Proche-Orient
Le «message» d'Israël à Arafat
La riposte israélienne aux attentats de Jérusalem et d’Haïfa, le week-end dernier, n’a pas tardé. Depuis le milieu de l'après-midi les hélicoptères de l'armée israélienne pilonnent Gaza. L’héliport et des hélicoptères de Yasser Arafat à Gaza seraient détruits.
Après la série d’attentats qui a frappé l’Etat hébreu le week-end dernier, la riposte israélienne ne s’est pas faite attendre. Avant même qu’Ariel Sharon n’intervienne à la télévision et ne réunisse, ce lundi soir, son gouvernement en session extraordinaire pour convenir de l’attitude à adopter au lendemain des attentats meurtriers à Jérusalem et à Haïfa, une pluie de missiles israéliens s’abattait sur la ville autonome palestinienne de Gaza. Selon certains témoins, une dizaine de missiles ont frappé diverses cibles, y compris l’héliport de Yasser Arafat, semant ainsi la panique parmi la population civile. Le chef de l’Autorité palestinienne absent de son QG au moment des raids d’hélicoptères israéliens - il était à Ramallah -, n’a donc pas été touché. On ignore cependant si ces missiles ont fait des victimes ou non. Un entrepôt où était stocké du carburant pour les appareils de Yasser Arafat a également été détruit provoquant d’épaisses fumées noires dans toute la ville. Dans un même temps, des chars et des blindés israéliens ont également encerclé des villes palestiniennes, sans préciser toutefois le nom des localités concernées.
Peu après le début de ces raids, l'Autorité palestinienne a appelé à une intervention américaine. La réponse est tombée comme un couperet : «Isräel a le droit de se défendre» a déclaré la Maison Blanche. Avant d'ajouter : «Il est important pour Israël et le président Arafat de continuer aussi le dialogue». «Arafat est capable de faire beaucoup plus qu'il n'a jamais fait et il est devenu plus nécessaire encore qu'il le démontre» a, pour sa part, déclaré Ari Fleisher, porte-parole de George W. Bush. Pendant ce temps, au Caire, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah II de Jordanie commençaient leur entretien en vue d’essayer de trouver une issue au conflit israélo-palestinien.
Des extrémistes arrêtés
La série d’attentats qui a frappé Israël le week-end dernier a ravivé les tensions au Proche-Orient et a mis l’Autorité palestinienne et surtout son leader Yasser Arafat dans une situation pour le moins délicate. Les condamnations internationales ont été unanimes : les dirigeants de nombreux pays et de l’Onu, au premier rang desquels George W. Bush et Kofi Annan ont exhorté le dirigeant palestinien à faire des efforts significatifs pour freiner cette frénésie de violence. Le président français Jacques Chirac a exprimé, quant à lui, son «immense émotion» devant les attentats et les a condamné «sans réserve». Le secrétaire général du Conseil de l’Europe a aussi dit son inquiétude devant «l’enchaînement infernal des violences qui, chaque jour davantage, éloigne deux peuples d’un règlement pacifique de leur conflit».
Au terme du week-end, l’Autorité palestinienne semblait avoir compris le message : confrontée à d’intenses pressions américaines et israéliennes, elle a décrété l’état d’urgence dans la bande de Gaza et en Cisjordanie tout en considérant «comme illégal (…) ceux qui revendiquent ces attaques et attentats contre des civils israéliens». Ainsi la mouvance de Yasser Arafat est passée à l’acte : plus d’une centaine de militants islamistes ont été interpellés dont au moins 77 membres du Hamas et du Djihad Islamique en Cisjordanie et 35 dans la bande de Gaza. L’Autorité palestinienne est même allée plus loin en exprimant «sa profonde colère et sa douleur» et en accusant les auteurs du drame de vouloir saboter la mission de médiation actuellement menée par l’ancien général américain Anthony Zinni. Malgré l’interdiction de rassemblements publics, un millier de partisans de l’organisation extrémiste Hamas - qui a revendiqué les attentats - ont appelé à de nouveaux attentats suicides contre Israël, lundi matin lors des obsèques de l’un des leurs dans la bande de Gaza.
Peu après le début de ces raids, l'Autorité palestinienne a appelé à une intervention américaine. La réponse est tombée comme un couperet : «Isräel a le droit de se défendre» a déclaré la Maison Blanche. Avant d'ajouter : «Il est important pour Israël et le président Arafat de continuer aussi le dialogue». «Arafat est capable de faire beaucoup plus qu'il n'a jamais fait et il est devenu plus nécessaire encore qu'il le démontre» a, pour sa part, déclaré Ari Fleisher, porte-parole de George W. Bush. Pendant ce temps, au Caire, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah II de Jordanie commençaient leur entretien en vue d’essayer de trouver une issue au conflit israélo-palestinien.
Des extrémistes arrêtés
La série d’attentats qui a frappé Israël le week-end dernier a ravivé les tensions au Proche-Orient et a mis l’Autorité palestinienne et surtout son leader Yasser Arafat dans une situation pour le moins délicate. Les condamnations internationales ont été unanimes : les dirigeants de nombreux pays et de l’Onu, au premier rang desquels George W. Bush et Kofi Annan ont exhorté le dirigeant palestinien à faire des efforts significatifs pour freiner cette frénésie de violence. Le président français Jacques Chirac a exprimé, quant à lui, son «immense émotion» devant les attentats et les a condamné «sans réserve». Le secrétaire général du Conseil de l’Europe a aussi dit son inquiétude devant «l’enchaînement infernal des violences qui, chaque jour davantage, éloigne deux peuples d’un règlement pacifique de leur conflit».
Au terme du week-end, l’Autorité palestinienne semblait avoir compris le message : confrontée à d’intenses pressions américaines et israéliennes, elle a décrété l’état d’urgence dans la bande de Gaza et en Cisjordanie tout en considérant «comme illégal (…) ceux qui revendiquent ces attaques et attentats contre des civils israéliens». Ainsi la mouvance de Yasser Arafat est passée à l’acte : plus d’une centaine de militants islamistes ont été interpellés dont au moins 77 membres du Hamas et du Djihad Islamique en Cisjordanie et 35 dans la bande de Gaza. L’Autorité palestinienne est même allée plus loin en exprimant «sa profonde colère et sa douleur» et en accusant les auteurs du drame de vouloir saboter la mission de médiation actuellement menée par l’ancien général américain Anthony Zinni. Malgré l’interdiction de rassemblements publics, un millier de partisans de l’organisation extrémiste Hamas - qui a revendiqué les attentats - ont appelé à de nouveaux attentats suicides contre Israël, lundi matin lors des obsèques de l’un des leurs dans la bande de Gaza.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 03/12/2001