OGM
Les antimondialisation en action
Les Organisations non gouvernementales (ONG) et les associations antimondialisation présentes à la première conférence sur la biosécurité qui se déroule jusqu'au 15 décembre, ont fait le déplacement à Montpellier en tant qu'observateurs. Elles ont entamé une démarche commune auprès des représentants des gouvernements pour s'opposer aux multinationales qui exportent des OGM. Elles avaient bien l'intention de le faire savoir à grands renforts d'actions symboliques. Mission accomplie.
De notre envoyée spéciale à Montpellier
La journée promettait d'être mouvementée et moins solennelle que les jours précédents et elle le fut. Mercredi matin, sur les marches du Corum de Montpellier, là où se déroule la première conférence intergouvernementale sur la biosécurité, Greenpeace organise une opération baptisée « Retour à l'envoyeur ». Des hommes et des femmes tout de blanc vêtus avec des masques de Pierrot triste sur le visage entourent un drapeau américain sur lequel reposent cinq tonnes de farine de soja transgénique et arborent des banderoles sur lesquelles on peut lire « USA X STOP OGM ». Les officiels passent à côté d'eux en les ignorant promptement, les CRS sourient et les curieux affluent.
« Nous demandons à la délégation des Etats-Unis de reprendre le soja transgénique importé sans étiquetage et contre la volonté de la majorité des citoyens européens » explique Véronique Papon, chargée de campagne et responsable du réseau info-conso de Greenpeace France. « Les Etats-Unis imposent leurs OGM au reste du monde qui n'en veut pas » ajoute-t-elle.
En fait, l'ONG aimerait que tous les pays signataires du protocole de Carthagène le ratifient au plus vite et que des mesures immédiates et concrètes soient prises pour arrêter les exportations d'OGM tant que ce protocole n'est pas entré en vigueur, c'est-à-dire au plus tôt en 2002. « Nous voulons qu'il y ait des règles d'étiquetage qui soient mises en place et qu'une véritable traçabilité soit organisée autour des OGM pour les suivre de la fourche à la fourchette » déclare Eric Gall, chargé de campagne contre les OGM à Greenpeace France.
Non à la commercialisation des OGM
Mercredi après-midi, alors que les délégués officiels des pays signataires du protocole de Carthagène poursuivent leurs discussions sur la création d'une banque de données mondiales sur les OGM et de l'étiquetage de ces derniers, la Confédération paysanne, ATTAC, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et les Verts notamment organisent une grande manifestation contre les OGM. « Ce n'est pas aux experts ni aux politiques soumis aux multinationales de l'agroalimentaire de décider à notre place » scande Dominique Soulier de la Confédération paysanne, en tête du cortège.
Ce périple militant à travers la ville de Montpellier a des airs bon enfant. Tous défilent dans le calme et la bonne humeur, mais le mot d'ordre est clair « Non aux OGM ». «Nous refusons de risquer nos vies pour augmenter les profits des multinationales de l'agroalimentaire. Nous voulons une agriculture débarrassée de la logique de profit, nous voulons une alimentation saine et à la portée de tous» déclare Guy Kastler de la Confédération paysanne. Le message est sans ambiguïté. Jean-Pierre Berlan, membre d'ATTAC et chercheur à l'INRA rajoute : « les OGM permettent à un cartel de multinationales de faire main basse sur le vivant et la loi du vivant et celle du profit sont incompatibles ».
Les organisateurs de cette manifestation attendaient un millier de personnes, ils ne furent que la moitié selon la préfecture de Police. Et comme les ONG et les associations antimondialisation ne sont pas avares de pied de nez, ils ont prévu après cette marche une parodie de pièce de théâtre et un « apéro rassemblement ». Les CRS qui encadrent le cortège docile et calme mais décidé regardent les manifestants passés, le sourire au lèvres, à croire qu'ils pourraient être à leurs côtés pour défiler.
La journée promettait d'être mouvementée et moins solennelle que les jours précédents et elle le fut. Mercredi matin, sur les marches du Corum de Montpellier, là où se déroule la première conférence intergouvernementale sur la biosécurité, Greenpeace organise une opération baptisée « Retour à l'envoyeur ». Des hommes et des femmes tout de blanc vêtus avec des masques de Pierrot triste sur le visage entourent un drapeau américain sur lequel reposent cinq tonnes de farine de soja transgénique et arborent des banderoles sur lesquelles on peut lire « USA X STOP OGM ». Les officiels passent à côté d'eux en les ignorant promptement, les CRS sourient et les curieux affluent.
« Nous demandons à la délégation des Etats-Unis de reprendre le soja transgénique importé sans étiquetage et contre la volonté de la majorité des citoyens européens » explique Véronique Papon, chargée de campagne et responsable du réseau info-conso de Greenpeace France. « Les Etats-Unis imposent leurs OGM au reste du monde qui n'en veut pas » ajoute-t-elle.
En fait, l'ONG aimerait que tous les pays signataires du protocole de Carthagène le ratifient au plus vite et que des mesures immédiates et concrètes soient prises pour arrêter les exportations d'OGM tant que ce protocole n'est pas entré en vigueur, c'est-à-dire au plus tôt en 2002. « Nous voulons qu'il y ait des règles d'étiquetage qui soient mises en place et qu'une véritable traçabilité soit organisée autour des OGM pour les suivre de la fourche à la fourchette » déclare Eric Gall, chargé de campagne contre les OGM à Greenpeace France.
Non à la commercialisation des OGM
Mercredi après-midi, alors que les délégués officiels des pays signataires du protocole de Carthagène poursuivent leurs discussions sur la création d'une banque de données mondiales sur les OGM et de l'étiquetage de ces derniers, la Confédération paysanne, ATTAC, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et les Verts notamment organisent une grande manifestation contre les OGM. « Ce n'est pas aux experts ni aux politiques soumis aux multinationales de l'agroalimentaire de décider à notre place » scande Dominique Soulier de la Confédération paysanne, en tête du cortège.
Ce périple militant à travers la ville de Montpellier a des airs bon enfant. Tous défilent dans le calme et la bonne humeur, mais le mot d'ordre est clair « Non aux OGM ». «Nous refusons de risquer nos vies pour augmenter les profits des multinationales de l'agroalimentaire. Nous voulons une agriculture débarrassée de la logique de profit, nous voulons une alimentation saine et à la portée de tous» déclare Guy Kastler de la Confédération paysanne. Le message est sans ambiguïté. Jean-Pierre Berlan, membre d'ATTAC et chercheur à l'INRA rajoute : « les OGM permettent à un cartel de multinationales de faire main basse sur le vivant et la loi du vivant et celle du profit sont incompatibles ».
Les organisateurs de cette manifestation attendaient un millier de personnes, ils ne furent que la moitié selon la préfecture de Police. Et comme les ONG et les associations antimondialisation ne sont pas avares de pied de nez, ils ont prévu après cette marche une parodie de pièce de théâtre et un « apéro rassemblement ». Les CRS qui encadrent le cortège docile et calme mais décidé regardent les manifestants passés, le sourire au lèvres, à croire qu'ils pourraient être à leurs côtés pour défiler.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 14/12/2000