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Vivendi Universal : Messier promet de s’amender

Touché mais pas coulé, Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi Universal, est sorti repentant et affaibli de l’assemblée générale des actionnaires qui s’est tenue à Paris. Mais, après avoir pris cinq engagements de prudence et de bonne gestion, il a conservé son fauteuil à la tête du groupe mondial de communication.
La position de Jean-Marie Messier n’était guère confortable à l’ouverture de l’assemblée générale des actionnaires de Vivendi Universal. Le PDG venait de recevoir le soutien du Conseil d’administration, mais l’appui de ses pairs ne l’a pas protégé des critiques des petits porteurs mécontents : perte nette de 13,6 milliards d’euros en 2001 et division par deux du cours boursier depuis un an et de 37% depuis le début de l’année.

Ainsi, Jean-Marie Messier a dû plaider sa cause, reconnaître des manquements et s’engager à une gestion plus prudente à l’avenir. Il a mis en évidence de bons résultats au premier semestre 2002, et notamment la révélation, moins de trois heures avant l’assemblée générale, d’une hausse de 13% du chiffre d’affaires médias et communication, pour justifier la stratégie adoptée depuis 1997 de rachats tous azimut.

PDG chahuté

Toutefois, chahuté par l’assistance, le PDG de Vivendi Universal a reconnu avoir suscité l’incompréhension sur son action et promis de s’amender. Par ailleurs, il a pris pour 2002 des engagements de modération de la boulimie dont on l’a crédité et de bonne gestion en cinq points : ne pas réaliser de nouvelles acquisitions significatives, réduire l’endettement du groupe qui a atteint près de 29 milliards d’euros en 2001, se concentrer sur la gestion, tenir les coûts, redresser les pertes de l’Internet et de Canal+. Le projet de se désengager de la filiale Vivendi Environnement, fortement contestée est, pour l’instant abandonné.

De plus, J2M s’est adjoint deux directeurs généraux afin de répondre aux critiques de centralisation extrême du pouvoir dans le groupe.

Sous ses conditions, Jean-Marie Messier a conservé son poste non sans avoir dû renoncer, sous la pression des actionnaires, à procéder à une nouvelle distribution de stock-options cette année. Plus encore, afin de couper court aux interrogations sur le bien-fondé de ses rémunérations, il a annoncé qu’il convertissait son bonus 2001 en actions Vivendi Universal, actuellement sous les 40 euros.



par Francine  Quentin

Article publié le 25/04/2002