Aviation
Comment rassurer et protéger les passagers
Renforcer la sécurité du transport aérien est devenu une priorité mondiale, après les attentats survenus aux Etats-Unis. Gouvernements, organisations professionnelles, chacun y va de ses propositions pour redonner confiance à des passagers traumatisés qui désertent les aéroports.
L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) veut renforcer rapidement la sécurité dans le transport aérien, dramatiquement prise en défaut par les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Cette organisation spécialisée des Nations-unies qui regroupe 187 Etats va réunir dans les mois qui viennent une conférence internationale de haut niveau sur ce thème et préparer un plan d'action. En attendant, l'OACI recommande à tous les Etats de mettre en oeuvre quelques mesures immédiates comme l'application aux vols intérieurs des dispositions habituelles aux vols internationaux, le verrouillage des postes de pilotage pendant le vol et le renforcement des contrôles de sécurité des aéroports.
Déjà, aux Etats-Unis, des mesures d'urgence ont été annoncées par le président Bush lui-même pour assurer la sécurité dans les avions et les aéroports et tenter de rassurer les passagers dont le nombre a diminué de moitié depuis le 11 septembre. Les vols intérieurs aux Etats-Unis étaient, de l'avis même de Pierre Jeanniot, président de l'Association internationale du transport aérien (IATA), insuffisamment protégés avant les attentats de New York et Washington. La surveillance sera donc sensiblement renforcée, avant le départ, avec la remise aux autorités fédérales du contrôle des bagages et des passagers ainsi que la protection des aéroports. Jusqu'à présent les contrôles à l'enregistrement et à l'embarquement étaient placés sous la responsabilité des compagnies aériennes qui en confiaient la réalisation à des entreprises privées.
A bord des avions de ligne des gardes armés assureront la sécurité et des aménagements techniques seront effectués comme le blindage de la porte de la cabine de pilotage et l'installation de caméras vidéo pour que les pilotes soient informés de tout mouvement suspect côté passagers. Ainsi, 500 millions de dollars sont réservés par le gouvernement américain au financement des aménagements de sécurité sur un total de 3 milliards de dollars affectés à l'amélioration de la sécurité aérienne.
Gardes armés : le pour et le contre
Toutefois, ces mesures apparaissent encore insuffisantes au principal syndicat américain de pilotes de ligne ALPA. Il demande l'autorisation pour ceux qui le souhaitent de porter une arme afin de défendre leur appareil en cas de détournement. Cette proposition est accueillie sans enthousiasme par les responsables de l'IATA qui invitent à en peser avec précaution le pour et le contre. En revanche, la présence à bord des avions de gardes armés spécialisés a été adoptée dès vendredi par la Pakistan International Airlines pour ses vols intérieurs, à raison de quatre dans les gros porteurs et deux dans les moyens porteurs. Pour l'instant, la compagnie pakistanaise n'a pas étendu la mesure à ses vols internationaux.
En Europe, les mesures adoptées par les Etats-Unis recoupent dans l'ensemble celles envisagées par l'Union européenne. A l'exception de la présence d'hommes armés dans les avions car le port des armes à feu ne fait pas, de ce côté de l'Atlantique, l'objet du même consensus qu'aux Etats-Unis. Isabelle Durant, ministre belge des Transports et présidente en exercice du conseil européen des ministres des Transports des Quinze a souligné qu'un garde armé à bord pouvait causer d'autres risques et que la priorité retenue en Europe était justement d'empêcher qu'une arme quelconque puisse pénétrer dans l'avion. La question du renforcement de la sécurité aérienne est à l'ordre du jour du conseil européen des ministres des Transports du 16 octobre.
Déjà, aux Etats-Unis, des mesures d'urgence ont été annoncées par le président Bush lui-même pour assurer la sécurité dans les avions et les aéroports et tenter de rassurer les passagers dont le nombre a diminué de moitié depuis le 11 septembre. Les vols intérieurs aux Etats-Unis étaient, de l'avis même de Pierre Jeanniot, président de l'Association internationale du transport aérien (IATA), insuffisamment protégés avant les attentats de New York et Washington. La surveillance sera donc sensiblement renforcée, avant le départ, avec la remise aux autorités fédérales du contrôle des bagages et des passagers ainsi que la protection des aéroports. Jusqu'à présent les contrôles à l'enregistrement et à l'embarquement étaient placés sous la responsabilité des compagnies aériennes qui en confiaient la réalisation à des entreprises privées.
A bord des avions de ligne des gardes armés assureront la sécurité et des aménagements techniques seront effectués comme le blindage de la porte de la cabine de pilotage et l'installation de caméras vidéo pour que les pilotes soient informés de tout mouvement suspect côté passagers. Ainsi, 500 millions de dollars sont réservés par le gouvernement américain au financement des aménagements de sécurité sur un total de 3 milliards de dollars affectés à l'amélioration de la sécurité aérienne.
Gardes armés : le pour et le contre
Toutefois, ces mesures apparaissent encore insuffisantes au principal syndicat américain de pilotes de ligne ALPA. Il demande l'autorisation pour ceux qui le souhaitent de porter une arme afin de défendre leur appareil en cas de détournement. Cette proposition est accueillie sans enthousiasme par les responsables de l'IATA qui invitent à en peser avec précaution le pour et le contre. En revanche, la présence à bord des avions de gardes armés spécialisés a été adoptée dès vendredi par la Pakistan International Airlines pour ses vols intérieurs, à raison de quatre dans les gros porteurs et deux dans les moyens porteurs. Pour l'instant, la compagnie pakistanaise n'a pas étendu la mesure à ses vols internationaux.
En Europe, les mesures adoptées par les Etats-Unis recoupent dans l'ensemble celles envisagées par l'Union européenne. A l'exception de la présence d'hommes armés dans les avions car le port des armes à feu ne fait pas, de ce côté de l'Atlantique, l'objet du même consensus qu'aux Etats-Unis. Isabelle Durant, ministre belge des Transports et présidente en exercice du conseil européen des ministres des Transports des Quinze a souligné qu'un garde armé à bord pouvait causer d'autres risques et que la priorité retenue en Europe était justement d'empêcher qu'une arme quelconque puisse pénétrer dans l'avion. La question du renforcement de la sécurité aérienne est à l'ordre du jour du conseil européen des ministres des Transports du 16 octobre.
par Francine Quentin
Article publié le 28/09/2001