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Proche-Orient

Attentat à Jérusalem à la veille de l’annonce du plan Bush

Un attentat-suicide a fait une vingtaine de morts israéliens mardi matin à Jérusalem-ouest, alors que le président Bush s’apprête à annoncer ses propositions de paix.
Depuis lundi soir, tous les services de polices et de renseignement étaient sur les dents. Les autorités israéliennes savaient que des attentats allaient se produire. elles avaient même le nom de l’un des kamikazes. Elles ignoraient en revanche où et quand allait se produire le drame. Et peut-être même les drames car, vraisemblablement, quatre autres candidats au suicide courent toujours.

L'explosion de la ceinture d'explosifs que le kamikaze portait sur lui a entièrement soufflé le toit du bus à une heure de pointe. Elle est la plus meurtrière depuis le 12 avril dernier. L'attentat pourrait être une riposte à l'assassinat, la veille, par l'armée israélienne près de Bethléem, d'un des responsable des brigades d'al-Aqsa, un groupe armé proche du Fatah. Il intervient également le lendemain du lancement des travaux de construction par Israël d'un mur long de 360 kilomètres en Cisjordanie pour éviter ce genre d'attaque. L'explosion meurtrière s'est produite également alors que George W. Bush s'apprête à dévoiler la stratégie adoptée par les États-Unis pour établir la paix au Proche-Orient.

Un discours de plus en plus attendu

Toutes les capitales attendent en fait que George Bush se prononce entre les diverses propositions avancées. Les pays arabes, sous l'impulsion de l'Arabie Saoudite, lors du sommet de Beyrouth, ont proposé une normalisation de leur relations avec Israël en échange d'un retrait israélien des territoires arabes occupés en 1967. L'Égypte tout récemment a proposé, pour sortir du cycle infernale de la violence et relancer des négociations israélo-palestinienne, la proclamation d'un État palestinien, quitte à en négocier les frontières définitives plus tard.

Ariel Sharon est hostile à ces formules et veut parvenir à une série d'accord transitoires plutôt que de rechercher un accord global et de fixer un calendrier précis. D'autres encore avance formule qui prévoit un état palestinien temporaire. Une formule rejetée par Saëb Erakat, l’un des principaux négociateurs palestiniens. Toutes ces idées prévoient en tous cas, à un moment ou un autre, la tenue d'une conférence internationale sous l'égide des États-Unis, de la Russie, de l'Union européenne et des Nations unies. C'est en tous cas George W. Bush qui devra donner et le ton et le rythme de ces futures négociations, lors d’un discours de plus en plus attendu.



par Toufik  Benaichouche

Article publié le 18/06/2002