Transports
Galileo : l’Europe se donne une boussole
Après Ariane et Airbus, les Européens s’allient, une nouvelle fois, pour mettre en oeuvre un projet de radionavigation par satellite, Galileo. Une annonce qui a provoqué des réactions négatives du côté des Etats-Unis.
Galileo devrait voir le jour. Après moult tergiversations, l’Allemagne apporte son soutien au projet européen de radionavigation par satellite. Le feu vert allemand a redonné espoir aux défenseurs de Galileo. Le camp des opposants se trouve désormais minoritaire. La décision définitive de la mise en oeuvre du projet -dont le coût est estimé à 3,4 milliards d’euros- devrait être prise, fin mars, en conseil des ministres des Transports de l’Union européenne à Bruxelles.
Les Américains voient d’un mauvais oeil le développement de cette entreprise commune. A ce jour, la navigation par satellite est surtout maîtrisé par les Etats-Unis : la majorité du trafic relève du GPS américain construit dans une optique militaire. Or l’objectif de Galileo est de créer un système mondial de navigation par satellites qui vise à réduire la dépendance de l’Union européenne vis à vis du monopole du GPS. Les Américains deviennent très susceptibles, dès que l’on évoque Galileo.
Un marché mondial de 40 milliards d’euros
Le département d’Etat a adressé un message aux délégations européennes à Bruxelles pour les convaincre de l’inutilité de ce projet, en faisant valoir que le système américain GPS est en mesure de répondre à tous les besoins mondiaux. Washington a également fait valoir que le Galileo devrait être entièrement gratuit comme le GPS et laisser les utilisateurs libres de choisir le système –ou une combinaison des deux systèmes– répondant à leurs besoins. En réponse aux critiques américaines, les Européens affirment que Galileo sera gratuit pour les utilisateurs de base et que seules certaines applications seront payantes.
Washington souhaite prolonger les discussions dans plusieurs domaines commercial, technique et défense. Une façon de gagner du temps, alors que du côté des Européens, la Communauté doit prendre les décisions nécessaires au lancement de la phase de développement au plus tard en mars 2002. Si aucune décision n’est prise avant la fin du mois, les fréquences Galileo obtenues avec difficulté seront perdues, les investissements mobilisés par le secteur privé abandonnés.
Car au-delà des avantages évidents pour la gestion des transports (réduction des embouteillages, réduction des accidents grâce au guidage automatique des véhicules, renforcement de la sécurité des personnes et des biens) ou pour la préservation de l’écosystème (gestion des ressources rares telles que l’eau ou le pétrole), les enjeux du projet Galileo sont également d’ordre économique et industriel.
Le marché mondial potentiel de la navigation par satellite est estimé à 40 milliards d’euros d’ici 2005. Le développement du système européen devrait générer près de 140 000 emplois. Enfin, les aspects réglementaires ne sont pas négligeables, le système satellitaire Galileo devrait permettre de surveiller le respect des réglementations communautaire en matière de pêche et de protection de l’environnement.
Les Américains voient d’un mauvais oeil le développement de cette entreprise commune. A ce jour, la navigation par satellite est surtout maîtrisé par les Etats-Unis : la majorité du trafic relève du GPS américain construit dans une optique militaire. Or l’objectif de Galileo est de créer un système mondial de navigation par satellites qui vise à réduire la dépendance de l’Union européenne vis à vis du monopole du GPS. Les Américains deviennent très susceptibles, dès que l’on évoque Galileo.
Un marché mondial de 40 milliards d’euros
Le département d’Etat a adressé un message aux délégations européennes à Bruxelles pour les convaincre de l’inutilité de ce projet, en faisant valoir que le système américain GPS est en mesure de répondre à tous les besoins mondiaux. Washington a également fait valoir que le Galileo devrait être entièrement gratuit comme le GPS et laisser les utilisateurs libres de choisir le système –ou une combinaison des deux systèmes– répondant à leurs besoins. En réponse aux critiques américaines, les Européens affirment que Galileo sera gratuit pour les utilisateurs de base et que seules certaines applications seront payantes.
Washington souhaite prolonger les discussions dans plusieurs domaines commercial, technique et défense. Une façon de gagner du temps, alors que du côté des Européens, la Communauté doit prendre les décisions nécessaires au lancement de la phase de développement au plus tard en mars 2002. Si aucune décision n’est prise avant la fin du mois, les fréquences Galileo obtenues avec difficulté seront perdues, les investissements mobilisés par le secteur privé abandonnés.
Car au-delà des avantages évidents pour la gestion des transports (réduction des embouteillages, réduction des accidents grâce au guidage automatique des véhicules, renforcement de la sécurité des personnes et des biens) ou pour la préservation de l’écosystème (gestion des ressources rares telles que l’eau ou le pétrole), les enjeux du projet Galileo sont également d’ordre économique et industriel.
Le marché mondial potentiel de la navigation par satellite est estimé à 40 milliards d’euros d’ici 2005. Le développement du système européen devrait générer près de 140 000 emplois. Enfin, les aspects réglementaires ne sont pas négligeables, le système satellitaire Galileo devrait permettre de surveiller le respect des réglementations communautaire en matière de pêche et de protection de l’environnement.
par Myriam Berber
Article publié le 12/03/2002