Proche-Orient
Les Palestiniens critiquent le plan Clinton
A la veille de l'arrivée dans la région du coordinateur américain Dennis Ross, le pessimisme prévaut alors que les Palestiniens critiquent sévèrement les propositions du président Clinton.
«S'il doit se passer quelque chose, c'est maintenant», a affirmé Madeleine Albright, la secrétaire d'Etat américaine, à la veille du départ pour le Proche-Orient du coordinateur américain Dennis Ross. Façon diplomatique de reconnaître que le moment magique est passé. A sa manière, le président Clinton l'avait reconnu dans le discours qu'il a prononcé dimanche devant des représentants de la communauté juive américaine. Dans ce discours en forme de testament politique, le chef de l'exécutif américain a exhorté Israéliens et Palestiniens à «ne pas abandonner l'espoir de paix». Bill Clinton a détaillé les «paramètres» de son plan, désormais public : «priorité à la fin des violences», «pas de solution véritable au conflit sans un Etat palestinien souverain et viable» établi «sur l'ensemble du territoire de Gaza et sur la plus grande partie de la Cisjordanie», «Jérusalem doit être une ville ouverte et non divisée», les réfugiés devraient «retrouver leur patrie et avoir les moyens de mener une vie normale, productive et saine» (mais a priori, pas sur le territoire actuel d'Israël).Quant à la paix «qu'elle arrive aujourd'hui ou seulement après plus encore de sang versé, la paix viendra». Pour Clinton, c'est là «le contour d'un accord juste».
La fatwa du mufti de Jérusalem
Tel n'est manifestement pas l'avis des dirigeants palestiniens. Quelques heures seulement après l'annonce de l'échec d'une réunion israélo-palestino-américaine qui s'est tenue dans au Caire dans la nuit de dimanche à lundi en présence du chef de la CIA George Tenet, le ministre palestinien de l'information, Yasser Abed Rabbo, qui est aussi l'un des principaux négociateurs palestiniens, a sévèrement critiqué les propositions du président Clinton : «Elles restent à l'état de principes généraux qui manquent de garanties pour leur mise en application et dont chaque sujet nécessitera des négociations supplémentaires». La fatwa (avis juridique) décrétée lundi par le mufti de Jérusalem ; Akrama Sabri, déclarant que le «périmètre de la mosquée al Aqsa, y compris le mur occidental (Mur des lamentations) et tous les murs sont une zone musulmane et personne d'autre n'est autorisé à la contrôler ou même y pratiquer des rites religieux» n'est pas faite pour détendre le climat. Les négociateurs palestiniens, tout en revendiquant le contrôle sur le Mur des Lamentations, ont toujours assuré qu'ils garantiraient son libre accès aux juifs pour pratiquer leur religion.
Dans une forme d'avertissement, Madeleine Albright a indiqué que les idées du président Clinton, qui doit céder le 20 janvier la place à George W. Bush, allaient «disparaître avec lui». Mais d'ores et déjà, Yasser Arafat s'est déclaré prêt à travailler avec la nouvelle administration américaine.
La fatwa du mufti de Jérusalem
Tel n'est manifestement pas l'avis des dirigeants palestiniens. Quelques heures seulement après l'annonce de l'échec d'une réunion israélo-palestino-américaine qui s'est tenue dans au Caire dans la nuit de dimanche à lundi en présence du chef de la CIA George Tenet, le ministre palestinien de l'information, Yasser Abed Rabbo, qui est aussi l'un des principaux négociateurs palestiniens, a sévèrement critiqué les propositions du président Clinton : «Elles restent à l'état de principes généraux qui manquent de garanties pour leur mise en application et dont chaque sujet nécessitera des négociations supplémentaires». La fatwa (avis juridique) décrétée lundi par le mufti de Jérusalem ; Akrama Sabri, déclarant que le «périmètre de la mosquée al Aqsa, y compris le mur occidental (Mur des lamentations) et tous les murs sont une zone musulmane et personne d'autre n'est autorisé à la contrôler ou même y pratiquer des rites religieux» n'est pas faite pour détendre le climat. Les négociateurs palestiniens, tout en revendiquant le contrôle sur le Mur des Lamentations, ont toujours assuré qu'ils garantiraient son libre accès aux juifs pour pratiquer leur religion.
Dans une forme d'avertissement, Madeleine Albright a indiqué que les idées du président Clinton, qui doit céder le 20 janvier la place à George W. Bush, allaient «disparaître avec lui». Mais d'ores et déjà, Yasser Arafat s'est déclaré prêt à travailler avec la nouvelle administration américaine.
par Olivier Da Lage
Article publié le 08/01/2001