France
Nicolas Sarkozy mobilise les commissaires de police
Nicolas Sarkozy a réuni, mercredi, les commissaires de police français, à Paris, pour les appeler à une plus grande «mobilisation» dans la guerre contre l'insécurité. Le ministre de l'Intérieur tente de stimuler tous les niveaux de la hiérarchie policière pour mettre en place son plan de lutte contre la délinquance qui devrait être finalisé par la loi d'orientation et de programmation de sécurité intérieure qui sera présentée au Parlement courant juillet.
Dans le domaine de l'insécurité, le nouveau gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, qui vient d'être confirmé après la victoire de l'Union pour la majorité présidentielle aux élections législatives, a une obligation de résultat. Les Français ont exprimé, à l'occasion de la présidentielle, leur inquiétude face à la montée de la délinquance.
En envoyant au deuxième tour, le candidat du Front national, Jean-Marie Le Pen, affronter le président sortant, Jacques Chirac, ils ont lancé un S.O.S. que les responsables politiques ont bien compris.
L'insécurité est sans conteste l'une des principales préoccupations des électeurs. Nicolas Sarkozy a donc pris le taureau par les cornes dès sa nomination pour répondre aux attentes de ses concitoyens sur cette question. Il a multiplié les visites dans les points «chauds» du territoire, comme le métro parisien ou les banlieues défavorisées. Et a annoncé un certain nombre de réformes destinées à permettre aux forces de l'ordre de mieux remplir leur mission. Parmi celles-ci, un rapprochement entre policiers et gendarmes. Ces derniers, qui gardent néanmoins leur statut de militaires, passent sous la tutelle du ministre de l'Intérieur «pour les missions de ces services autres que celles relatives à l'exercice de la police judiciaire». Nicolas Sarkozy a aussi mis en place les Groupements d'intervention régionaux qui réunissent gendarmes, policiers, douaniers et magistrats. Il a encore annoncé, à grand renfort médiatique, sa décision d'autoriser les policiers de proximité à utiliser les «flash-balls», des fusils qui tirent des balles en caoutchouc mais peuvent faire des dégâts impressionnants, pour se protéger des agressions.
La police aura les moyens de sa politique
La réunion organisée mercredi avec l'ensemble des commissaires de police français a pour objectif de leur donner «leur feuille de route» pour qu'ils contribuent à «renforcer l'autorité de l'Etat», qui est totalement bafouée dans certains quartiers difficiles où les forces de l’ordre ne peuvent même plus circuler. Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur, tous deux présents, ont en quelque sorte voulu passer un pacte de confiance mutuelle avec les commissaires et les encourager à tout mettre en œuvre en faveur de ce qui apparaît aux yeux de Jean-Pierre Raffarin comme «la première priorité de l’Etat», la lutte contre l’insécurité. Pour le Premier ministre, cette mission est fondamentale car elle conditionne la capacité des Français à envisager l’avenir avec optimisme. «Un pays qui a peur ne peut pas faire face à l’avenir dans de bonnes conditions».
Nicolas Sarkozy a, quant à lui, encouragé les commissaires à «la mobilisation, l’engagement, la responsabilisation dans la guerre contre l’insécurité» et annoncé de quelle manière il comptait les y aider. Il s’est ainsi engagé à leur offrir «les moyens indispensables» au travers de la loi d’orientation et de programmation qui doit passer devant le Parlement en juillet. Cette promesse a été confirmée par Jean-Pierre Raffarin qui a affirmé que le gouvernement veillerait à ce que «les moyens financiers soient à la hauteur des ambitions de cette politique», même si la situation budgétaire du pays n’est «pas facile». Une réunion de bilan sera, d’autre part, organisée tous les ans avec les responsables nationaux pour évaluer les progrès accomplis. Le ministre de l’Intérieur a aussi annoncé «des allègements» dans la loi sur la présomption d’innocence dans le but de rendre la travail de la police et la gendarmerie plus facile et plus efficace. Il a ainsi rassuré les policiers qui s’inquiètent d’un certain nombre de «contraintes procédurales» qui compliquent leur tâche. Il a aussi indiqué que l’ordonnance de 1945 sur les mineurs serait «modifiée» pour donner «des réponses pénales graduées jusqu’à des établissements renforcés fermés».
Nicolas Sarkozy l’a dit clairement et de manière solennelle, ce que le gouvernement attend ce sont des résultats. «Je vous demande de vous mobiliser sur le résultat, d’avoir la culture du résultat, d’accepter d’être jugés sur les résultats.» Son message semble avoir été entendu. Le secrétaire général du Syndicat des commissaires et des hauts fonctionnaires de la police nationale, André-Michel Ventre, a en effet marqué sa satisfaction : «Au-delà des commissaires, ce message de confiance a été adressé à l’ensemble des policiers et a été très bien ressenti par les commissaires».
En envoyant au deuxième tour, le candidat du Front national, Jean-Marie Le Pen, affronter le président sortant, Jacques Chirac, ils ont lancé un S.O.S. que les responsables politiques ont bien compris.
L'insécurité est sans conteste l'une des principales préoccupations des électeurs. Nicolas Sarkozy a donc pris le taureau par les cornes dès sa nomination pour répondre aux attentes de ses concitoyens sur cette question. Il a multiplié les visites dans les points «chauds» du territoire, comme le métro parisien ou les banlieues défavorisées. Et a annoncé un certain nombre de réformes destinées à permettre aux forces de l'ordre de mieux remplir leur mission. Parmi celles-ci, un rapprochement entre policiers et gendarmes. Ces derniers, qui gardent néanmoins leur statut de militaires, passent sous la tutelle du ministre de l'Intérieur «pour les missions de ces services autres que celles relatives à l'exercice de la police judiciaire». Nicolas Sarkozy a aussi mis en place les Groupements d'intervention régionaux qui réunissent gendarmes, policiers, douaniers et magistrats. Il a encore annoncé, à grand renfort médiatique, sa décision d'autoriser les policiers de proximité à utiliser les «flash-balls», des fusils qui tirent des balles en caoutchouc mais peuvent faire des dégâts impressionnants, pour se protéger des agressions.
La police aura les moyens de sa politique
La réunion organisée mercredi avec l'ensemble des commissaires de police français a pour objectif de leur donner «leur feuille de route» pour qu'ils contribuent à «renforcer l'autorité de l'Etat», qui est totalement bafouée dans certains quartiers difficiles où les forces de l’ordre ne peuvent même plus circuler. Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur, tous deux présents, ont en quelque sorte voulu passer un pacte de confiance mutuelle avec les commissaires et les encourager à tout mettre en œuvre en faveur de ce qui apparaît aux yeux de Jean-Pierre Raffarin comme «la première priorité de l’Etat», la lutte contre l’insécurité. Pour le Premier ministre, cette mission est fondamentale car elle conditionne la capacité des Français à envisager l’avenir avec optimisme. «Un pays qui a peur ne peut pas faire face à l’avenir dans de bonnes conditions».
Nicolas Sarkozy a, quant à lui, encouragé les commissaires à «la mobilisation, l’engagement, la responsabilisation dans la guerre contre l’insécurité» et annoncé de quelle manière il comptait les y aider. Il s’est ainsi engagé à leur offrir «les moyens indispensables» au travers de la loi d’orientation et de programmation qui doit passer devant le Parlement en juillet. Cette promesse a été confirmée par Jean-Pierre Raffarin qui a affirmé que le gouvernement veillerait à ce que «les moyens financiers soient à la hauteur des ambitions de cette politique», même si la situation budgétaire du pays n’est «pas facile». Une réunion de bilan sera, d’autre part, organisée tous les ans avec les responsables nationaux pour évaluer les progrès accomplis. Le ministre de l’Intérieur a aussi annoncé «des allègements» dans la loi sur la présomption d’innocence dans le but de rendre la travail de la police et la gendarmerie plus facile et plus efficace. Il a ainsi rassuré les policiers qui s’inquiètent d’un certain nombre de «contraintes procédurales» qui compliquent leur tâche. Il a aussi indiqué que l’ordonnance de 1945 sur les mineurs serait «modifiée» pour donner «des réponses pénales graduées jusqu’à des établissements renforcés fermés».
Nicolas Sarkozy l’a dit clairement et de manière solennelle, ce que le gouvernement attend ce sont des résultats. «Je vous demande de vous mobiliser sur le résultat, d’avoir la culture du résultat, d’accepter d’être jugés sur les résultats.» Son message semble avoir été entendu. Le secrétaire général du Syndicat des commissaires et des hauts fonctionnaires de la police nationale, André-Michel Ventre, a en effet marqué sa satisfaction : «Au-delà des commissaires, ce message de confiance a été adressé à l’ensemble des policiers et a été très bien ressenti par les commissaires».
par Valérie Gas
Article publié le 26/06/2002