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Russie

Les 12 États de la CEI en chiffres

Arménie : Située à l’est de la Turquie, l’Arménie est bordée au nord par la Géorgie, par l’Iran au sud et par l’Azerbaïdjan à l’est. Pays montagneux de 30 000 km2, elle n’a pas d’accès à la mer Noire. Première nation à avoir adopté le christianisme, en l’an 300, elle a été la plus petite république de l’ancienne URSS. L’enclave de Nagorno-Karabakh en Azerbaïdjan est peuplée à 75% d’Arméniens. Capitale : Erevan. Langues parlées : arménien, russe, kurde. Composition ethnique : Arméniens 93%, Azéris 3%, Russe 2%. Après la fin du conflit avec l’Azerbaïdjan, l’Arménie, qui compte près de 4 millions d’habitants, commençait juste à se réorganiser lorsqu’elle a subi, en 1998, le choc de la crise russe. En 1999, survint une grave crise politique, ouverte par l’assassinat du Premier ministre et du président du Parlement, qui l’a de nouveau déstabilisée. Cette instabilité est d’autant plus inquiétante que le pays est enclavé entre l’Azerbaïdjan et la Turquie, foncièrement hostiles.

Azerbaïdjan : L’Azerbaïdjan possède trois frontières : l’une au sud avec l’Iran ; l’autre au nord avec la Russie ; une frontière « à risque » à l’ouest avec l’Arménie. Capitale : Bakou. Avec une superficie de 86 000 km², une population de 8 millions d’habitants, et dont les langues parlées sont l’azéri, l’arménien, et le russe, et dont la composition ethnique comprend 90% d’Azéris, 3% de Tagestans, 2,5% de Russes, 2,3% d’Arméniens. C’est un pays enclavé dans une zone peu stable, qui donne plus de place au secteur privé et aux entreprises étrangères, mais qui a encore beaucoup de pain sur la planche pour s’arrimer au monde riche.

Biélorussie: Au nord de l’Ukraine et à l’est de la Pologne, le Belarus (ou Biélorussie) est un Etat enclavé sans accès à la mer ; il faut traverser la Lituanie pour accéder à la Baltique. Avec une superficie de plus de 200 000 km², et une population de plus de 10 millions d’habitants, il a pour capitale Minsk, et les langues sont le biélorusse et le russe. Composition ethnique : les Biélorusses 77%, les Russes 13%, les Polonais 4%, les Ukrainiens 3%. Poutine, qui tente de négocier les relations de Moscou avec les membres de la CEI, a un allié « inconditionnel », en l’occurrence la Biélorussie, à moins que l’absence de toute réforme ne fasse pour ce partenaire stratégique (flux commerciaux vers l’Ouest) un fardeau de plus pour la Russie.

Géorgie : Pays montagneux au sud du Caucase, la Géorgie possède une frontière sur la mer Noire et une autre avec la Turquie. A l’intérieur de son territoire, une région demande son autonomie : l’Ossétie du Sud. Avec une superficie de 70 000 km² et une population de 5 500 000 habitants, elle a pour capitale Tbilissi. Composée de 70% de Géorgiens, de 8% d’Arméniens, de 6% de Russes, et de 6% d’Azéris, la Géorgie souffre de l’ombre de la Russie. La stabilité politique reste fragile. Seul gage encourageant : la réélection du président Chevardnadze en avril 2000.

Kazakhstan : Pays semi-désertique, le Kazakhstan est la plus européenne des Républiques d’Asie centrale, car le nord du pays jouxte la Russie. Avec une superficie de 2 717 300 km², soit cinq fois plus grand que la France, et une population de près de 16 millions d’habitants, il partage avec l’Ouzbékistan les bords de la mer d’Aral, qui a perdu près de la moitié de sa superficie et les trois quarts de son volume depuis 1960. Sa capitale est Akmola. Langues parlées : kazakh, russe. Plus grande puissance d’Asie centrale, le pays vit toujours dans l’ombre de Moscou, qui soutient la forte minorité russe du nord de cet État : la tentative de coup de force séparatiste en novembre 1999 reste dans les esprits. Mais le Kazakhstan ménage Moscou : le pétrole qu’il exporte transite en totalité par la Russie. La remontée des cours pétroliers devrait sortir le pays de la récession, malgré de bons résultats dans les domaines de l’agriculture et de l’industrie.

Kirghizstan : Adossé à la Chine, donc à l’est des Républiques d’Asie centrale, il a pour capitale Kirghiz. D’une superficie de près de 200 000 km², avec une population de plus de 4 millions et demi d’habitants, sa composition ethnique est composée en majorité de Kirghizes, puis de Russes, d’Ouzbèkes, d’Ukrainiens et de quelques Allemands. Le kirghiz est la langue officielle. Principale tradition de cet État : la démocratie, les femmes ont toujours joui de l’égalité politique : au XIXè siècle, un prince élu du sud était une femme. C’est un pays très pauvre et enclavé, même son altitude à plus de 1 000 mètres lui confère des ressources hydroélectriques importantes. Malgré lui, le Kirghizstan semble être devenu la base de repli de groupes rebelles opérant chez ses voisins. Une situation dont les retombées sont graves : elles dissuadent les investissements étrangers dans l’or, seule ressource solide du pays.

Moldavie : C’est un État formé d’une plaine, dont le sol appelé la «terre noire» est très riche, et dont le climat, plus chaud qu’en Ukraine, a toujours permis des rendements céréaliers importants. Deux fleuves, le Prout et le Dniestr, traversent le pays. Superficie : 33 700 km² ; population : 4 millions 300 000 habitants. Capitale : Chisinau. Langues parlées : moldave, russe, gagaouze. Composition ethnique : Moldaviens-Roumains en majorité, Ukrainiens, Russes, Gagaouzes, Juifs, Bulgares. C’est un État qui connaît à nouveau une récession, qui s’ajoute à une instabilité politique qui paralyse l’économie. L’agriculture est le cœur fragile de l’économie, le secteur des mines et de l’industrie est en voie d’effacement. La Moldavie est trop peu visible pour attirer une aide étrangère importante.

Ouzbékistan : Ce territoire quasi désertique va du bord de la mer d’Aral au nord, à l’Afghanistan au sud. Une mer qui a perdu près de la moitié de sa superficie et les trois quarts de son volume depuis 1960, car les eaux de l’Amou Daria ont servi à irriguer les champs de coton : une catastrophe écologique sans pareil dans le monde occidental. D’une superficie de 450 000 km², et d’une population de 24 millions d’habitants, la capitale a pour nom Tachkent. On y parle l’ouzbek. Composition ethnique : en majorité les Ouzbèkes, suivis de loin par les Russes, les Tadjiks, les Kazakhs, et les Tatars. Deux sources principales de revenus : le coton et l’or. Mais l’avenir est lourd d’incertitude, même si la récession de l’an 2000 fait partie du passé, en raison de la bonne récolte du coton et de le remontée des cours de l’or. Les efforts pour attirer les investissements étrangers sont l’une des priorités du gouvernement.

Russie : C’est une République qui est née au moment de l’éclatement de l’URSS par Boris Eltsine, le 8 décembre 1991, et qui fait partie depuis 10 ans de la Communauté des États Indépendants (CEI). Depuis lors, elle n’est plus une superpuissance, et encore moins un empire. Avec une population de 150 millions d’habitants et une superficie de 17 millions de km², la Fédération de Russie couvre 76% de la superficie de l’ex-URSS. Capitale : Moscou. Langues parlées : le russe, l’ukrainien, le biélorusse. Composition ethnique : Russes à plus de 80%, suivis de loin par les Tatars, les Ukrainiens, les Tchouvaches, les Bashkirs et les Biélorusses. Administrativement, la Russie est divisée, outre les deux administrations urbaines de Moscou et de Saint-Pétersbourg, en provinces et en unités autonomes. Ces dernières sont au nombre de 16, dont 3 ont déclaré leur indépendance, 5 régions autonomes et 10 territoires nationaux. C’est un pays dont l’agriculture s’améliore, et dont le dynamisme touche les secteurs miniers et industriels. Sans aucun doute, l’élection de Vladimir Poutine en mars 2000 a constitué un tournant pour ce pays.

Tadjikistan : Situé en Asie centrale, jouxtant une langue de terre afghane qui lui permet d’avoir une frontière avec la Chine et empêche le Pakistan d’avoir une frontière avec l’ex-URSS, c’est



par Pierre  DELMAS

Article publié le 29/11/2001