Philippines
Quand le net s'en mêle
Internet révolutionneà les révolutions. Aux Philippines les opposants du président Estrada disposent d'un nouvel outil inconnu au moment du mouvement populaire qui a fait chuter le dictateur Marcos. A l'époque, en 1985-1986, on avait le téléphone et le fax pour organiser les manifestations et mobiliser les masses. Aujourd'hui, c'est par dizaines que se créent les sites anti-Estrada. On peut y signer des pétitions, échanger des blagues sur les dernières frasques d'un président dont le penchant pour l'alcool et les femmes est l'un des secrets les moins bien gardés de Manille voireà manifester sur le net. Les Philippins de l'étranger ont ainsi participé virtuellement aux manifestations anti Estrada.
Une pétition appelant à la démission du président a eu tellement de succès que le serveur a craqué. Mais ce sont les sites de blagues et de jeux qui remportent le plus vif succès. L'un des sites les plus fréquentés propose ainsi de jouer à «Empêchez le méchant de traverser la rue sinon il mangera vos enfants». Le président philippin apparaît en train de traverser une rue, lorsque l'on clique sur son image, elle tombe de l'écran mais, immédiatement, un nouvel Estrada se présente, puis encore un autre et ainsi de suite. C'est sans fin. On ne peut gagner à ce jeu-là. Un véritable cauchemar pour les opposants au président philippin qui espèrent qu'il restera virtuel.
Une pétition appelant à la démission du président a eu tellement de succès que le serveur a craqué. Mais ce sont les sites de blagues et de jeux qui remportent le plus vif succès. L'un des sites les plus fréquentés propose ainsi de jouer à «Empêchez le méchant de traverser la rue sinon il mangera vos enfants». Le président philippin apparaît en train de traverser une rue, lorsque l'on clique sur son image, elle tombe de l'écran mais, immédiatement, un nouvel Estrada se présente, puis encore un autre et ainsi de suite. C'est sans fin. On ne peut gagner à ce jeu-là. Un véritable cauchemar pour les opposants au président philippin qui espèrent qu'il restera virtuel.
par A Djakarta, Marie-Pierre VEROT
Article publié le 15/11/2000