Bénin
Kérékou en tête, le dépouillement se prolonge
Sur 40% de suffrages dépouillés, le président sortant Mathieu Kérékou obtenait, mardi 6 mars au soir, environ 40% des voix contre 22% à son principal adversaire Nicéphore Soglo.
Au surlendemain du premier tour de l'élection présidentielle au Bénin, seuls un peu plus de 40% des bulletins de vote étaient dépouillés au niveau national. La tendance se confirme: une avance de plus en plus marquée du président sortant, Mathieu Kérékou, face à son vieux rival Nicéphore Soglo, principal opposant. La Commission électorale nationale autonome (CENA) a confié le décompte des voix à deux groupes de travail. Le premier groupe, sur 36,09% de suffrages dépouillés, donne 42,15% au général Kérékou et 22,68% à Nicéphore Soglo. Le second groupe, sur 42,04% de suffrages dépouillés, donne 40,36% au général Kérékou et 22,68% à Nicéphore Soglo.
Sur un peu plus de 3 millions d'inscrits, le premier groupe a décompté 993 612 bulletins (dont 45 000 nuls, soit 4,5%) et le second 1 126 227 bulletins (dont 45 239 nuls, soir 4%). Le taux de participation n'a toujours pas été communiqué, mais les électeurs se sont déplacés en masse, dimanche, à Cotonou, la capitale économique, de même que dans l'ensemble du pays, et les estimations des observateurs dépassent les 75%.
Le parti de Soglo craint une «manipulation»
Les résultats sont encore susceptibles d'évoluer, les chiffres communiqués ne prenant pas en compte le département de l'Atacora (nord), considéré comme un fief de Mathieu Kérékou. Les résultats de ce secteur, à majorité musulmane, n'ont été transmis à la CENA que mardi à la mi-journée, la commission expliquant ce retard par des problèmes de communication dus aux intempéries, et par la fête de l'Aïd-el-Kebir. Dans d'autres départements, entre 10 et 20% des suffrages étaient dépouillés.
Quant à ceux du Zou (centre) et du Littoral, régions très favorables à Nicéphore Soglo, seuls 16% des bulletins étaient dépouillés dans le premier, 22% dans le second. Juste avant la publication des ces résultats partiels, le rival de Nicéphore Soglo faisait part de son inquiétude sur le fait que les chiffres de l'Atacora n'étaient toujours pas parvenus à Cotonou, estimant qu'ils pourraient être «manipulés».
Derrière les deux grands rivaux, le président de l'Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, arrive en troisième position avec 16,28% des voix selon le premier groupe de décompte, et 19,48% selon le second groupe. Le ministre d'Etat Bruno Amoussou est pour l'instant quatrième avec 13,37% et 12,72%.
Sur un peu plus de 3 millions d'inscrits, le premier groupe a décompté 993 612 bulletins (dont 45 000 nuls, soit 4,5%) et le second 1 126 227 bulletins (dont 45 239 nuls, soir 4%). Le taux de participation n'a toujours pas été communiqué, mais les électeurs se sont déplacés en masse, dimanche, à Cotonou, la capitale économique, de même que dans l'ensemble du pays, et les estimations des observateurs dépassent les 75%.
Le parti de Soglo craint une «manipulation»
Les résultats sont encore susceptibles d'évoluer, les chiffres communiqués ne prenant pas en compte le département de l'Atacora (nord), considéré comme un fief de Mathieu Kérékou. Les résultats de ce secteur, à majorité musulmane, n'ont été transmis à la CENA que mardi à la mi-journée, la commission expliquant ce retard par des problèmes de communication dus aux intempéries, et par la fête de l'Aïd-el-Kebir. Dans d'autres départements, entre 10 et 20% des suffrages étaient dépouillés.
Quant à ceux du Zou (centre) et du Littoral, régions très favorables à Nicéphore Soglo, seuls 16% des bulletins étaient dépouillés dans le premier, 22% dans le second. Juste avant la publication des ces résultats partiels, le rival de Nicéphore Soglo faisait part de son inquiétude sur le fait que les chiffres de l'Atacora n'étaient toujours pas parvenus à Cotonou, estimant qu'ils pourraient être «manipulés».
Derrière les deux grands rivaux, le président de l'Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, arrive en troisième position avec 16,28% des voix selon le premier groupe de décompte, et 19,48% selon le second groupe. Le ministre d'Etat Bruno Amoussou est pour l'instant quatrième avec 13,37% et 12,72%.
par Philippe Quillerier-Lesieur (avec AFP)
Article publié le 06/03/2001
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