France: présidentielle 2002
Le débat électoral peut enfin commencer
Dix jours après Jacques Chirac, Lionel Jospin a annoncé sa candidature à l’Elysée. Comme le président, le Premier ministre avait soigneusement mis en scène son entrée en lice. Une entrée en campagne qui a satisfait les partisans de Lionel Jospin mais aussi contenté les candidats déjà déclarés qui regrettaient, jusque là, l’absence de débat.
Vers 17h45, le 20 février, le dernier candidat à la présidentielle annonce officiellement son intention de briguer, pour la deuxième fois, l’Elysée. Interrogé peu après avoir envoyé sa déclaration à l’Agence France Presse (AFP), Lionel Jospin s’est déclaré «plutôt content d’entrer dans cette rencontre avec les Français, dans ce grand débat qui s’ouvre (…) J’y vais avec sérénité, avec joie, j’espère avec force». Questionné également sur la forme de sa déclaration, il a répondu qu’une «courte lettre aux Français» lui avait paru la «plus simple» façon de faire. Même si sa candidature était donnée comme imminente, Lionel Jospin a créé la surprise. En effet, beaucoup pensaient qu’il attendrait la fin de la semaine pour s’engager officiellement dans la course électorale.
Dès la diffusion de sa lettre, tout s’accélère. François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste annonce l’investiture de son champion, le 24 février, lors d’un congrès extraordinaire du PS mais aussi que Lionel Jospin sera l’invité du journal de 20h de France2, le jeudi 21. Les réactions commencent alors à pleuvoir. Tous semblent unanimes pour dire que le débat présidentiel peut enfin débuter. «Si tous les personnages sont en place, la pièce peut commencer. J’espère que ça animera la campagne, qu’on aura enfin le débat de fond souhaitable» a déclaré Charles Pasqua, candidat souverainiste de droite. Même son de cloche dans le camp de Jean-Pierre Chevènement qui réclamait depuis quelques semaines qu’un «débat digne, argument contre argument» voit enfin le jour. «Maintenant le débat peut réellement commencer» a renchéri Noël Mamère, candidat des Verts. Et Alain Madelin d’ajouter : «J’attends le vrai débat, idées contre idées, projet contre projet». Une position que partage Christiane Taubira, candidate du PRG qui considère que le débat va enfin être clarifier.
«Présider autrement»
Dans le camp du président Chirac, la manière dont Lionel Jospin a annoncé sa candidature, par un fax à l'AFP, et son souhait d'obtenir dimanche l'aval formel du Congrès du Parti Socialiste réuni à Paris a provoqué des réactions critiques. La porte-parole du candidat Chirac, Roselyne Bachelot, a estimé qu'avec son «fax glacial», «on dirait que Lionel Jospin a peur des Français». Michèle Alliot- Marie, présidente du RPR a aussi vu dans cette déclaration «le plus terrible réquisitoire» prononcé contre le propre gouvernement du candidat Jospin. Enfin Jean-Louis Debré, président du groupe RPR à l’Assemblée nationale, a affirmé que le Premier ministre allait «pouvoir enfin s’expliquer sur les échecs de sa politique».
Du côté des candidats de droite, cette déclaration n’a pas été une surprise en soit mais a cependant suscité des réactions. Ainsi Bruno Mégret, candidat du Mouvement national républicain a affirmé que «c’était une mauvaise nouvelle pour la France». Egalement à l’extrême-droite, Jean-Marie Le Pen, candidat du Front national a estimé qu’il allait être «obligé de partager» désormais ses tirs «entre Jacques Chirac et Lionel Jospin». François Bayrou, candidat de l’UDF a été plus acerbe en déclarant : «Ce qui est frappant dans la déclaration de candidature de Lionel Jospin, c’est que les mots qu’il utilise, la France qu’il promet, sont le contraire de la France qu’il laisse au bout de cinq années de mandat». A gauche Robert Hue, candidat du parti communiste, a surtout mis l’accent sur les cinq années passées au gouvernement arguant que «les communistes ont apporté beaucoup dans les réformes» avant d’ajouter : «Le grand débat entre tous les candidats que je ne cesse de demander peut enfin commencer». Quant à Olivier Besancenot, candidat de la Ligue communiste révolutionnaire, il a estimé que Lionel Jospin serait «juger sur son bilan».
Cette déclaration marque donc le début véritable d'une campagne qui s'annonce très dure entre deux hommes qui se sont déjà affrontés en 1995, dans un face à face que Jacques Chirac avait remporté. L’un veut «présider autrement» alors que l’autre a de grands desseins pour son pays : «La France en grand. La France ensemble».
Dès la diffusion de sa lettre, tout s’accélère. François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste annonce l’investiture de son champion, le 24 février, lors d’un congrès extraordinaire du PS mais aussi que Lionel Jospin sera l’invité du journal de 20h de France2, le jeudi 21. Les réactions commencent alors à pleuvoir. Tous semblent unanimes pour dire que le débat présidentiel peut enfin débuter. «Si tous les personnages sont en place, la pièce peut commencer. J’espère que ça animera la campagne, qu’on aura enfin le débat de fond souhaitable» a déclaré Charles Pasqua, candidat souverainiste de droite. Même son de cloche dans le camp de Jean-Pierre Chevènement qui réclamait depuis quelques semaines qu’un «débat digne, argument contre argument» voit enfin le jour. «Maintenant le débat peut réellement commencer» a renchéri Noël Mamère, candidat des Verts. Et Alain Madelin d’ajouter : «J’attends le vrai débat, idées contre idées, projet contre projet». Une position que partage Christiane Taubira, candidate du PRG qui considère que le débat va enfin être clarifier.
«Présider autrement»
Dans le camp du président Chirac, la manière dont Lionel Jospin a annoncé sa candidature, par un fax à l'AFP, et son souhait d'obtenir dimanche l'aval formel du Congrès du Parti Socialiste réuni à Paris a provoqué des réactions critiques. La porte-parole du candidat Chirac, Roselyne Bachelot, a estimé qu'avec son «fax glacial», «on dirait que Lionel Jospin a peur des Français». Michèle Alliot- Marie, présidente du RPR a aussi vu dans cette déclaration «le plus terrible réquisitoire» prononcé contre le propre gouvernement du candidat Jospin. Enfin Jean-Louis Debré, président du groupe RPR à l’Assemblée nationale, a affirmé que le Premier ministre allait «pouvoir enfin s’expliquer sur les échecs de sa politique».
Du côté des candidats de droite, cette déclaration n’a pas été une surprise en soit mais a cependant suscité des réactions. Ainsi Bruno Mégret, candidat du Mouvement national républicain a affirmé que «c’était une mauvaise nouvelle pour la France». Egalement à l’extrême-droite, Jean-Marie Le Pen, candidat du Front national a estimé qu’il allait être «obligé de partager» désormais ses tirs «entre Jacques Chirac et Lionel Jospin». François Bayrou, candidat de l’UDF a été plus acerbe en déclarant : «Ce qui est frappant dans la déclaration de candidature de Lionel Jospin, c’est que les mots qu’il utilise, la France qu’il promet, sont le contraire de la France qu’il laisse au bout de cinq années de mandat». A gauche Robert Hue, candidat du parti communiste, a surtout mis l’accent sur les cinq années passées au gouvernement arguant que «les communistes ont apporté beaucoup dans les réformes» avant d’ajouter : «Le grand débat entre tous les candidats que je ne cesse de demander peut enfin commencer». Quant à Olivier Besancenot, candidat de la Ligue communiste révolutionnaire, il a estimé que Lionel Jospin serait «juger sur son bilan».
Cette déclaration marque donc le début véritable d'une campagne qui s'annonce très dure entre deux hommes qui se sont déjà affrontés en 1995, dans un face à face que Jacques Chirac avait remporté. L’un veut «présider autrement» alors que l’autre a de grands desseins pour son pays : «La France en grand. La France ensemble».
par Clarisse Vernhes
Article publié le 21/02/2002