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Sénégal

Série d'attaques en Casamance

Plusieurs attaques perpétrées par des groupes armés ont fait au moins 6 morts au cours des dernières heures en Casamance. Un soldat sénégalais a été tué dans un accrochage. Des violences qui interviennent dix jours après la première rencontre entre les autorités sénégalaises et les indépendantistes du MFDC.
La première attaque a eu lieu dimanche matin dans le village de Mame Bilago près de Bignona à une soixantaine de kilomètres au nord de Zinguinchor. Un groupe d'hommes armés a dressé un barrage pour tenter de braquer des véhicules. Leur plan a échoué et le groupe s'est rabattu sur l'un des commerce du village qu'il a cambriolé rapporte le correspondant de RFI en Casamance.

L'alerte ayant été donnée, l'armée sénégalaise a lancé une opération de ratissage appuyée par un avion de reconnaissance. Le groupe de 5 hommes a pris la fuite probablement en déposant une mine pour tenter de protéger ses arrières. C'est cet engin qui a explosé au passage d'un groupe de villageois : cinq d'entre eux ont été tués par l'explosion.

«Des éléments incontrôlés»

Quelques heures plus tard, un autre groupe d'hommes en armes tentait de braquer des voitures en provenance de Guinée Bissau s'est affronté avec une patrouille de l'armée et dans l'échange de coups de feu, un soldat a été tué. Par ailleurs, durant la nuit, des échanges de tirs à l'arme automatique et des détonations d'obus ont été entendus dans un quartier au sud de Ziguinchor.

Interrogé par RFI, le leader des indépendantistes du MFDC (Mouvement des forces démocratiques de Casamance), l'abbé Augustin Diamacoune Senghor a démenti toute responsabilité de ses hommes dans les violences des dernières heures. Pour le chef de file de la rébellion, ce sont des « groupes armés incontrôlés » qui portent la responsabilité de ses attaques.

Cette accès de violence est le premier signalé en Casamance, dans le sud du Sénégal, depuis l'ouverture des discussions le 16 décembre dernier entre le gouvernement et les indépendantistes du MFDC.



par Philippe  Couve

Article publié le 25/12/2000