Togo
Olympio réclame des sanctions contre Eyadéma
Le principal opposant togolais Gilchrist Olympio, comme les autres leaders politiques togolais ont vivement réagi au dernier vote-face du président Eyadéma, qui compte briguer un troisième mandat, après avoir de nouveau reporté les législatives.
L'opposition togolaise n'a pas tardé à riposter au coup de force électoral du général-président Eyadéma. Après l'annonce du Premier ministre Agbéyomé Kodjo que les législatives vont être de nouveau reportées et qu'il souhaitait que la constitution soit modifiée pour permettre à Eyadéma de briguer un troisième mandat, «la situation est une fois de plus kafkaïenne», nous a déclaré le principal opposant, Gilchrist Olympio de l'UFC (Union des Forces de changement). «Eyadéma ne veut pas de véritables élections, et ses promesses ne sont jamais tenues, surtout parce que le bilan de ses 34 années de régime est tout à fait négatif, nous a-t-il précisé. Actuellement de nombreux fonctionnaires ne sont pas payés depuis des mois. Eyadéma craint un scrutin qu'il ne peut que perdre, mais il se moque aussi de l'opinion publique internationale et togolaise, lorsqu'il ne tient pas des promesses qu'il avait confirmées jusqu'en en juillet dernier.»
Pour le fils du premier président togolais, Sylvanus Olympio, assassiné par Eyadéma lors du putsch de 1963, l'accord-cadre signé en 1999 par tous les partis togolais «est désormais vidé de son sens» et l'£uvre de «facilitation» entreprise par l'Europe «est un échec». Selon lui, «il faut que la communauté internationale impose des sanctions» et dénonce «l'impunité» dont bénéficie le régime d'Eyadéma.
«C'est une déclaration de guerre!»
Même son de cloche du côté du CAR (Comité d'action pour le renouveau) : «le code électoral est un code consensuel. Si le pouvoir entend le faire modifier par l'Assemblée nationale monocolore, il aura dénoncé l'accord-cadre de Lomé, a déclaré son vice-président Hagbor Gahoun. C'est une déclaration de guerreà Comment peut-on lier le sort d'un pays à celui d'un homme à qui n'importe quoi peut arriver, n'importe quand ? Le peuple togolais a été sage en 1992, en adoptant une Constitution à l'appel d'Eyadéma lui même. Aujourd'hui, il n'y aucune raison pour qu'on trouve cette Constitution inadaptée ».
Sans doute préoccupé par les réactions violentes des opposants, le président Ganssingbé Eyadéma a tenté de rassurer l'opinion publique dès son arrivée à Durban, où il participe à la conférence mondiale de l'ONU sur le racisme. «Il y aura des élections législatives et, étant légaliste, je respecte mes engagements», a-t-il déclaré à l'Agence France Presse. Sans toutefois préciser quand ces élections auront lieu et s'il compte lui même y participer. Des déclarations qui ne peuvent que semer encore plus la confusion, lorsqu'on se rappelle qu'en juillet dernier il avait été on ne peut plus clair : «En 2003, je vais me reposer. Nous sommes légalistes. L'article 59 de la Constitution dit que le président est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Et nous l'appliquerons. Je respecte la Constitution».
Pour le fils du premier président togolais, Sylvanus Olympio, assassiné par Eyadéma lors du putsch de 1963, l'accord-cadre signé en 1999 par tous les partis togolais «est désormais vidé de son sens» et l'£uvre de «facilitation» entreprise par l'Europe «est un échec». Selon lui, «il faut que la communauté internationale impose des sanctions» et dénonce «l'impunité» dont bénéficie le régime d'Eyadéma.
«C'est une déclaration de guerre!»
Même son de cloche du côté du CAR (Comité d'action pour le renouveau) : «le code électoral est un code consensuel. Si le pouvoir entend le faire modifier par l'Assemblée nationale monocolore, il aura dénoncé l'accord-cadre de Lomé, a déclaré son vice-président Hagbor Gahoun. C'est une déclaration de guerreà Comment peut-on lier le sort d'un pays à celui d'un homme à qui n'importe quoi peut arriver, n'importe quand ? Le peuple togolais a été sage en 1992, en adoptant une Constitution à l'appel d'Eyadéma lui même. Aujourd'hui, il n'y aucune raison pour qu'on trouve cette Constitution inadaptée ».
Sans doute préoccupé par les réactions violentes des opposants, le président Ganssingbé Eyadéma a tenté de rassurer l'opinion publique dès son arrivée à Durban, où il participe à la conférence mondiale de l'ONU sur le racisme. «Il y aura des élections législatives et, étant légaliste, je respecte mes engagements», a-t-il déclaré à l'Agence France Presse. Sans toutefois préciser quand ces élections auront lieu et s'il compte lui même y participer. Des déclarations qui ne peuvent que semer encore plus la confusion, lorsqu'on se rappelle qu'en juillet dernier il avait été on ne peut plus clair : «En 2003, je vais me reposer. Nous sommes légalistes. L'article 59 de la Constitution dit que le président est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Et nous l'appliquerons. Je respecte la Constitution».
par Elio Comarin
Article publié le 31/08/2001