Fièvre aphteuse
La France fait cavalier seul
Des aides directes pour un montant de 1,4 milliard de FF vont être octroyées par la France à ses éleveurs bovins mis en difficulté par la crise de la vache folle. Ces aides nationales, dérogatoires à la politique agricole commune devront encore recevoir l'approbation de la Commission européenne, conformément aux décisions du Conseil des ministres européens de l'Agriculture du 26 février qui a refusé les aides directes au niveau communautaire et autorisé, sous conditions, les aides nationales.
Luc Guyau, président de la FNSEA réagit sur RFI aux problèmes récents qui secouent l'agriculture française et européenne
27/02/2001, 10'02"
Environ 100 000 éleveurs bovins français vont recevoir les aides directes annoncées par Jean Glavany, ministre français de l'Agriculture, pour surmonter l'effondrement du marché de la viande. Ce geste de «solidarité» s'adresse à un tiers des éleveurs bovins jugés les plus touchés par la crise. L'aide sera modulée et plafonnée à 30 000 FF par exploitation afin de ne pas être accusée de favoriser les gros exploitants, à l'exception des engraisseurs qui pourront percevoir jusqu'à 100 000 FF.
L'autorisation accordée aux Etats-membres par le Conseil européen de l'Agriculture qui s'est tenu lundi dernier à Bruxelles de verser des aides directes aux éleveurs bovins est la contrepartie obtenue par la France au refus de certains de ses partenaires dont l'Allemagne d'envisager des aides directes financées par le budget de la politique agricole commune (PAC). Toutefois ces aides nationales doivent être approuvées par la Commission européenne qui a mis pour conditions qu'elles soient ciblées, de caractère exceptionnel et limitées dans le temps. Cette «renationalisation» partielle de la politique agricole n'en demeure pas moins un accroc à la PAC.
Un montant jugé insuffisant
Le montant dégagé pour venir en aide à une partie du secteur rural français a été jugé notoirement insuffisant par les intéressés eux-mêmes. Luc Guyau, président de la FNSEA, principal syndicat agricole, a estimé que, dans les mois à venir, les pertes pour les éleveurs pourraient atteindre le double de l'enveloppe actuelle. Le ministre de l'Agriculture a bien pris le soin de préciser, en direction de l'ensemble des contribuables français, que la somme accordée aux agriculteurs n'entrainerait pas d'augmentation des impôts.
Avec ces nouvelles dispositions la facture, pour la France, de la crise de la vache folle s'élève à 11,4 milliards de FF dont 4,4 milliards d'aides à la filiale bovine auxquelles s'ajoutent 7 milliards de FF pour la destruction des farines animales interdites, les tests de dépistage systématique de l'ESB chez les bovins de plus de 30 mois.
27/02/2001, 10'02"
Environ 100 000 éleveurs bovins français vont recevoir les aides directes annoncées par Jean Glavany, ministre français de l'Agriculture, pour surmonter l'effondrement du marché de la viande. Ce geste de «solidarité» s'adresse à un tiers des éleveurs bovins jugés les plus touchés par la crise. L'aide sera modulée et plafonnée à 30 000 FF par exploitation afin de ne pas être accusée de favoriser les gros exploitants, à l'exception des engraisseurs qui pourront percevoir jusqu'à 100 000 FF.
L'autorisation accordée aux Etats-membres par le Conseil européen de l'Agriculture qui s'est tenu lundi dernier à Bruxelles de verser des aides directes aux éleveurs bovins est la contrepartie obtenue par la France au refus de certains de ses partenaires dont l'Allemagne d'envisager des aides directes financées par le budget de la politique agricole commune (PAC). Toutefois ces aides nationales doivent être approuvées par la Commission européenne qui a mis pour conditions qu'elles soient ciblées, de caractère exceptionnel et limitées dans le temps. Cette «renationalisation» partielle de la politique agricole n'en demeure pas moins un accroc à la PAC.
Un montant jugé insuffisant
Le montant dégagé pour venir en aide à une partie du secteur rural français a été jugé notoirement insuffisant par les intéressés eux-mêmes. Luc Guyau, président de la FNSEA, principal syndicat agricole, a estimé que, dans les mois à venir, les pertes pour les éleveurs pourraient atteindre le double de l'enveloppe actuelle. Le ministre de l'Agriculture a bien pris le soin de préciser, en direction de l'ensemble des contribuables français, que la somme accordée aux agriculteurs n'entrainerait pas d'augmentation des impôts.
Avec ces nouvelles dispositions la facture, pour la France, de la crise de la vache folle s'élève à 11,4 milliards de FF dont 4,4 milliards d'aides à la filiale bovine auxquelles s'ajoutent 7 milliards de FF pour la destruction des farines animales interdites, les tests de dépistage systématique de l'ESB chez les bovins de plus de 30 mois.
par Francine Quentin
Article publié le 01/03/2001