédérale de Yougoslavie. Au nord, elle est limitée par la Hongrie, au nord-ouest par la Croatie, à l'est par la Roumanie et la Bulgarie, au sud par la Macédoine, au sud-ouest par l'Albanie et à l'ouest, par le Monténégro et la Bosnie-Herzégovine. Belgrade en est la capitale et la principale ville.
La Serbie, mosaïque de minorités ethniques. La population de Serbie, Kosovo et Voïvodine inclus, avoisinerait actuellement 11 millions d'habitants (contre 9,7 millions au recensement de 1991), dont 40 % environ dans les provinces du Kosovo et de Voïvodine. Les Serbes comptent pour 88 % de la population de la Serbie, qui compte encore parmi les Etats d'Europe les plus diversifiés sur le plan ethnique.
Les Albanais, qui représentent 17 % de la population de Serbie, arrivent en tête des minorités. Ils sont largement majoritaires dans l'ex-province " autonome " du Kosovo (près de 90 % de la population avant le déclenchement du conflit). Suivent les Hongrois (3,5 %) qui vivent pour la plupart dans la province de Voïvodine, les " Yougoslaves " issus de mariages mixtes (3,2 %), les Musulmans ou Bosniaques (2,4 %), les Tsiganes (1,4 %), les Croates (1,1 %), les Slovaques (0,6 %), les Macédoniens (0,4 %), les Roumains (0,4 %), les Bulgares (0,2 %), les Ukrainiens (0,1 %), les Valaques (0,1 %), les Turcs (0,1 %), les Slovènes (0,09 %), les Ruthènes, etc. Ces chiffres doivent être pris avec précaution en raison des conséquences du conflit et de l'absence de nouveau recensement.
Une grande diversité linguistique et religieuse. Seuls les Serbes, les Croates, les Bosniaques et les Slovènes parlent des langues slaves. Les autres parlent des langues romanes (roumain), altaïques (turc), ouraliennes (hongrois), indo-iraniennes (tsigane), etc. Les Serbes utilisent l'alphabet cyrillique tandis que les Croates emploient l'alphabet latin. Depuis la guerre qui a opposé leurs pays, Serbes et Croates s'attachent à différencier leur langue. La plupart des Serbes pratiquent la religion orthodoxe (Eglise orthodoxe serbe), tandis que les Albanais du Kosovo, certains Musulmans et les Turcs pratiquent l'islam sunnite. De plus, il existe de petites communautés de Croates catholiques, de Slovaques évangélistes et de Juifs.
Des statuts ambigus et mal définis : ethnie ou minorité nationale ? Dans la république fédérale de Yougoslavie, les Tsiganes ont acquis le statut d'ethnie mais revendiquent avec force celui de minorité nationale qui leur fournirait des armes juridiques pour obtenir des droits supplémentaires. Quant aux Croates, leur statut reste flou : il est vrai que la violente campagne anti-croate qui connut son apogée au début de la guerre en novembre 1991, et qui contribua à faire fuir de Serbie de nombreux Croates, n'a rien fait pour arranger les choses. Les Bulgares de Yougoslavie bénéficient, pour leur part, du statut de minorité nationale. Le cas des Roumains est complexe : ceux qui vivent dans la province de la Voïvodine bénéficient du statut de minorité nationale ; en revanche, s'ils vivent à Belgrade, ils n'ont aucun statut défini. Les Valaques, eux, ne disposent que du statut d'ethnie. Quant aux Albanais de Serbie, dont la grande majorité habite Belgrade et sa banlieue, ils ne sont pas inquiétés quant à leurs droits humains et civils. Les Ruthènes habitent la Voïvodine : ceux qui vivent à l'extérieur de cette province, ne sont pas reconnus et ne bénéficient d'aucun droit. Les Slovaques de Serbie ont le statut de minorité nationale, mais seulement dans la province de la Voïvodine.
Article publié le 12/09/2000