Syndrome du Golfe
Polémique au sein de l'OTAN
L'OTAN va créer un comité spécial sur l'uranium appauvri. Cette annonce intervient après plusieurs jours de polémique mettant en cause les Etats-Unis, tenus pour responsables de la mort, des suites de maladie, de militaires déployés pendant le conflit du Kosovo. Pourtant ce matériau est connu depuis une dizaine d'années dans certains pays européens.
Partie d'Italie, où l'émotion est vive après le décès de 8 personnes, atteintes du «syndrome des Balkans», l'affaire de l'uranium appauvri utilisé dans le conflit du Kosovo suscite bien des interrogations. Aussitôt l'affaire révélée, les regards se sont tournés vers les Etats-Unis, le patron de l'alliance atlantique, soupçonné d'avoir caché la vérité sur les possibles conséquences sur la santé de ce métal utilisé dans la fabrication des armes anti-char.
Pourtant, depuis que le scandale a éclaté il y a une quinzaine de jours, à la suite de la découverte de plusieurs cas de leucémie, des commentateurs éclairés relèvent «l'hypocrisie» des Européens. Ceux-ci sembleraient découvrir une arme qui existe déjà depuis dix ans et qui a été testée à maintes reprises et faire ainsi porter dans sa totalité le chapeau aux Etats-Unis.
En France par exemple, révèle le quotidien régional la «Nouvelle République», 1 400 obus à l'uranium appauvri ont été testés par le centre d'essai de l'armement de Bourges depuis dix ans. Les tirs ont été réalisés dans une zone de tir agréée et selon l'armée, le personnel «fait l'objet d'un suivi médical personnalisé». Le syndicat départemental des établissements et arsenaux de l'Etat a demandé une enquête sur les conséquences de ces tests ainsi que la création d'une commission d'information de la population.
Contamination
Des munitions à uranium appauvri ont été utilisées en Bosnie en 1995 et en Yougoslavie en 1999 par l'armée américaine, qui s'en était servie pour la première fois en 1991 pendant la guerre du Golfe.
Devant la pression, l'OTAN a annoncé qu'elle allait mettre en place un comité spécial chargé d'étudier les conséquences éventuelles sur la santé de ses soldats de l'utilisation de l'uranium appauvri. Au cours d'une conférence à Bruxelles, le secrétaire général de l'Alliance, M. Robertson a précisé que la SFOR (force de stabilisation en Bosnie) et la KFOR (force multinationale de paix au Kosovo) seront associées à ce comité.
Plusieurs pays européens touchés par «le syndrome des Balkans» ont décidé de faire passer des tests médicaux aux soldats envoyés en mission en ex-Yougoslavie dans les années 90. Il s'agit de déterminer si ces personnes ont été contaminées à la suite de l'utilisation d'armes à uranium appauvri par l'OTAN lors de bombardements aériens en Bosnie en 1995 et au Kosovo en 1999.
Pourtant, depuis que le scandale a éclaté il y a une quinzaine de jours, à la suite de la découverte de plusieurs cas de leucémie, des commentateurs éclairés relèvent «l'hypocrisie» des Européens. Ceux-ci sembleraient découvrir une arme qui existe déjà depuis dix ans et qui a été testée à maintes reprises et faire ainsi porter dans sa totalité le chapeau aux Etats-Unis.
En France par exemple, révèle le quotidien régional la «Nouvelle République», 1 400 obus à l'uranium appauvri ont été testés par le centre d'essai de l'armement de Bourges depuis dix ans. Les tirs ont été réalisés dans une zone de tir agréée et selon l'armée, le personnel «fait l'objet d'un suivi médical personnalisé». Le syndicat départemental des établissements et arsenaux de l'Etat a demandé une enquête sur les conséquences de ces tests ainsi que la création d'une commission d'information de la population.
Contamination
Des munitions à uranium appauvri ont été utilisées en Bosnie en 1995 et en Yougoslavie en 1999 par l'armée américaine, qui s'en était servie pour la première fois en 1991 pendant la guerre du Golfe.
Devant la pression, l'OTAN a annoncé qu'elle allait mettre en place un comité spécial chargé d'étudier les conséquences éventuelles sur la santé de ses soldats de l'utilisation de l'uranium appauvri. Au cours d'une conférence à Bruxelles, le secrétaire général de l'Alliance, M. Robertson a précisé que la SFOR (force de stabilisation en Bosnie) et la KFOR (force multinationale de paix au Kosovo) seront associées à ce comité.
Plusieurs pays européens touchés par «le syndrome des Balkans» ont décidé de faire passer des tests médicaux aux soldats envoyés en mission en ex-Yougoslavie dans les années 90. Il s'agit de déterminer si ces personnes ont été contaminées à la suite de l'utilisation d'armes à uranium appauvri par l'OTAN lors de bombardements aériens en Bosnie en 1995 et au Kosovo en 1999.
par Sylvie Berruet
Article publié le 10/01/2001