Espace
Croisière de luxe en orbite
Qui l'eut cru? En ce début de siècle, un Américain est en passe de devenir le premier touriste de l'espace en s'envolant avec un équipageà russe. Si l'argent n'a pas d'odeur (encore moins de couleur) cette affaire pourrait inaugurer l'ère des vols spatiaux commerciaux, au grand désarroi des scientifiques. Car tout rêve a son prix.
Au terme d'un bras de fer et d'un suspense de plusieurs jours, l'Américain Dennis Tito va finalement devenir le «premier touriste de l'espace». Après la polémique et le bras de fer entre la Nasa et les Russes, le milliardaire californien va entrer dans l'histoire en réalisant, moyennant la modique somme de 20 millions de dollars, l'un des fantasmes de l'humanité.
«Je veux réaliser un rêve d'enfant». Agé de 60 ans, l'ancien ingénieur de la Nasa, qui a fait fortune dans les affaires, a réservé son vol depuis deux ans. Il projette alors d'embarquer à bord de Mir. Après avoir pris contact avec une société américano-russe, Mircorps, dont l'objectif était de rentabiliser la station russe, ce petit homme dégarni à la froide détermination, anti-héros par excellence, s'entraîne comme un forcené à la Cité des étoiles, près de Moscou.
«Voir le clair de Terre»
Montant de la facture, vol compris: 20 millions de dollars. Il subit des tests médicaux et d'apesanteur mais la destruction de la vieillissante station russe, en décide autrement. Malgré cela, les Russes ne lâchent pas l'affaire, l'industrie spatiale russe souffre, on le sait d'une crise économique endémique et les financements sont rares : la destruction de Mir en est la preuve.
Résultat: Dennis Tito réserve son vol pour le 28 avril prochain. Il doit décoller à bord d'une capsule Soyouz, tirée depuis Baïkonour, le célèbre cosmodrome russe, situé au Kazakhstan. Objectif: l'ISS, la station spatiale internationale Alpha, où il doit séjourner une semaine. «J'espère bien y voir le clair de Terre», dit-il en esquissant un sourire devant les caméras de télévision.
Les principaux partenaires de l'ISS sont en désaccord sur ce projet qui, il faut bien le dire, est plus proche du «business» que de l'expérience scientifique. Dennis Tito doit embarquer avec deux cosmonautes russes, ce que voient d'un très mauvais £il les Américains qui avancent, pour argument, des raisons de sécurité. Pour la Nasa, il est difficile d'admettre l'idée que le premier touriste spatial, Américain de surcroît, ait choisi l'agence spatiale russe comme tour operator.
Mais Moscou, malgré les démentis américains, affirme que Tito décollera comme prévu samedi prochain et précise que le retour sur Terre aura lieu le 6 mai dans la steppe kazakh.
«Je veux réaliser un rêve d'enfant». Agé de 60 ans, l'ancien ingénieur de la Nasa, qui a fait fortune dans les affaires, a réservé son vol depuis deux ans. Il projette alors d'embarquer à bord de Mir. Après avoir pris contact avec une société américano-russe, Mircorps, dont l'objectif était de rentabiliser la station russe, ce petit homme dégarni à la froide détermination, anti-héros par excellence, s'entraîne comme un forcené à la Cité des étoiles, près de Moscou.
«Voir le clair de Terre»
Montant de la facture, vol compris: 20 millions de dollars. Il subit des tests médicaux et d'apesanteur mais la destruction de la vieillissante station russe, en décide autrement. Malgré cela, les Russes ne lâchent pas l'affaire, l'industrie spatiale russe souffre, on le sait d'une crise économique endémique et les financements sont rares : la destruction de Mir en est la preuve.
Résultat: Dennis Tito réserve son vol pour le 28 avril prochain. Il doit décoller à bord d'une capsule Soyouz, tirée depuis Baïkonour, le célèbre cosmodrome russe, situé au Kazakhstan. Objectif: l'ISS, la station spatiale internationale Alpha, où il doit séjourner une semaine. «J'espère bien y voir le clair de Terre», dit-il en esquissant un sourire devant les caméras de télévision.
Les principaux partenaires de l'ISS sont en désaccord sur ce projet qui, il faut bien le dire, est plus proche du «business» que de l'expérience scientifique. Dennis Tito doit embarquer avec deux cosmonautes russes, ce que voient d'un très mauvais £il les Américains qui avancent, pour argument, des raisons de sécurité. Pour la Nasa, il est difficile d'admettre l'idée que le premier touriste spatial, Américain de surcroît, ait choisi l'agence spatiale russe comme tour operator.
Mais Moscou, malgré les démentis américains, affirme que Tito décollera comme prévu samedi prochain et précise que le retour sur Terre aura lieu le 6 mai dans la steppe kazakh.
par Sylvie Berruet
Article publié le 26/04/2001