Proche-Orient
100 000 Palestiniens aux obsèques <br> des victimes de Naplouse
Tandis que près de 100 000 personnes participaient, mercredi 1er août, aux obsèques des huit victimes de l'attaque israélienne de Naplouse, le cabinet israélien de sécurité étudiait les mesure à prendre face aux risques de nouveaux attentats.
«Vengeance, vengeance !», scandait la marée humaine qui a traversé mercredi matin les rues de Naplouse, cette ville de Cisjordanie où une attaque israélienne avait tué la veille huit personnes, six membres du Hamas et deux enfants. Cette manifestation de colère, l'une des plus importantes depuis le début de l'«Intifada des mosquées», en septembre dernier, a traversé la ville autonome en direction de l'hôpital, où se trouvaient les dépouilles des victimes. Des hommes armés participant au cortège ont tiré en l'air ; des balles perdues ont fait trois blessés, dont un gravement touché. Plusieurs mouvements palestiniens ont annoncé leur intention de se venger et la population de Cisjordanie a été appelée par les formations nationalistes et islamistes à observer mercredi et jeudi un deuil général.
Yasser Arafat demande un sommet arabe
Parallèlement, le cabinet israélien de sécurité s'est réuni à Jérusalem, pour discuter des mesures à prendre face aux attaques palestiniennes et aux risques accrus d'attentats en riposte à l'opération de Naplouse. Composé du Premier ministre Ariel Sharon, du ministre de la Défense Binyamin Ben Eliezer et du chef de la diplomatie Shimon Peres, ce «mini-cabinet» a fait le point durant plus de quatre heures. Mercredi en fin de matinée, une bombe de faible puissance a explosé dans le parking de l'hôtel King David, à Jérusalem-ouest, sans faire de victime. Dimanche et lundi, deux engins avaient déjà explosé dans la ville, ne provoquant que des dégâts. L'armée israélienne est désormais placée en état d'alerte renforcé.
Côté arabe, on évoque l'éventualité d'un sommet consacré à «l'escalade israélienne dans les territoires palestiniens». Le président égyptien Hosni Moubarak s'est entretenu mercredi à Borg al-Arab, dans le nord de l'Egypte, avec Yasser Arafat. Le président palestinien, qui effectue en ce moment une tournée destinée à obtenir un soutien à sa demande de convocation d'un tel sommet, s'est déjà rendu en Arabie saoudite et en Tunisie.
La tension au Proche-Orient s'est considérablement aggravée depuis mardi, après que des hélicoptères israéliens eurent lancé une attaque à la roquette contre un bureau du mouvement intégriste Hamas où se trouvaient deux responsables politiques de l'organisation et quatre autres activistes, touchant mortellement deux enfants qui passaient dans la rue. Israël affirme avoir frappé des terroristes qui «préparaient des attentats», tout en déplorant la mort de «civils innocents». C'est l'opération israélienne la plus meurtrière depuis le début de l'Intifada. Selon le Premier ministre Ariel Sharon, cité mercredi par le quotidien israélien Maariv, cette attaque est «l'une des plus réussies» de l'armée israélienne. Malgré les condamnations internationales, notamment américaines et françaises, les dirigeants israéliens affichent leur détermination à poursuivre la politique de liquidation d'activistes palestiniens.
Yasser Arafat demande un sommet arabe
Parallèlement, le cabinet israélien de sécurité s'est réuni à Jérusalem, pour discuter des mesures à prendre face aux attaques palestiniennes et aux risques accrus d'attentats en riposte à l'opération de Naplouse. Composé du Premier ministre Ariel Sharon, du ministre de la Défense Binyamin Ben Eliezer et du chef de la diplomatie Shimon Peres, ce «mini-cabinet» a fait le point durant plus de quatre heures. Mercredi en fin de matinée, une bombe de faible puissance a explosé dans le parking de l'hôtel King David, à Jérusalem-ouest, sans faire de victime. Dimanche et lundi, deux engins avaient déjà explosé dans la ville, ne provoquant que des dégâts. L'armée israélienne est désormais placée en état d'alerte renforcé.
Côté arabe, on évoque l'éventualité d'un sommet consacré à «l'escalade israélienne dans les territoires palestiniens». Le président égyptien Hosni Moubarak s'est entretenu mercredi à Borg al-Arab, dans le nord de l'Egypte, avec Yasser Arafat. Le président palestinien, qui effectue en ce moment une tournée destinée à obtenir un soutien à sa demande de convocation d'un tel sommet, s'est déjà rendu en Arabie saoudite et en Tunisie.
La tension au Proche-Orient s'est considérablement aggravée depuis mardi, après que des hélicoptères israéliens eurent lancé une attaque à la roquette contre un bureau du mouvement intégriste Hamas où se trouvaient deux responsables politiques de l'organisation et quatre autres activistes, touchant mortellement deux enfants qui passaient dans la rue. Israël affirme avoir frappé des terroristes qui «préparaient des attentats», tout en déplorant la mort de «civils innocents». C'est l'opération israélienne la plus meurtrière depuis le début de l'Intifada. Selon le Premier ministre Ariel Sharon, cité mercredi par le quotidien israélien Maariv, cette attaque est «l'une des plus réussies» de l'armée israélienne. Malgré les condamnations internationales, notamment américaines et françaises, les dirigeants israéliens affichent leur détermination à poursuivre la politique de liquidation d'activistes palestiniens.
par Philippe Quillerier-Lesieur
Article publié le 01/08/2001