Monnaie unique européenne
La croissance américaine baisse, l'euro remonte
Pour redonner des couleurs à l'euro, ce qu'une intervention concertée des banques centrales n'était pas parvenue à obtenir, l'annonce d'un ralentissement de l'économie américaine l'a fait. Depuis quelques jours, la monnaie européenne se rétablit quelque peu, il atteignait 0,86 dollar jeudi. La Banque centrale européenne conserve donc, pour l'instant, ses taux d'intérêts inchangés.
Le 26 octobre dernier, l'euro était tombé à 0,82 dollar, son niveau le plus bas depuis le 1er janvier 1999, date de sa création. L'intervention surprise des banques centrales européenne, américaine, japonaise et britannique, le 22 septembre, n'avait donc servi à rien. Les marchés des changes persistaient dans leur manque de confiance en la devise européenne, lui préférant le dollar, en dépit des affirmations réitérées des responsables politiques et financiers selon lesquels les économies de la zone se portent bien et que l'euro dispose d'une marge d'appréciation considérable.
Même les relèvements successifs des taux d'intérêts, dont le dernier le 5 octobre, n'avaient pas eu d'effets.
Et puis, ces jours-ci, des indications sur la baisse de la croissance du PIB aux Etats-Unis, après plusieurs années d'expansion ininterrompue, le repli de la confiance des consommateurs et la diminution de l'activité de l'industrie américaine ont redonné de l'intérêt à des placements devenus plus attractifs en Europe.
Différence de rythme
La réunion de la Banque centrale européenne (BCE), le 2 novembre, est donc arrivée à la conclusion qu'il était urgent d'attendre et qu'un nouveau relèvement des taux, au risque de nuire à la croissance retrouvée, ne s'imposait pas en la circonstance. D'ailleurs, Wim Duisenberg, président de la BCE, présageait, à l'issue de cette réunion, la poursuite d'une croissance forte dans la zone euro. Or, c'est la différence de rythme de croissance entre les Etats-Unis et l'Europe qui est souvent invoquée pour justifier la dépréciation de l'euro. De plus, l'Irak va désormais libeller ses transactions pétrolières et commerciales en euros et non plus en dollars. Si d'autres pays suivaient l'Irak, la demande internationale de devise américaine diminuerait au profit de l'euro.
Toutefois, les analystes estiment que les autorités monétaires européennes devront bien donner un nouveau tour de vis, en resserrant le crédit d'ici la fin de l'année. En effet, la faiblesse persistance de l'euro, il n'était jeudi qu'à 0,86 dollar, et le prix élevé du pétrole renchérissent les importations entraînant une reprise, encore modérée, de l'inflation. Pour la juguler, la BCE pourrait donc bien intervenir, dans les semaines qui viennent, et relever ses taux directeurs. Au contraire, on s'attend à une baisse des taux américains l'an prochain, ce qui pénaliserait les placements en dollars.
Même les relèvements successifs des taux d'intérêts, dont le dernier le 5 octobre, n'avaient pas eu d'effets.
Et puis, ces jours-ci, des indications sur la baisse de la croissance du PIB aux Etats-Unis, après plusieurs années d'expansion ininterrompue, le repli de la confiance des consommateurs et la diminution de l'activité de l'industrie américaine ont redonné de l'intérêt à des placements devenus plus attractifs en Europe.
Différence de rythme
La réunion de la Banque centrale européenne (BCE), le 2 novembre, est donc arrivée à la conclusion qu'il était urgent d'attendre et qu'un nouveau relèvement des taux, au risque de nuire à la croissance retrouvée, ne s'imposait pas en la circonstance. D'ailleurs, Wim Duisenberg, président de la BCE, présageait, à l'issue de cette réunion, la poursuite d'une croissance forte dans la zone euro. Or, c'est la différence de rythme de croissance entre les Etats-Unis et l'Europe qui est souvent invoquée pour justifier la dépréciation de l'euro. De plus, l'Irak va désormais libeller ses transactions pétrolières et commerciales en euros et non plus en dollars. Si d'autres pays suivaient l'Irak, la demande internationale de devise américaine diminuerait au profit de l'euro.
Toutefois, les analystes estiment que les autorités monétaires européennes devront bien donner un nouveau tour de vis, en resserrant le crédit d'ici la fin de l'année. En effet, la faiblesse persistance de l'euro, il n'était jeudi qu'à 0,86 dollar, et le prix élevé du pétrole renchérissent les importations entraînant une reprise, encore modérée, de l'inflation. Pour la juguler, la BCE pourrait donc bien intervenir, dans les semaines qui viennent, et relever ses taux directeurs. Au contraire, on s'attend à une baisse des taux américains l'an prochain, ce qui pénaliserait les placements en dollars.
par Francine Quentin
Article publié le 02/11/2000