Environnement
L’Asie, dépotoir informatique
La Chine, le Pakistan et l’Inde sont devenus la poubelle du monde en matière de rebuts informatiques toxiques, c’est ce que dénonce un rapport publié cette semaine par un collectif international d'organisations de défense de l'environnement.
La Silicon Valley empoisonne l’Asie. Ce sont principalement les pays en développement qui sont victimes de l’«électropollution» des déchets informatiques des pays occidentaux, rapportent les conclusions d’un rapport rendu public le 25 février à San Francisco. Si l’on en croit un collectif qui regroupe notamment les organisations pakistanaise Scope, indienne Toxic Links, Greenpeace-Chine et la Coalition sur les polluants de la Silicon Valley, plusieurs millions de mètres cubes de déchets se promènent dans les lacs et rivières dans la région de Guiyu, en Chine.
Quelque 100 000 personnes y travaillent s'acharnant à coups de marteau et de burin à démonter des vieux ordinateurs et écrans. La pollution est telle, que l’eau potable doit désormais être acheminée par citernes, dénonce le rapport. Des informations font également état de nombreux sites semblables à Karachi (Pakistan) et New Delhi (Inde) où des tonnes de produits électroniques usagés sont entreposées
Les conclusions de ce rapport sont affligeantes pour l’industrie de la haute technologie américaine. Entre 50 % et 80 % des déchets informatiques destinés au recyclage aux Etats-Unis échouent en Asie. Sans aucune vergogne, les Etats-Unis favorisent ces décharges en soutenant une loi autorisant l'exportation de ces rebuts en les classant parmi les déchets recyclables, plutôt que parmi les polluants, contrant ainsi la Convention de Bâle.
Un projet de directive de l’Union européenne
Le porte-parole du réseau d’action de Bâle a exprimé publiquement son mécontentement : «Les Américains appellent cela recyclage, mais de fait c’est un autre nom pour poubelle». On le sait, les Etats-Unis mettent en place des barrières pour retarder l’application de cette Convention -née dans les années 80 sous les auspices des Nations unies-, et qui vise à éliminer les transferts de déchets des pays occidentaux vers les pays en développement.
Les associations de défense de l’environnement ont soulagé de leurs déchets informatiques les pays occidentaux au mépris de la planète en général. Sept millions de tonnes de déchets électroniques aux Etats-Unis sont envoyés chaque année à la décharge, six millions en Europe. C’est d’autant plus inquiétant qu’avec le développement constant du parc informatique, ces rebuts sont en forte augmentation (18% par an), et leur retraitement coûte cher. Une enquête réalisée par l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) établit le taux de recyclage en Europe autour de 2%.
De leur côté, les Européens planchent sur un projet de directive relative au traitement des équipements électriques et électroniques en fin de vie. Ce texte en cours d’élaboration au Parlement européen prévoit que les producteurs sont rendus responsables des coûts de recyclage des déchets électroniques en fin de vie.
Quelque 100 000 personnes y travaillent s'acharnant à coups de marteau et de burin à démonter des vieux ordinateurs et écrans. La pollution est telle, que l’eau potable doit désormais être acheminée par citernes, dénonce le rapport. Des informations font également état de nombreux sites semblables à Karachi (Pakistan) et New Delhi (Inde) où des tonnes de produits électroniques usagés sont entreposées
Les conclusions de ce rapport sont affligeantes pour l’industrie de la haute technologie américaine. Entre 50 % et 80 % des déchets informatiques destinés au recyclage aux Etats-Unis échouent en Asie. Sans aucune vergogne, les Etats-Unis favorisent ces décharges en soutenant une loi autorisant l'exportation de ces rebuts en les classant parmi les déchets recyclables, plutôt que parmi les polluants, contrant ainsi la Convention de Bâle.
Un projet de directive de l’Union européenne
Le porte-parole du réseau d’action de Bâle a exprimé publiquement son mécontentement : «Les Américains appellent cela recyclage, mais de fait c’est un autre nom pour poubelle». On le sait, les Etats-Unis mettent en place des barrières pour retarder l’application de cette Convention -née dans les années 80 sous les auspices des Nations unies-, et qui vise à éliminer les transferts de déchets des pays occidentaux vers les pays en développement.
Les associations de défense de l’environnement ont soulagé de leurs déchets informatiques les pays occidentaux au mépris de la planète en général. Sept millions de tonnes de déchets électroniques aux Etats-Unis sont envoyés chaque année à la décharge, six millions en Europe. C’est d’autant plus inquiétant qu’avec le développement constant du parc informatique, ces rebuts sont en forte augmentation (18% par an), et leur retraitement coûte cher. Une enquête réalisée par l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) établit le taux de recyclage en Europe autour de 2%.
De leur côté, les Européens planchent sur un projet de directive relative au traitement des équipements électriques et électroniques en fin de vie. Ce texte en cours d’élaboration au Parlement européen prévoit que les producteurs sont rendus responsables des coûts de recyclage des déchets électroniques en fin de vie.
par Myriam Berber
Article publié le 27/02/2002