Monnaie unique européenne
Euro, «tout est prêt»
Le 1er janvier 2002 à 00h00, plus de 300 millions d'Européens répartis dans douze pays vont abandonner leurs différentes monnaies nationales au profit de l'euro. Les autorités européennes assurent que les préparatifs sont terminés.
Les dirigeants politiques européens et les banquiers centraux tentent, chacun dans son registre, de communiquer leur enthousiasme aux quelque 300 millions d’habitants de la zone euro. L’avènement de la monnaie unique européenne est «un vrai bonheur», a déclaré le ministre français de l’Economie Laurent Fabius à quelques heures de l’arrivée des pièces et des billets en euros. En Allemagne, pour conjurer la nostalgie du mark, le chancelier Schroeder cite la chanson des Beatles Hello, goodbye : «Je ne sais pas pourquoi tu dis au revoir, je dis bonjour». Plus prosaïque, le président de la Banque centrale européenne Wim Duisenberg estime que l’euro «va apporter un point de croissance supplémentaire».
A la veille de l’introduction de la nouvelle devise, les citoyens des douze pays sont partagés. Ils sont curieux ou indifférents, parfois impatients, souvent inquiets à l’idée que l’euro va bouleverser leur échelle de valeurs, faire grimper les prix, tenter les faussaires et encourager les escrocs. A grand renfort de brochures, d’affichettes, de spots radio et télévisés, les pouvoirs publics ont voulu rassurer. Aujourd’hui, les sondages semblent montrer que l’inquiétude baisse. Tout paraît prêt pour le grand jour. Lundi matin, la presse européenne, quasi unanime, saluait l’événement, de l’Italie à la Finlande et du Portugal à l’Autriche.
«Ne pas prendre l’euro en otage»
En France, 500 millions de billets et près de 7 milliards de pièces ont été distribués aux banques, à La Poste et aux commerçants. «Les préparatifs sont achevés», a assuré dimanche Laurent Fabius. Même si les Français ont déjà acheté «les trois quarts» des sachets premiers euros, soit près de 38 millions sur les 50 millions disponibles, on encourage les retardataires et les récalcitrants à s’en procurer. Dans les territoires d’outre-mer, qui comptent plus d’un million et demi d’habitants, le message n’est pas passé. A la Réunion, seuls un quart des sachets a trouvé preneur. En Guyane, en Guadeloupe et en Martinique, à peine 30%.
Selon la Banque de France, les détenteurs de sachets euros «pourront régler leurs petits achats ou faire l'appoint dès le 1er janvier 2002, et contribuer ainsi à la fluidité des transactions». Environ 85% des distributeurs automatiques de billets vont passer progressivement à l’euro durant la journée du 1er janvier.
Risque-t-on de manquer de monnaie ? Faut-il craindre des bogues informatiques dans les circuits bancaires ? Des hold up et des agressions ? L’arrivée de faux billets ? Les autorités se veulent confiantes. Laurent Fabius regrette que l’événement soit, en France, sous la menace d’une grève lancée par les syndicats des banques et de La Poste le 2 janvier. Le ministre a une nouvelle fois appelé les salariés, lundi, à ne pas prendre «l’euro en otage».
Il pense, en tout cas, que 85% des pièces et des billets en francs auront disparu de la circulation dans les deux premières semaines de janvier. Le 17 février à minuit, c’en sera fini du franc. Et, à quelques jours près, des onze autres devises de la zone euro.
A la veille de l’introduction de la nouvelle devise, les citoyens des douze pays sont partagés. Ils sont curieux ou indifférents, parfois impatients, souvent inquiets à l’idée que l’euro va bouleverser leur échelle de valeurs, faire grimper les prix, tenter les faussaires et encourager les escrocs. A grand renfort de brochures, d’affichettes, de spots radio et télévisés, les pouvoirs publics ont voulu rassurer. Aujourd’hui, les sondages semblent montrer que l’inquiétude baisse. Tout paraît prêt pour le grand jour. Lundi matin, la presse européenne, quasi unanime, saluait l’événement, de l’Italie à la Finlande et du Portugal à l’Autriche.
«Ne pas prendre l’euro en otage»
En France, 500 millions de billets et près de 7 milliards de pièces ont été distribués aux banques, à La Poste et aux commerçants. «Les préparatifs sont achevés», a assuré dimanche Laurent Fabius. Même si les Français ont déjà acheté «les trois quarts» des sachets premiers euros, soit près de 38 millions sur les 50 millions disponibles, on encourage les retardataires et les récalcitrants à s’en procurer. Dans les territoires d’outre-mer, qui comptent plus d’un million et demi d’habitants, le message n’est pas passé. A la Réunion, seuls un quart des sachets a trouvé preneur. En Guyane, en Guadeloupe et en Martinique, à peine 30%.
Selon la Banque de France, les détenteurs de sachets euros «pourront régler leurs petits achats ou faire l'appoint dès le 1er janvier 2002, et contribuer ainsi à la fluidité des transactions». Environ 85% des distributeurs automatiques de billets vont passer progressivement à l’euro durant la journée du 1er janvier.
Risque-t-on de manquer de monnaie ? Faut-il craindre des bogues informatiques dans les circuits bancaires ? Des hold up et des agressions ? L’arrivée de faux billets ? Les autorités se veulent confiantes. Laurent Fabius regrette que l’événement soit, en France, sous la menace d’une grève lancée par les syndicats des banques et de La Poste le 2 janvier. Le ministre a une nouvelle fois appelé les salariés, lundi, à ne pas prendre «l’euro en otage».
Il pense, en tout cas, que 85% des pièces et des billets en francs auront disparu de la circulation dans les deux premières semaines de janvier. Le 17 février à minuit, c’en sera fini du franc. Et, à quelques jours près, des onze autres devises de la zone euro.
par Philippe Quillerier-Lesieur
Article publié le 31/12/2001