Peine de mort
L'appel des députés français
Des députés français de cinq groupes politiques différents (droite et gauche confondues) ont lancé le 13 juin un appel pour lutter contre la peine de mort dans le monde et notamment aux Etats-Unis. Ils ont également profité de l'occasion pour annoncer leur intention de déposer une proposition de loi tendant à créer une journée nationale contre la peine capitale.
Les représentants des principaux partis politiques français au premier rang desquels les numéros un socialiste et communiste, François Hollande et Robert Hue, ont exprimé le 13 juin, leur soutien à l'instauration, chaque 22 juin, d'une «journée nationale contre la peine de mort» via une proposition de loi. Une annonce intervenue quelques jours avant l'ouverture le 21 juin, à Strasbourg, du «Premier congrès mondial contre la peine de mort» qui doit rassembler de nombreuses personnalités internationales. Michel Taube, président de l'Association «Ensemble contre la peine de mort» initiateur de ce congrès, était présent aux côtés des députés.
La proposition de loi pourrait être débattue d'ici la fin de la session parlementaire, fin juin. Sa présentation fait suite, notamment, à l'exécution le 11 juin, aux Etats-Unis, de Timothy McVeigh, l'auteur de l'attentat contre l'immeuble fédéral d'Oklahoma City en 1995.
Les Etats-Unis montrés du doigt
Alors que le président américain George W. Bush effectuait une tournée en Europe, le député communiste, Bernard Birsinger, initiateur de cette proposition de loi s'est interrogé : «Comment pourrions-nous rendre crédible l'idée même d'une abolition universelle de la peine de mort si la première puissance économique et militaire de notre planète continue à appliquer la peine capitale et à le faire à grande échelle» ? Le secrétaire national du Parti socialiste, François Hollande, a surenchéri : «ce combat continue non pas seulement dans des pays qui n'auraient pas notre niveau de développement ou de démocratie mais y compris dans des pays qui veulent être les plus exemplaires en matière de liberté». Pour sa part, Robert Hue, secrétaire national du Parti communiste, s'est dit «aussi sensible à ce qui peut se passer aux Etats-Unis qu'en Chine» où des condamnés sont «exécutés à la chaîne».
Quant au député Vert Noël Mamère, il a appelé à une «mondialisation de l'humanisme» pour lutter contre «cette barbarie» que représente «le droit que s'arroge la société d'exécuter des hommes». La RPR Roselyne Bachelot a rappelé que la France allait célébrer en octobre prochain le 20ème anniversaire de l'abolition de la peine de mort : «on a gagné un grand combat quand il y a dix ans un sondage a révélé que l'opinion française était majoritairement contre la peine capitale».
La proposition de loi pourrait être débattue d'ici la fin de la session parlementaire, fin juin. Sa présentation fait suite, notamment, à l'exécution le 11 juin, aux Etats-Unis, de Timothy McVeigh, l'auteur de l'attentat contre l'immeuble fédéral d'Oklahoma City en 1995.
Les Etats-Unis montrés du doigt
Alors que le président américain George W. Bush effectuait une tournée en Europe, le député communiste, Bernard Birsinger, initiateur de cette proposition de loi s'est interrogé : «Comment pourrions-nous rendre crédible l'idée même d'une abolition universelle de la peine de mort si la première puissance économique et militaire de notre planète continue à appliquer la peine capitale et à le faire à grande échelle» ? Le secrétaire national du Parti socialiste, François Hollande, a surenchéri : «ce combat continue non pas seulement dans des pays qui n'auraient pas notre niveau de développement ou de démocratie mais y compris dans des pays qui veulent être les plus exemplaires en matière de liberté». Pour sa part, Robert Hue, secrétaire national du Parti communiste, s'est dit «aussi sensible à ce qui peut se passer aux Etats-Unis qu'en Chine» où des condamnés sont «exécutés à la chaîne».
Quant au député Vert Noël Mamère, il a appelé à une «mondialisation de l'humanisme» pour lutter contre «cette barbarie» que représente «le droit que s'arroge la société d'exécuter des hommes». La RPR Roselyne Bachelot a rappelé que la France allait célébrer en octobre prochain le 20ème anniversaire de l'abolition de la peine de mort : «on a gagné un grand combat quand il y a dix ans un sondage a révélé que l'opinion française était majoritairement contre la peine capitale».
par Clarisse Vernhes
Article publié le 21/06/2001