Union européenne
Berlusconi bloque le mandat d’arrêt européen
L’Italie s’oppose à la mise en œuvre d’un mandat d’arrêt européen destiné à faciliter l’action des juges. Silvio Berlusconi, engagé dans une lutte personnelle contre les magistrats, ne veut pas voir leur action facilitée.
Toutes les réserves des autres Etats-membres ont été peu à peu levées. Seule campe toujours avec obstination sur son refus d'adopter le mandat d'arrêt européen l'Italie de Silvio Berlusconi. Il faut dire que le président du conseil est engagé dans son pays dans un bras de fer déterminé avec les juges.
L'homme d'affaires converti à la politique est en effet toujours empêtré dans des procédures lancées contre lui au plus fort des années «mains propres», et il a entrepris de limiter le pouvoir des magistrats par une réforme très controversée de la justice.
Berlusconi préfère affronter ses pairs que les juges
Les initiatives de l'Union européenne au lendemain du 11 septembre en faveur d'une meilleure coopération judiciaire des 15 ne l'arrangent donc que modérément. Et d'autant moins que ses 14 partenaires se sont mis en tête d'inclure parmi les infractions pouvant justifier un mandat d'arrêt européen la fraude, la corruption et le blanchiment d'argent sale. Délits qui ont souvent en effet une dimension internationale, mais dont l'éventuelle sanction au niveau européen le gêne manifestement.
Si Silvio Berlusconi se donne tant de peine pour consolider son emprise sur la justice italienne, ce n'est pas pour accroître par ailleurs les pouvoirs des juges européens. Dont au passage l'un, l'Espagnol Baltazar Garzon, conduit une instruction pour fraude fiscale qui le vise. L'Italie a donc pris la responsabilité de faire échouer la dernière concertation des ministres de la Justice avant le sommet de Laeken. Préférant affronter là directement ses pairs chefs d'Etat et de gouvernement sur ce dossier sensible.
Lire également:
Silvio Berlusconi va-t-il empêcher la création d'un mandat d'arrêt européen ?
La chronique Europe de Valérie Lainé
Ecouter également:
Tana de Zuluetta, sénatrice italienne, invitée de Pierre Ganz
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Berlusconi préfère affronter ses pairs que les juges
Les initiatives de l'Union européenne au lendemain du 11 septembre en faveur d'une meilleure coopération judiciaire des 15 ne l'arrangent donc que modérément. Et d'autant moins que ses 14 partenaires se sont mis en tête d'inclure parmi les infractions pouvant justifier un mandat d'arrêt européen la fraude, la corruption et le blanchiment d'argent sale. Délits qui ont souvent en effet une dimension internationale, mais dont l'éventuelle sanction au niveau européen le gêne manifestement.
Si Silvio Berlusconi se donne tant de peine pour consolider son emprise sur la justice italienne, ce n'est pas pour accroître par ailleurs les pouvoirs des juges européens. Dont au passage l'un, l'Espagnol Baltazar Garzon, conduit une instruction pour fraude fiscale qui le vise. L'Italie a donc pris la responsabilité de faire échouer la dernière concertation des ministres de la Justice avant le sommet de Laeken. Préférant affronter là directement ses pairs chefs d'Etat et de gouvernement sur ce dossier sensible.
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par Michèle Gayral
Article publié le 07/12/2001