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France: présidentielle 2002

Du 23 au 29 mars

Samedi 23/03/2002

Le vote par Internet
Les Français sont 28% à souhaiter voter en ligne lors des prochaines élections, selon un sondage Louis Harris/AOL. Qu'ils soient internautes ou non, les Français estiment par ailleurs que le vote en ligne serait un moyen efficace de réduire le taux d'abstention. Ils sont 46% à le penser parmi les internautes et 42% sur l'ensemble des personnes interrogées. Le sondage fait également ressortir le rôle grandissant d'Internet pour s'informer sur la campagne présidentielle.

Christiane Taubira relance sa campagne
La candidate du Parti radical de gauche (PRG) a présenté son programme ainsi que son nouveau slogan : «Ma patrie, la République». Alors que des voix se sont élevées au sein du PRG pour réclamer l’arrêt de sa campagne qui ne décolle pas dans les sondages, Christiane Taubira a réaffirmé sa volonté de poursuivre l’aventure.

Dimanche 24/03/2002

Le maire de Bastia victime d’un attentat
Une tentative d’attentat a visé, dans la nuit du 23 au 24 mars, le domicile d’Emile Zuccarelli, maire PRG de Bastia et l’un des principaux soutiens de Jean-Pierre Chevènement en Corse. Cette tentative, commise trois jours après la visite du candidat souverainiste dans l’île de Beauté a «indigné» ce dernier, ainsi qu’une bonne partie de la classe politique.

Le salon du livre convoité par les candidats
Après le salon de l’agriculture, les candidats à la présidentielle se sont rués au salon du livre pour dédicacer leurs ouvrages ou participer à des tables rondes. Ainsi Noël Mamère et Jean-Pierre Chevènement se sont prêtés à l’exercice tandis qu’Alain Madelin rencontrait les visiteurs. Autre surprise : le candidat du Pôle républicain a été entarté avec une tarte à l’ananas alors qu’il se dirigeait vers le stand de son éditeur pour une séance de signatures de son livre «Le courage de décider».

Le Medef juge les programmes des candidats
Le patronat français, après avoir harcelé les hommes politiques pour tenter d’imposer les idées patronales dans le débat public, a annoncé qu’il livrerait, le 25 mars, ses impressions sur les programmes des candidats. Ernest-Antoine Seillière a assuré avoir rencontré ou devoir rencontrer prochainement «un certain nombre de leaders». Selon une source patronale, il a ainsi déjà vu Jacques Chirac, Alain Madelin, Noël Mamère et François Bayrou.

Lundi 25/03/2002

Le retour d’Edouard Balladur dans la campagne
L’ancien Premier ministre a décidé d’organiser, pour soutenir le président-candidat, un meeting parisien, le 26 mars. Participeront notamment à cette réunion : Christian Poncelet (président du Sénat), Michèle Alliot-Marie (présidente du RPR), Jean-Pierre Raffarin (député DL), Renaud Donnedieu de Vabres (député UDF). Alors que son nom avait été évoqué pour animer la campagne de son ancien concurrent de 1995, Edouard Balladur avait posé comme condition que l’opposition «mette de l’ordre dans ses affaires» et désigne ses candidats aux législatives. Cette condition n’étant pas remplie, il a décliné l’offre qui lui avait été faite.

Le deuxième livre de François Bayrou
Le candidat de l’UDF publiera, le 2 avril prochain, sur Internet, son second livre de campagne intitulé «La France réunie». Cet ouvrage comprend une partie d’entretiens avec le philosophe Luc Ferry et un exposé de ses propositions, qu’il décline chaque semaine lors de points de presse. Fin novembre 2001, François Bayrou avait publié : «Relève» afin de défendre sa candidature à l’Elysée et d’exposer les bases de son programme.

Paris vote pour Jacques Chirac
Les Parisiens éliraient Jacques Chirac au second tour de la présidentielle qu’il emporterait par 53% des suffrages, contre 47% à Lionel Jospin, selon un sondage réalisé par IPSOS pour Le Figaro/BFM. Au premier tour, le président sortant arriverait avec 27% des voix, Lionel Jospin (23%), Arlette Laguiller et Jean-Pierre Chevènement (10%), Jean-Marie Le Pen (8%), Noël Mamère (6%), François Bayrou et Alain Madelin (4%) et Robert Hue (3%).

Alain Madelin, invité de RFI
Alain Madelin, candidat de Démocratie libérale (DL) a répondu aux questions de Pierre Ganz et de Geneviève Goëtzinger. Il a tout d’abord réagi au sommet de Monterrey en expliquant qu’il fallait aider financièrement le continent africain mais aussi les pays les plus pauvres pour les aider à se développer. Ensuite, le candidat libéral est revenu sur son programme.
Ecouter l'interview

Jacques Chirac et Lionel Jospin ex æquo
Le président sortant et le Premier ministre candidat seraient à égalité au second tour de l’élection présidentielle si elle avait lieu le 31 mars, selon un sondage CSA publié dans Libération et la Dépêche du Midi, le 25 mars. Ils recueilleraient tous les deux 50% des intentions de vote. Au premier tour, Jacques Chirac serait en tête avec 23%, devant Lionel Jospin (21%), Jean-Marie Le Pen (11%), Arlette Laguiller (8%), Jean-Pierre Chevènement (7%), Noël Mamère (6,5%), Robert Hue (5%), François Bayrou et Alain Madelin (4%), Jean Saint-Josse (3,5%), Charles Pasqua (2,5%), Bruno Mégret (1,5%), Christine Boutin (1%), Olivier Besancenot et Daniel Gluckstein (1%).

Charles Pasqua ne roule pour personne
Le candidat du Rassemblement pour la France a affirmé q’il ne roulait pas pour jacques Chirac au deuxième tour, estimant que les électeurs ne «sont pas des animaux que l’on mène à la foire». Concernant les 500 parrainages nécessaires à sa candidature, il a indiqué qu’il en était «encore un peu loin, c’est pour cela que nous cravachons».

Mardi 26/03/2002

Le cannabis fait parler de lui
Les joints ont beau se banaliser en France, surtout chez les jeunes, la plupart des candidats restent hostiles à la dépénalisation du cannabis, estimant notamment que ce serait «envoyé un mauvais message» à la jeunesse. Parmi les principaux prétendants à l’Elysée, Noël Mamère et dans une moindre mesure, Alain Madelin, sont les plus ouverts à une réforme. Jacques Chirac et Lionel Jospin se prononcent, en revanche, contre toute dépénalisation des drogues douces.

Le système de parrainages remis en question
A droite comme à gauche, chez les petits ou les grands candidats, des voix s’élèvent contre le système des 500 signatures d’élus requises pour se présenter devant les électeurs. Tous s’accordent sur la nécessité d’un filtre pour sélectionner les candidats pouvant prétendre à l’Elysée. Les deux principales critiques à l’encontre de cette loi concernent la publicité des noms des parrains qui freinerait certains maires à exercer leurs soutiens et le choix principalement de notables locaux (maires, conseillers régionaux et généraux) comme parrains.

L’un chasse l’autre
La musique de Saint-Germain, l’un des artisans de la techno française, a remplacé «Les chariots de feu» de Vangelis, en ouverture du meeting de Jacques Chirac, le 25 mars, à Amnéville, près de Metz. Devant 7 000 personnes, selon la police, c’est le morceau «So flute», jugé plus moderne, qui a accompagné l’arrivée du candidat gaulliste.
Ecouter aussi le reportage de Sophie Torlotin.

Les candidats soignent les internautes
Marionnette qui distille des cruautés d’une voix posée, quiz, tests, jeux vidéo : les candidats à la présidentielle essaient de séduire en offrant, sur leurs sites Internet, des rubriques de détente. Le plus percutant est le «Monsieur Vouzémoi» du site de Lionel Jospin, qui officie tous les jours pendant une minute en



par Clarisse  Vernhes

Article publié le 29/03/2002