Drogue
Narco et cyber-criminalité s’épaulent
Internet sert, aussi, à promouvoir, vendre et acheter de la drogue, tout en facilitant le blanchiment de l’argent issu de ce trafic. L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) met en garde, dans son rapport annuel, contre le développement du marché de la drogue grâce aux nouvelles technologies. Quand narco-criminalité et cyber-criminalité s’épaulent.
Dès 1997, l’Organe international de contrôle des stupéfiants attirait l’attention des gouvernements sur l’usage de l’internet pour inciter, notamment les jeunes, à la consommation de drogues. L’année suivante l’OICS notait que le réseau des réseaux permettait de diffuser des informations détaillées, sortes de livres de recettes, sur la fabrication illicite de drogues par tout un chacun. En 2000, la sonnette d’alarme était tirée, cette fois, à propos des pharmacies en ligne proposant et vendant sans ordonnance des substances pourtant sous contrôle en raison de leur utilisation illicite comme psychotropes. La facilité d’accès à internet met donc cette délinquance à la portée de pratiquement n’importe quel amateur.
Cette année, dans son rapport 2001, l’OICS franchit un pas de plus et met en évidence une -criminalité au service du trafic mondial de drogue. Internet permet de vendre et d’acheter en ligne, de tromper la police et la douane et, ensuite, de blanchir l’argent sale du trafic de drogue. Les exemples ne manquent pas. En république tchèque ventes et achats de drogue s’effectuent dans les cybercafés ou au moyen de téléphones mobiles. Aux Pays-Bas, des sociétés vendent par internet des semences de cannabis et des dérivés du cannabis. Le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord ont recensé plus d’un millier de sites web proposant cannabis et ecstasy. En Australie, les trafiquants utilisent le service proposé par des entreprises de messagerie pour suivre l’acheminement de leurs envois sur le site web de ces sociétés : le moindre retard les alerte sur un risque de contrôle et leur permet de disparaître.
Forums de discussions
A Hong Kong les autorités signalent les difficultés qu'elles rencontrent pour déceler le blanchiment de l’argent de la drogue avec le développement des services bancaires en ligne. Mais un simple téléphone mobile fonctionnant avec des cartes prépayées, donc anonymes, rend également bien des services aux fraudeurs…Entre les Etats-Unis et la Colombie les trafiquants communiquaient par l’intermédiaire de forums de discussion sur internet. Les mafias recrutent des informaticiens afin de déjouer les enquêtes de police. Cette cyber-criminalité n’est pas, en revanche, à la portée de n’importe qui.
Et, comme le rappelle Jacques Franquet, membre de l’OICS, la drogue, la corruption, le blanchiment et le terrorisme étant intimement liés une réponse ferme des Etats s’impose. Des techniques de pointe contre cette criminalité sont déjà mises en œuvre dans les pays industrialisés. Mais l’OICS redoute que les pays qui n’ont pas la législation appropriée pour lutter contre l’usage criminel des nouvelles technologies, ou pas les moyens humains et financiers de le faire, ne se transforment en «refuges».
L’OICS souhaite l’adoption d’une convention des Nations unies contre la cyber-criminalité, à l’image de celle qui est en voie de conclusion au Conseil de l’Europe. Elle aurait pour objectif d’harmoniser et de coordonner les législations, en renforçant la coopération internationale.
Pour en savoir plus :
Le site de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS)
Le site de l’Association d’études géopolitiques des drogues
Le site de la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (Mildt)
Cette année, dans son rapport 2001, l’OICS franchit un pas de plus et met en évidence une -criminalité au service du trafic mondial de drogue. Internet permet de vendre et d’acheter en ligne, de tromper la police et la douane et, ensuite, de blanchir l’argent sale du trafic de drogue. Les exemples ne manquent pas. En république tchèque ventes et achats de drogue s’effectuent dans les cybercafés ou au moyen de téléphones mobiles. Aux Pays-Bas, des sociétés vendent par internet des semences de cannabis et des dérivés du cannabis. Le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord ont recensé plus d’un millier de sites web proposant cannabis et ecstasy. En Australie, les trafiquants utilisent le service proposé par des entreprises de messagerie pour suivre l’acheminement de leurs envois sur le site web de ces sociétés : le moindre retard les alerte sur un risque de contrôle et leur permet de disparaître.
Forums de discussions
A Hong Kong les autorités signalent les difficultés qu'elles rencontrent pour déceler le blanchiment de l’argent de la drogue avec le développement des services bancaires en ligne. Mais un simple téléphone mobile fonctionnant avec des cartes prépayées, donc anonymes, rend également bien des services aux fraudeurs…Entre les Etats-Unis et la Colombie les trafiquants communiquaient par l’intermédiaire de forums de discussion sur internet. Les mafias recrutent des informaticiens afin de déjouer les enquêtes de police. Cette cyber-criminalité n’est pas, en revanche, à la portée de n’importe qui.
Et, comme le rappelle Jacques Franquet, membre de l’OICS, la drogue, la corruption, le blanchiment et le terrorisme étant intimement liés une réponse ferme des Etats s’impose. Des techniques de pointe contre cette criminalité sont déjà mises en œuvre dans les pays industrialisés. Mais l’OICS redoute que les pays qui n’ont pas la législation appropriée pour lutter contre l’usage criminel des nouvelles technologies, ou pas les moyens humains et financiers de le faire, ne se transforment en «refuges».
L’OICS souhaite l’adoption d’une convention des Nations unies contre la cyber-criminalité, à l’image de celle qui est en voie de conclusion au Conseil de l’Europe. Elle aurait pour objectif d’harmoniser et de coordonner les législations, en renforçant la coopération internationale.
Pour en savoir plus :
Le site de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS)
Le site de l’Association d’études géopolitiques des drogues
Le site de la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (Mildt)
par Francine Quentin
Article publié le 27/02/2002