Inde-Pakistan
Bruits de bottes entre l’Inde et le Pakistan
Les propos guerriers échangés entre New Delhi et Islamabad provoquent une inquiétude croissante d’un dérapage militaire entre ces deux puissances nucléaires.
En visite sur la frontière indo-pakistanaise au Cachemire, le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, a déclaré que «l’heure d’un combat décisif a sonné et dans cette guerre, nous gagnerons». Des propos qui renforcent la crainte d’un conflit imminent entre l’Inde et le Pakistan alors que depuis une semaine les incidents de frontière au Cachemire ont fait au moins 35 morts et contraints à l’exode plus de 12 000 personnes. La Chine et plusieurs capitales occidentales ont appelé les deux frères ennemis à la retenue. Jack Straw, le ministre britannique des Affaires étrangéres, se rendra la semaine prochaine en mission de bon office à Islamabad. La Grande-Bretagne a néanmoins décidé mercredi d’évacuer ses ressortissants vivants au Pakistan.
De son côté, Richard Armitage, le secrétaire d’État adjoint américain, doit se rendre dans la région début juin. Selon certains analystes d’ailleurs, le but premier de l’Inde en haussant le ton contre le Pakistan serait d’inciter les États-Unis à faire pression sur Islamabad pour qu’elle cesse d’armer et de financer les mouvements de guérilla qui se battent au Cachemire. Une accusation démentie par les autorités pakistanaises qui affirment –sans convaincre- ne soutenir que moralement ceux qu’ils appellent «les combattants de la liberté» et que New Delhi qualifie de terroristes.
Secret de Polichinelle
Alors qu’Atal Behari Vajpayee venait soutenir les troupes indiennes massées le long de la frontière, à Islamabad le président pakistanais Pervez Musharraf réunissait mercredi matin un conseil de sécurité nationale. Au terme de la réunion, Pervez Musharraf a répété que le conflit de souveraineté sur le Cachemire entre l’Inde et le Pakistan devait être résolu «par des négociations bilatérales», appelant même à un dialogue entre les deux voisins.
Tout en réaffirmant le soutien du Pakistan à la cause de la province himalayenne, le conseil de sécurité nationale a affirmé «qu’aucune organisation au Pakistan ne sera autorisée à se livrer à des actes terroristes au nom du Cachemire». Une déclaration de pure forme cependant puisque le soutien actif d’Islamabad à la guérilla cachemirie est un secret de Polichinelle.
Cet appel au dialogue est une nécessité pour le Pakistan dont les effectifs et les moyens militaires sont beaucoup plus limités que ceux de l’Inde. Ce qui n’empêche pas les réactions de bravoure. Le général Rashid Qureshi, le porte-parole de l’armée pakistanaise, a ainsi déclaré mardi que «toute incursion de l’Inde en territoire pakistanais recevra une réponse forte».
De son côté, Richard Armitage, le secrétaire d’État adjoint américain, doit se rendre dans la région début juin. Selon certains analystes d’ailleurs, le but premier de l’Inde en haussant le ton contre le Pakistan serait d’inciter les États-Unis à faire pression sur Islamabad pour qu’elle cesse d’armer et de financer les mouvements de guérilla qui se battent au Cachemire. Une accusation démentie par les autorités pakistanaises qui affirment –sans convaincre- ne soutenir que moralement ceux qu’ils appellent «les combattants de la liberté» et que New Delhi qualifie de terroristes.
Secret de Polichinelle
Alors qu’Atal Behari Vajpayee venait soutenir les troupes indiennes massées le long de la frontière, à Islamabad le président pakistanais Pervez Musharraf réunissait mercredi matin un conseil de sécurité nationale. Au terme de la réunion, Pervez Musharraf a répété que le conflit de souveraineté sur le Cachemire entre l’Inde et le Pakistan devait être résolu «par des négociations bilatérales», appelant même à un dialogue entre les deux voisins.
Tout en réaffirmant le soutien du Pakistan à la cause de la province himalayenne, le conseil de sécurité nationale a affirmé «qu’aucune organisation au Pakistan ne sera autorisée à se livrer à des actes terroristes au nom du Cachemire». Une déclaration de pure forme cependant puisque le soutien actif d’Islamabad à la guérilla cachemirie est un secret de Polichinelle.
Cet appel au dialogue est une nécessité pour le Pakistan dont les effectifs et les moyens militaires sont beaucoup plus limités que ceux de l’Inde. Ce qui n’empêche pas les réactions de bravoure. Le général Rashid Qureshi, le porte-parole de l’armée pakistanaise, a ainsi déclaré mardi que «toute incursion de l’Inde en territoire pakistanais recevra une réponse forte».
par Jean Piel
Article publié le 20/05/2002