Congo démocratique
Fiche pays: République démocratique du Congo
Population et géographie
Plus de 50 millions d'habitants, une superficie 2,3 millions de km (plus de quatre fois la France) : la République démocratique du Congo est un pays clef de l'Afrique subsaharienne, par ses ressources d'abord. Riche, très riche, en ressources naturelles (diamant, or, argent, cuivre, cobalt, cadmium, zinc, uranium, radium bauxite, fer, manganèseà), on a coutume de parler de ce pays comme d'un scandale géologique. Il occupe aussi une position stratégique, puisqu'il est frontalier de l'Angola, de la Zambie, de la Tanzanie, du Burundi, du Rwanda, de l'Ouganda, du Soudan, de la République Centrafricaine et du Congo Brazzaville.
Forces armées: armée de terre, marine, armée de l'air, gendarmerie nationale, paramilitaire, garde civile, division présidentielle (jusqu'en 1997).
Effectifs disponibles : Hommes de 15 à 49 ans : 10 800 000 (est. 99)
Aptes au service militaire : 5 500 000 (est. 99)
Budget de la défense : En dollars (parité du pouvoir d'achat) : 4,6% (alloc. 97)
Depuis l'arrive au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, les quelques milliers d'hommes des Forces armées congolaises (FAC), en pleine réorganisation, ont une faible capacité opérationnelle; mais elles ont été renforcées par plusieurs milliers de Hutus récupérés dans les camps de réfugiés de la région. Les zones clefs sont tenues par les troupes zimbabwéennes (plus de 10 000 hommes en RDC) et angolaises.
Histoire
Des premières années, particulièrement sanglantes, de la colonisation belge, à la fin du 19ème siècle, jusqu'à la période actuelle, la République démocratique du Congo a connu une histoire particulièrement mouvementée. En 1961, un an après l'indépendance, Patrice Lumumba, Premier Ministre et leader historique du mouvement nationaliste, est assassiné avec la complicité des services secrets américains. Quatre ans plus tard, avec leur appui et celui de la Belgique, Joseph Désiré Mobutu prend le pouvoir. Il y restera 32 ans. En grande partie, parce qu'il a su habilement profiter, pendant la guerre froide, du besoin des occidentaux, et en particulier des Américains, d'avoir un allié anticommuniste dans la région. En 1971, il rebaptise le pays Zaïre au nom de " l'authenticité ". En 1990, après des années de mauvaise gestion et de corruption, le pays est en plein chaos. Mobutu lâche du lest et instaure le multipartisme. Les années suivantes sont marquées par le rôle joué par la Conférence nationale et d'interminables pourparlers censés mener à des élections démocratiques qui n'auront jamais lieu. Le 17 mai 1997, après sept mois de combats, Laurent-Désiré Kabila, leader de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), et ses alliés prennent le contrôle de Kinshasa, la capitale, forçant Mobutu à l'exil. Le nouvel homme fort du pays se proclame chef de l'Etat et rebaptise le pays République démocratique du Congo. Les espoirs de renouveau dont il est porteur ne tardent pas à s'estomper. Outre la suspension des partis politiques, son régime est accusé de nombreuses violations des droits de l'homme. Et si certains lui savent gré d'avoir tenté d'assainir la situation économique du pays, ses efforts n'ont pas le temps de porter leurs fruits.
Plus de 50 millions d'habitants, une superficie 2,3 millions de km (plus de quatre fois la France) : la République démocratique du Congo est un pays clef de l'Afrique subsaharienne, par ses ressources d'abord. Riche, très riche, en ressources naturelles (diamant, or, argent, cuivre, cobalt, cadmium, zinc, uranium, radium bauxite, fer, manganèseà), on a coutume de parler de ce pays comme d'un scandale géologique. Il occupe aussi une position stratégique, puisqu'il est frontalier de l'Angola, de la Zambie, de la Tanzanie, du Burundi, du Rwanda, de l'Ouganda, du Soudan, de la République Centrafricaine et du Congo Brazzaville.
Forces armées: armée de terre, marine, armée de l'air, gendarmerie nationale, paramilitaire, garde civile, division présidentielle (jusqu'en 1997).
Effectifs disponibles : Hommes de 15 à 49 ans : 10 800 000 (est. 99)
Aptes au service militaire : 5 500 000 (est. 99)
Budget de la défense : En dollars (parité du pouvoir d'achat) : 4,6% (alloc. 97)
Depuis l'arrive au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, les quelques milliers d'hommes des Forces armées congolaises (FAC), en pleine réorganisation, ont une faible capacité opérationnelle; mais elles ont été renforcées par plusieurs milliers de Hutus récupérés dans les camps de réfugiés de la région. Les zones clefs sont tenues par les troupes zimbabwéennes (plus de 10 000 hommes en RDC) et angolaises.
Histoire
Des premières années, particulièrement sanglantes, de la colonisation belge, à la fin du 19ème siècle, jusqu'à la période actuelle, la République démocratique du Congo a connu une histoire particulièrement mouvementée. En 1961, un an après l'indépendance, Patrice Lumumba, Premier Ministre et leader historique du mouvement nationaliste, est assassiné avec la complicité des services secrets américains. Quatre ans plus tard, avec leur appui et celui de la Belgique, Joseph Désiré Mobutu prend le pouvoir. Il y restera 32 ans. En grande partie, parce qu'il a su habilement profiter, pendant la guerre froide, du besoin des occidentaux, et en particulier des Américains, d'avoir un allié anticommuniste dans la région. En 1971, il rebaptise le pays Zaïre au nom de " l'authenticité ". En 1990, après des années de mauvaise gestion et de corruption, le pays est en plein chaos. Mobutu lâche du lest et instaure le multipartisme. Les années suivantes sont marquées par le rôle joué par la Conférence nationale et d'interminables pourparlers censés mener à des élections démocratiques qui n'auront jamais lieu. Le 17 mai 1997, après sept mois de combats, Laurent-Désiré Kabila, leader de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), et ses alliés prennent le contrôle de Kinshasa, la capitale, forçant Mobutu à l'exil. Le nouvel homme fort du pays se proclame chef de l'Etat et rebaptise le pays République démocratique du Congo. Les espoirs de renouveau dont il est porteur ne tardent pas à s'estomper. Outre la suspension des partis politiques, son régime est accusé de nombreuses violations des droits de l'homme. Et si certains lui savent gré d'avoir tenté d'assainir la situation économique du pays, ses efforts n'ont pas le temps de porter leurs fruits.
par Christophe Champin
Article publié le 16/01/2001