Tchad
Les principaux candidats
Idriss Deby
Président du Tchad
Idriss Deby est candidat à sa propre succession à l'élection présidentielle du dimanche 20 mai. C'est aussi le leader du MPS, le Mouvement Patriotique du Salut. Il est au micro de Jean Hélène et Dieudonné Djonabaye.
Wadal Abdelkader Kamougué
Président de l'Assemblée nationale du Tchad (au micro de Dieudonné Djonabaye).
Wadal Abdelkader Kamougué (Union pour le renouveau et la démocratie UDR).
A 62 ans, cet ancien militaire a été de tous les temps forts de son pays depuis l'indépendance. Originaire de Sahr, la grande ville du sud, le général Kamougué avait renversé en 1975 le président Tombalbaye, lui-même originaire du sud et qui fut tué lors du coup d'état. Il devint le numéro 2 d'un nouveau régime, celui du Général Félix Maloum. Mais son ascension politique se brise avec les multiples guerres civiles qui déchirent le pays. Il a aussi été ministre dans le régime de Idriss Déby, avant d'être président de l'Assemblée nationale, poste qu'il occupe encore. Son parti compte 27 députés sur les 125 de l'Assemblée. Il constitue la deuxième force politique du Tchad. En rupture avec l'armée il dispose aujourd'hui une vraie popularité, mais uniquement dans le sud du Tchad.
Saleh Kebzaboh
Président de l'UNDR, Union Nationale pour le Développement et le Renouveau. Il répond aux questions de Jean Hélène.
Saleh kebzaboh est originaire de la région la plus peuplée au sud du Tchad la province de Mayo Kebbi. Il est musulman, ce qui est original dans le sud où les chrétiens sont majoritaires.
Ancien journaliste, il avait combattu le pouvoir du premier président du Tchad indépendant, François (devenu N'garta) Tombalbaye, ce qui lui valut de connaître l'exil en France et au Cameroun. Fondateur du journal indépendant « Ndjamena hebdo», le journaliste devient un homme populaire et il profite de cette notoriété pour entrer en politique en créant un parti. Il est candidat à la première élection présidentielle libre au Tchad en 1996. Il se distingue en appelant à voter au second tour pour le candidat Deby qui le nomme ministre d'Etat à l'Agriculture dans le nouveau gouvernement . Mais Saleh Kebzaboh retourne dans l'opposition après son limogeage et retrouve un ton très critique envers le régime qu'il avait soutenu. Les jeunes qui constituaient sa base électorale lui reprochent aujourd'hui ses anciennes alliances de 1996. Malgré tout, son parti tient une bonne place dans la vie politique au Tchad avec 12 députés à l'Assemblée nationale.
Jean Alingué
Ancien président de l'Assemblée Nationale, Jean-Bawoyeu Alingué (Union pour la démocratie et la République UDR)répond à Dieudonné Djonabaye.
Administrateur civil, il était le président de l'Assemblée nationale sous la dictature d'Hissène Habré. Premier ministre de Idriss Deby, avant Coumakoye de 1991 à 1992, il est tout aussi amer que son successeur à l'endroit de l'actuel président de la République. Et la ressemblance ne s'arrête pas là : Alingué est aussi originaire de Tandjilé (sud) comme Coumakoye. Il n'avait pas pu, non plus, gérer l'après-dictature. Il a vécu son limogeage comme une ingratitude politique, et s'installe dans une opposition résolue à Idriss Deby. Son parti compte 4 députés à l'Assemblée nationale.
Ngarledji Yorongar
Député tchadien,(Fédération action pour la République FAR), au micro de Christophe Boisbouvier.
Surnommé le fédéraliste pour ses idées sur une nouvelle conception de l'administration territoriale, il se veut également écologiste. Ancien ministre de Hissène Habré, il a toujours été un farouche opposant au pouvoir de Idriss Deby. Originaire du sud (département du Logone oriental) il critique le projet d'exploitation du pétrole de Doba qui défigurerait toute sa région. Les Verts en Europe le soutiennent dans cette campagne, mais il n'emporte pas forcément les faveurs des populations. En revanche, il mobilise beaucoup les jeunes (pas toujours en âge de voter) qui aiment aller aux meetings pour entendre des révélations sur le pouvoir «corrompu». Son poids politique est très faible, mais à 52 ans il a encore avenir politique certain, comme il aime le préciser lui-même. Il est aussi le seul et unique député de son parti, ce qui lui vaut un autre surnom celui de «député des 301 puits» en référence aux puits de pétrole de Doba, son fonds de commerce.
Kassiré Coumakoye
Ancien Premier ministre de Idriss Deby interrogé par Dieudonné Djonabaye.
Candidat du Rassemblement national pour le développement et le progrès RNDP, son parti ne compte aucun député à l'Assemblée nationale. Ce qui en rajoute à l'amertume de ce politicien qui aime la reconnaissance mais se trouve toujours contrarié par l'Histoire. A 52 ans, il a peut-être déjà son avenir derrière lui. Plusieurs fois ministre sous Hissène Habré, il a néanmoins été Premier ministre de Idriss Deby (1993-1995) tombeur du dictateur Habré. Règlements de compte, meurtres, corruption, affairisme, minent le gouvernement de ce civil qui n'a pu apporter au pays traumatisé par la guerre que des solutions partielles. Il se verrait bien maintenant dans un rôle d'empêcheur de tourner en rond.
Ibni Oumar Mahamat Saleh
Candidat du Parti pour les libertés et le développement, PLD (au micro de Dieudonné Djonabaye).
Professeur de mathématiques, originaire du nord, comme Idriss Deby, il est sans doute l'outsider qui inquiète le plus le pouvoir. Son parti compte à l'Assemblée nationale trois députés qui ont une réputation de sérieux et peuvent provoquer un émiettement des voix normalement acquises à Deby. Il est timide, calme et peut-être trop réservé, ce qui, en politique, n'est pas un avantage. Son mouvement est par ailleurs qualifié de parti d'intellectuels, pratiquement une injure dans un pays où plus de 80% de la population sont analphabètes. Ibni Saleh, 52 ans, a aussi été plusieurs fois ministre notamment sous le régime d'Hissène Habré.
Président du Tchad
Idriss Deby est candidat à sa propre succession à l'élection présidentielle du dimanche 20 mai. C'est aussi le leader du MPS, le Mouvement Patriotique du Salut. Il est au micro de Jean Hélène et Dieudonné Djonabaye.
Wadal Abdelkader Kamougué
Président de l'Assemblée nationale du Tchad (au micro de Dieudonné Djonabaye).
Wadal Abdelkader Kamougué (Union pour le renouveau et la démocratie UDR).
A 62 ans, cet ancien militaire a été de tous les temps forts de son pays depuis l'indépendance. Originaire de Sahr, la grande ville du sud, le général Kamougué avait renversé en 1975 le président Tombalbaye, lui-même originaire du sud et qui fut tué lors du coup d'état. Il devint le numéro 2 d'un nouveau régime, celui du Général Félix Maloum. Mais son ascension politique se brise avec les multiples guerres civiles qui déchirent le pays. Il a aussi été ministre dans le régime de Idriss Déby, avant d'être président de l'Assemblée nationale, poste qu'il occupe encore. Son parti compte 27 députés sur les 125 de l'Assemblée. Il constitue la deuxième force politique du Tchad. En rupture avec l'armée il dispose aujourd'hui une vraie popularité, mais uniquement dans le sud du Tchad.
Saleh Kebzaboh
Président de l'UNDR, Union Nationale pour le Développement et le Renouveau. Il répond aux questions de Jean Hélène.
Saleh kebzaboh est originaire de la région la plus peuplée au sud du Tchad la province de Mayo Kebbi. Il est musulman, ce qui est original dans le sud où les chrétiens sont majoritaires.
Ancien journaliste, il avait combattu le pouvoir du premier président du Tchad indépendant, François (devenu N'garta) Tombalbaye, ce qui lui valut de connaître l'exil en France et au Cameroun. Fondateur du journal indépendant « Ndjamena hebdo», le journaliste devient un homme populaire et il profite de cette notoriété pour entrer en politique en créant un parti. Il est candidat à la première élection présidentielle libre au Tchad en 1996. Il se distingue en appelant à voter au second tour pour le candidat Deby qui le nomme ministre d'Etat à l'Agriculture dans le nouveau gouvernement . Mais Saleh Kebzaboh retourne dans l'opposition après son limogeage et retrouve un ton très critique envers le régime qu'il avait soutenu. Les jeunes qui constituaient sa base électorale lui reprochent aujourd'hui ses anciennes alliances de 1996. Malgré tout, son parti tient une bonne place dans la vie politique au Tchad avec 12 députés à l'Assemblée nationale.
Jean Alingué
Ancien président de l'Assemblée Nationale, Jean-Bawoyeu Alingué (Union pour la démocratie et la République UDR)répond à Dieudonné Djonabaye.
Administrateur civil, il était le président de l'Assemblée nationale sous la dictature d'Hissène Habré. Premier ministre de Idriss Deby, avant Coumakoye de 1991 à 1992, il est tout aussi amer que son successeur à l'endroit de l'actuel président de la République. Et la ressemblance ne s'arrête pas là : Alingué est aussi originaire de Tandjilé (sud) comme Coumakoye. Il n'avait pas pu, non plus, gérer l'après-dictature. Il a vécu son limogeage comme une ingratitude politique, et s'installe dans une opposition résolue à Idriss Deby. Son parti compte 4 députés à l'Assemblée nationale.
Ngarledji Yorongar
Député tchadien,(Fédération action pour la République FAR), au micro de Christophe Boisbouvier.
Surnommé le fédéraliste pour ses idées sur une nouvelle conception de l'administration territoriale, il se veut également écologiste. Ancien ministre de Hissène Habré, il a toujours été un farouche opposant au pouvoir de Idriss Deby. Originaire du sud (département du Logone oriental) il critique le projet d'exploitation du pétrole de Doba qui défigurerait toute sa région. Les Verts en Europe le soutiennent dans cette campagne, mais il n'emporte pas forcément les faveurs des populations. En revanche, il mobilise beaucoup les jeunes (pas toujours en âge de voter) qui aiment aller aux meetings pour entendre des révélations sur le pouvoir «corrompu». Son poids politique est très faible, mais à 52 ans il a encore avenir politique certain, comme il aime le préciser lui-même. Il est aussi le seul et unique député de son parti, ce qui lui vaut un autre surnom celui de «député des 301 puits» en référence aux puits de pétrole de Doba, son fonds de commerce.
Kassiré Coumakoye
Ancien Premier ministre de Idriss Deby interrogé par Dieudonné Djonabaye.
Candidat du Rassemblement national pour le développement et le progrès RNDP, son parti ne compte aucun député à l'Assemblée nationale. Ce qui en rajoute à l'amertume de ce politicien qui aime la reconnaissance mais se trouve toujours contrarié par l'Histoire. A 52 ans, il a peut-être déjà son avenir derrière lui. Plusieurs fois ministre sous Hissène Habré, il a néanmoins été Premier ministre de Idriss Deby (1993-1995) tombeur du dictateur Habré. Règlements de compte, meurtres, corruption, affairisme, minent le gouvernement de ce civil qui n'a pu apporter au pays traumatisé par la guerre que des solutions partielles. Il se verrait bien maintenant dans un rôle d'empêcheur de tourner en rond.
Ibni Oumar Mahamat Saleh
Candidat du Parti pour les libertés et le développement, PLD (au micro de Dieudonné Djonabaye).
Professeur de mathématiques, originaire du nord, comme Idriss Deby, il est sans doute l'outsider qui inquiète le plus le pouvoir. Son parti compte à l'Assemblée nationale trois députés qui ont une réputation de sérieux et peuvent provoquer un émiettement des voix normalement acquises à Deby. Il est timide, calme et peut-être trop réservé, ce qui, en politique, n'est pas un avantage. Son mouvement est par ailleurs qualifié de parti d'intellectuels, pratiquement une injure dans un pays où plus de 80% de la population sont analphabètes. Ibni Saleh, 52 ans, a aussi été plusieurs fois ministre notamment sous le régime d'Hissène Habré.
par Didier Samson
Article publié le 18/05/2001