Attentats
«<i>L'enquête progresse rapidement</i>»
Moins de 48 heures après la plus terrible attaque terroriste jamais perpétrée sur le sol américain, le FBI affirme avoir identifié un grand nombre des pirates de l'air. Le ministre de la Justice affirme qu'il s'agit de l'enquête «la plus massive et la plus intensive jamais menée aux Etats-Unis». Mais les commanditaires restent mystérieux.
De nombreux pirates de l'air identifiés, des perquisitions, des fouilles de locaux, des investigations tous azimuts : les autorités fédérales répondent à l'agression meurtrière par une gigantesque enquête qui «progresse rapidement», dit-on au ministère de la Justice. «Nous poursuivons de nombreuses pistes, plus de 2000», déclare le ministre John Ashcroft. Les énormes moyens mis en oeuvre ont permis, moins de 48 heures après les attaques, d'identifier «un grand nombre des pirates de l'air». Selon le FBI, la police fédérale, les enquêteurs ont aussi identifié beaucoup de personnes «qui sont liées d'une manière ou d'une autre aux détournements».
Bien qu'il n'y ait eu encore aucune arrestation, les premiers éléments permettent de reconstituer partiellement le déroulement et la préparation de l'opération. Les pirates de l'air étaient entre trois et six dans chacun des quatre avions qui se sont écrasés contre les tours jumelles du World trade center de New York, sur le Pentagone à Washington, et en Pennsylvanie. Le magazine Time affirme que chacune des «équipes terroristes comportait un pilote. Certains avaient travaillé pour les Saudi Airlines», la compagnie nationale saoudienne. A Abou Dhabi, émirat du Golfe, la télévision nationale a affirmé que deux des hommes identifiés étaient porteurs de passeports saoudiens et de permis de conduire internationaux délivrés aux Emirats arabes unis. La chaîne américaine CNN précise que l'un d'eux pourrait être un ancien pilote de ligne.
Les passagers se sont battus avec les pirates
Concernant le scénario de l'opération, il se confirme que les terroristes, armés de couteaux ou de gros cutters, ont pris eux-mêmes les commandes des appareils détournés après avoir neutralisé l'équipage par la menace ou la violence. Lorsqu'ils ont pris le contrôle des avions, ils ont affirmé porter des bombes sur eux, prévenant qu'ils étaient prêts a faire sauter l'appareil. Sur le vol 93 de United Airlines assurant la liaison entre Newark (New Jersey) et San Francisco (Californie), des membres de l'équipage et des passagers se sont battus avec les pirates, évitant que le Boeing ne s'écrase sur Washington, la cible des terroristes. L'appareil s'est finalement abîmé non loin de Pittsburgh (Pennsylvanie). Les autorités ont fait état d'«informations crédibles» selon lesquelles la Maison Blanche et l'avion présidentiel (Air Force One) étaient aussi visés.
Suscitant une douloureuse émotion chez ses compatriotes, John Ashcroft a révélé que certains des pirates avaient suivi des cours de pilotage aux Etats-Unis. Selon des journaux de Boston, les autorités ont identifié cinq hommes originaires du Moyen-orient, et ont saisi une voiture de location à l'aéroport de la ville. Le véhicule contenait du matériel portant des inscriptions en arabe, un exemplaire du Coran, une méthode de pilotage sous forme de cassette vidéo. Dans le cadre des recherches, des habitations et des bureaux ont été fouillés en Floride. Après une perquisition dans un hôtel de Boston, plusieurs personnes ont été appréhendées pour interrogatoire.
Reste beaucoup d'incertitudes, à commencer par les commanditaires de l'opération terroriste. Même si le nom du milliardaire saoudien Oussama ben Laden est le plus souvent cité, aucune déclaration officielle ne vient confirmer ces accusations. Pour l'instant, les enquêteurs continuent d'éplucher les listes de passagers, d'examiner les contrats de location des véhicules dans les régions concernées, notamment la Floride et le secteur de Boston, de vérifier des numéros d'immatriculation, et de disséquer des enregistrements vidéo.
Bien qu'il n'y ait eu encore aucune arrestation, les premiers éléments permettent de reconstituer partiellement le déroulement et la préparation de l'opération. Les pirates de l'air étaient entre trois et six dans chacun des quatre avions qui se sont écrasés contre les tours jumelles du World trade center de New York, sur le Pentagone à Washington, et en Pennsylvanie. Le magazine Time affirme que chacune des «équipes terroristes comportait un pilote. Certains avaient travaillé pour les Saudi Airlines», la compagnie nationale saoudienne. A Abou Dhabi, émirat du Golfe, la télévision nationale a affirmé que deux des hommes identifiés étaient porteurs de passeports saoudiens et de permis de conduire internationaux délivrés aux Emirats arabes unis. La chaîne américaine CNN précise que l'un d'eux pourrait être un ancien pilote de ligne.
Les passagers se sont battus avec les pirates
Concernant le scénario de l'opération, il se confirme que les terroristes, armés de couteaux ou de gros cutters, ont pris eux-mêmes les commandes des appareils détournés après avoir neutralisé l'équipage par la menace ou la violence. Lorsqu'ils ont pris le contrôle des avions, ils ont affirmé porter des bombes sur eux, prévenant qu'ils étaient prêts a faire sauter l'appareil. Sur le vol 93 de United Airlines assurant la liaison entre Newark (New Jersey) et San Francisco (Californie), des membres de l'équipage et des passagers se sont battus avec les pirates, évitant que le Boeing ne s'écrase sur Washington, la cible des terroristes. L'appareil s'est finalement abîmé non loin de Pittsburgh (Pennsylvanie). Les autorités ont fait état d'«informations crédibles» selon lesquelles la Maison Blanche et l'avion présidentiel (Air Force One) étaient aussi visés.
Suscitant une douloureuse émotion chez ses compatriotes, John Ashcroft a révélé que certains des pirates avaient suivi des cours de pilotage aux Etats-Unis. Selon des journaux de Boston, les autorités ont identifié cinq hommes originaires du Moyen-orient, et ont saisi une voiture de location à l'aéroport de la ville. Le véhicule contenait du matériel portant des inscriptions en arabe, un exemplaire du Coran, une méthode de pilotage sous forme de cassette vidéo. Dans le cadre des recherches, des habitations et des bureaux ont été fouillés en Floride. Après une perquisition dans un hôtel de Boston, plusieurs personnes ont été appréhendées pour interrogatoire.
Reste beaucoup d'incertitudes, à commencer par les commanditaires de l'opération terroriste. Même si le nom du milliardaire saoudien Oussama ben Laden est le plus souvent cité, aucune déclaration officielle ne vient confirmer ces accusations. Pour l'instant, les enquêteurs continuent d'éplucher les listes de passagers, d'examiner les contrats de location des véhicules dans les régions concernées, notamment la Floride et le secteur de Boston, de vérifier des numéros d'immatriculation, et de disséquer des enregistrements vidéo.
par Philippe Quillerier-Lesieur
Article publié le 13/09/2001