Attentats
L'Afrique choquée
Les réactions sont nombreuses après la tragédie qui frappe les Etats-Unis. En Afrique, les images de la série d'attentats ont fortement marqué les esprits.
Plus d'informations à chaque instant sur RFI en direct et dans le dernier journal.
Plus d'informations à chaque instant sur RFI en direct et dans le dernier journal.
«Quel degré de haine peut pousser des hommes à commettre de tels actes ?» Le film des événements a choqué les africains qui disent leur incompréhension et partagent en général la douleur des citoyens américains.
De nombreuses réactions officielles et surtout celles de simples citoyens traduisent une certaine inquiétude face au terrorisme aveugle. Personne n'est armé pour combattre efficacement cette nouvelle forme de guerre. La super puissance est secouée et c'est le monde entier qui tremble. Cette impression est vive à Libreville au Gabon et à Dakar.
Au Sénégal, le président Abdoulaye Wade est l'un des premiers hommes politiques africains à s'exprimer sur la question. Il a affirmé son amitié au peuple américain.
Le président Laurent Gbagbo de Côte d'Ivoire dans un communiqué adressé à Georges Bush exprime son amitié au peuple américain. «Aucune raison humaine ne justifie de tels actes qui remettent en cause l'équilibre éthique et politique sur lequel repose aujourd'hui l'humanité toute entière». Selon le président ivoirien l'avenir de notre planète est en jeu et il ne fait aucun doute que nous vivons actuellement les signes annonciateurs d'une nouvelle confrontation mondiale.
Gilbert Dehé Gnahou député du Front populaire ivoirien, parti majoritaire à l'assemblée nationale ivoirienne, exprime la douleur des ses pairs face à cet acte barbare. Et il demande aux gouvernements, de par le monde, de traduire dans les faits une solidarité globale contre le terrorisme. En revanche, face à l'horreur il faut se garder de désigner un coupable sans preuves, parce qu'il serait un alibi tout désigné pour une certaine politique.
Qui sont les vrais coupables ?
«Il ne faudrait pas accuser d'emblée les arabes ; il faudrait aussi comprendre les quelques réactions de joie enregistrées dans le monde arabe. C'est humain. Ce sont des réactions d'exaspération face à une certaine politique arrogante des Etats-Unis, au Proche-Orient et ailleurs dans le monde.» Ce sentiment du député ivoirien Gnahou, est largement partagé par les populations africaines, qui pensent même que cette opération est dirigée contre l'Islam.
En tout cas, elle ne sert pas sa cause.
Nadia Yassine, fille du célèbre islamiste marocain, Cheikh Yassine, exprime sa désolation pour les Etats-Unis, en tant que peuple et non pas pour l'Etat. Elle condamne l'amalgame terrorisme / islamisme qui est fait et pense que les Etats Unis «jouissent» d'un capital antipathique suffisant qui pourrait conduire n'importe qui à s'en prendre à ses intérêts dans le monde.
Mais les réactions officielles africaines sont loin de ces considérations et traduisent plutôt une solidarité avec le peuple américain et ses dirigeants. Le ton est ferme, de la République Démocratique du Congo au Sénégal en passant par Addis-Abéba, le siège de l'Organisation de l'Unité Africaine, en Ethiopie.
De nombreuses réactions officielles et surtout celles de simples citoyens traduisent une certaine inquiétude face au terrorisme aveugle. Personne n'est armé pour combattre efficacement cette nouvelle forme de guerre. La super puissance est secouée et c'est le monde entier qui tremble. Cette impression est vive à Libreville au Gabon et à Dakar.
Au Sénégal, le président Abdoulaye Wade est l'un des premiers hommes politiques africains à s'exprimer sur la question. Il a affirmé son amitié au peuple américain.
Le président Laurent Gbagbo de Côte d'Ivoire dans un communiqué adressé à Georges Bush exprime son amitié au peuple américain. «Aucune raison humaine ne justifie de tels actes qui remettent en cause l'équilibre éthique et politique sur lequel repose aujourd'hui l'humanité toute entière». Selon le président ivoirien l'avenir de notre planète est en jeu et il ne fait aucun doute que nous vivons actuellement les signes annonciateurs d'une nouvelle confrontation mondiale.
Gilbert Dehé Gnahou député du Front populaire ivoirien, parti majoritaire à l'assemblée nationale ivoirienne, exprime la douleur des ses pairs face à cet acte barbare. Et il demande aux gouvernements, de par le monde, de traduire dans les faits une solidarité globale contre le terrorisme. En revanche, face à l'horreur il faut se garder de désigner un coupable sans preuves, parce qu'il serait un alibi tout désigné pour une certaine politique.
Qui sont les vrais coupables ?
«Il ne faudrait pas accuser d'emblée les arabes ; il faudrait aussi comprendre les quelques réactions de joie enregistrées dans le monde arabe. C'est humain. Ce sont des réactions d'exaspération face à une certaine politique arrogante des Etats-Unis, au Proche-Orient et ailleurs dans le monde.» Ce sentiment du député ivoirien Gnahou, est largement partagé par les populations africaines, qui pensent même que cette opération est dirigée contre l'Islam.
En tout cas, elle ne sert pas sa cause.
Nadia Yassine, fille du célèbre islamiste marocain, Cheikh Yassine, exprime sa désolation pour les Etats-Unis, en tant que peuple et non pas pour l'Etat. Elle condamne l'amalgame terrorisme / islamisme qui est fait et pense que les Etats Unis «jouissent» d'un capital antipathique suffisant qui pourrait conduire n'importe qui à s'en prendre à ses intérêts dans le monde.
Mais les réactions officielles africaines sont loin de ces considérations et traduisent plutôt une solidarité avec le peuple américain et ses dirigeants. Le ton est ferme, de la République Démocratique du Congo au Sénégal en passant par Addis-Abéba, le siège de l'Organisation de l'Unité Africaine, en Ethiopie.
par Didier Samson
Article publié le 13/09/2001