Sénégal
La constitution soumise au référendum
Les Sénégalais se sont rendus aux urnes dimanche pour approuver par référendum leur nouvelle constitution instaurant un «régime parlementaire rationalisé». La plupart des formations politiques, majorité comme opposition, ont appelé à voter oui. Ce n'est donc pas tant l'approbation probable du projet qui retiendra l'attention que le taux de participation à un scrutin sans enjeu.
La réforme de la constitution sénégalaise qui devrait être approuvée par référendum donnera, une fois entrée en vigueur, de nouveaux pouvoirs au président de la République et au Premier ministre. Le chef de l'Etat pourra désormais dissoudre l'Assemblée nationale au bout de deux ans de législature et le Premier ministre prendre des décrets et partager avec le président la nomination à certains emplois civils. Le mandat du président de la République est réduit de sept ans à cinq ans, renouvelable une fois, et le chef de l'Etat est tenu de faire, après son élection, une déclaration de patrimoine. En outre, la nouvelle loi fondamentale confère un statut à l'opposition et renforce les droits des femmes. Le Sénat, deuxième chambre parlementaire, et le Conseil économique et social sont supprimés.
Une inconnue, la participation
Tous les grands partis politiques de la majorité et de l'opposition ont appelé à répondre positivement au référendum. La victoire du président Abdoulaye Wade qui l'a proposé est donc assurée et la classe politique se mobilise plutôt sur la participation au scrutin sachant que les électeurs ont, jusqu'ici, manifesté peu d'intérêt au débat juridique sur les institutions. Les conditions de vie et d'emploi ainsi que le règlement du conflit en Casamance, qui dure depuis dix-huit ans, semblent retenir bien davantage leur attention. Des affrontements entre factions rivales du mouvement indépendantiste se poursuivaient en fin de semaine.
Les formations politiques hostiles au référendum soutiennent que le texte aurait pu être adopté par la voie parlementaire et ne nécessitait pas un référendum. Déjà, tous les partis regardent plus loin que le vote de dimanche car des législatives anticipées sont prévues en mars prochain. Le président Wade, élu en mars 2000 après quarante ans de pouvoir socialiste, espère bien, à cette occasion, renverser la majorité parlementaire encore dominée par le PS.
Une inconnue, la participation
Tous les grands partis politiques de la majorité et de l'opposition ont appelé à répondre positivement au référendum. La victoire du président Abdoulaye Wade qui l'a proposé est donc assurée et la classe politique se mobilise plutôt sur la participation au scrutin sachant que les électeurs ont, jusqu'ici, manifesté peu d'intérêt au débat juridique sur les institutions. Les conditions de vie et d'emploi ainsi que le règlement du conflit en Casamance, qui dure depuis dix-huit ans, semblent retenir bien davantage leur attention. Des affrontements entre factions rivales du mouvement indépendantiste se poursuivaient en fin de semaine.
Les formations politiques hostiles au référendum soutiennent que le texte aurait pu être adopté par la voie parlementaire et ne nécessitait pas un référendum. Déjà, tous les partis regardent plus loin que le vote de dimanche car des législatives anticipées sont prévues en mars prochain. Le président Wade, élu en mars 2000 après quarante ans de pouvoir socialiste, espère bien, à cette occasion, renverser la majorité parlementaire encore dominée par le PS.
par Francine Quentin
Article publié le 07/01/2001