Football
Jacques Santini, nouveau sélectionneur de l’équipe de France
Jacques Santini est le nouveau patron de l’équipe de France de football. Il remplace Roger Lemerre «déchargé» de ses fonctions le 5 juillet. Le président de la fédération, Claude Simonet, a annoncé son choix devant le conseil fédéral.
Ils avaient passé leur grand oral, mercredi, pendant une heure et demie chacun, devant le président de la fédération, Claude Simonet. Ils avaient, chacun, développé leurs arguments devant le patron du football français. Les quatre candidats à la succession de Roger Lemerre à la tête de l’équipe de France étaient sortis avec la ferme conviction qu’ ils étaient chacun le meilleur pour prendre en main les destinées d’un onze tricolore en déroute lors de la Coupe du monde.
René Girard, jusqu’alors adjoint de Lemerre était le candidat du changement dans la continuité; Raymond Domenech en charge de l’équipe juniors était celui de la continuité dans le changement, personnage atypique, grand communicateur, passionné d’astrologie et de théâtre; Philippe Troussier figurait comme un grand aventurier, absent depuis douze ans des joutes du football français, ancien responsable de l'Afrique du Sud et du Japon lors des deux dernières Coupes du Monde; Jacques Santini était auréolé d’un titre de champion de France conquis début mai avec l’Olympique Lyonnais, le premier de l’histoire du club. Chacun avait ses soutiens parmi les dirigeants de clubs, de la Ligue professionnelle, de la direction technique de la fédération, parmi tous les hommes de pouvoir que compte le football français. Et c’est finalement l’ancien joueur de Saint-Étienne, l’ancien partenaire de Michel Platini –qui en avait fait son candidat- Jacques Santini qui a été choisi.
Tant pis pour ceux qui voulaient à tout prix que le successeur des Henri Michel, Michel Platini, Gérard Houllier, Aimé Jacquet et Roger Lemerre soit , outre ses qualités d’excellent technicien et de meneur d’hommes, un très bon communicateur. Car Jacques Santini n’excelle pas dans ce domaine, étant plutôt du genre renfermé. En fait, il s’inscrit totalement dans la lignée d’Aimé Jacquet, tant dans sa carrière de joueur, souvent à la porte de l’équipe de France, mais jamais sélectionné, que dans celle d’entraîneur, quasiment exemplaire.
Né le 25 avril 1952 à Delle (Territoire de Belfort), Jacques Santini a fait l’essentiel de sa carrière à Saint-Étienne, au milieu de terrain, de 1969 à 1981, avant d’aller la terminer, deux saisons durant à Montpellier. Il a connu la période la plus faste des «Verts» dans le chaudron du stade Geoffroy-Guichard, quatre fois champion de France, deux fois vainqueur de la Coupe, finaliste, demi-finaliste et une fois également finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions. Ayant entamé son métier d’entraîneur en 1983 à Lisieux, équipe de troisième division, il allait la poursuivre à Toulouse, puis à Lille, Saint-Étienne et Sochaux avant d’arriver comme directeur technique à Lyon en 1997 puis d’en devenir l’entraîneur trois saisons plus tard. Champion de France cette année avec Lyon, vice-champion l’année dernière, il avait aussi conduit Toulouse à la troisième place en 1987. A son palmarès figure également un succès dans la Coupe de la Ligue 2001.
Claude Simonet a donc fait le choix non pas d’un homme du sérail de l’omniprésente direction technique nationale, mais d’un entraîneur de club connaissant parfaitement les joueurs du championnat de France. C’est une sorte de pari dans la mesure où la plupart des sélectionnés n’évoluent pas en France, doublé d’un point d’interrogation: comment Santini l’introverti va-t-il gérer une équipe de vedettes ? Les éliminatoires toutes prochaines de l’Euro 2004 permettront d’en savoir plus sur les qualités de l’heureux élu.
René Girard, jusqu’alors adjoint de Lemerre était le candidat du changement dans la continuité; Raymond Domenech en charge de l’équipe juniors était celui de la continuité dans le changement, personnage atypique, grand communicateur, passionné d’astrologie et de théâtre; Philippe Troussier figurait comme un grand aventurier, absent depuis douze ans des joutes du football français, ancien responsable de l'Afrique du Sud et du Japon lors des deux dernières Coupes du Monde; Jacques Santini était auréolé d’un titre de champion de France conquis début mai avec l’Olympique Lyonnais, le premier de l’histoire du club. Chacun avait ses soutiens parmi les dirigeants de clubs, de la Ligue professionnelle, de la direction technique de la fédération, parmi tous les hommes de pouvoir que compte le football français. Et c’est finalement l’ancien joueur de Saint-Étienne, l’ancien partenaire de Michel Platini –qui en avait fait son candidat- Jacques Santini qui a été choisi.
Tant pis pour ceux qui voulaient à tout prix que le successeur des Henri Michel, Michel Platini, Gérard Houllier, Aimé Jacquet et Roger Lemerre soit , outre ses qualités d’excellent technicien et de meneur d’hommes, un très bon communicateur. Car Jacques Santini n’excelle pas dans ce domaine, étant plutôt du genre renfermé. En fait, il s’inscrit totalement dans la lignée d’Aimé Jacquet, tant dans sa carrière de joueur, souvent à la porte de l’équipe de France, mais jamais sélectionné, que dans celle d’entraîneur, quasiment exemplaire.
Né le 25 avril 1952 à Delle (Territoire de Belfort), Jacques Santini a fait l’essentiel de sa carrière à Saint-Étienne, au milieu de terrain, de 1969 à 1981, avant d’aller la terminer, deux saisons durant à Montpellier. Il a connu la période la plus faste des «Verts» dans le chaudron du stade Geoffroy-Guichard, quatre fois champion de France, deux fois vainqueur de la Coupe, finaliste, demi-finaliste et une fois également finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions. Ayant entamé son métier d’entraîneur en 1983 à Lisieux, équipe de troisième division, il allait la poursuivre à Toulouse, puis à Lille, Saint-Étienne et Sochaux avant d’arriver comme directeur technique à Lyon en 1997 puis d’en devenir l’entraîneur trois saisons plus tard. Champion de France cette année avec Lyon, vice-champion l’année dernière, il avait aussi conduit Toulouse à la troisième place en 1987. A son palmarès figure également un succès dans la Coupe de la Ligue 2001.
Claude Simonet a donc fait le choix non pas d’un homme du sérail de l’omniprésente direction technique nationale, mais d’un entraîneur de club connaissant parfaitement les joueurs du championnat de France. C’est une sorte de pari dans la mesure où la plupart des sélectionnés n’évoluent pas en France, doublé d’un point d’interrogation: comment Santini l’introverti va-t-il gérer une équipe de vedettes ? Les éliminatoires toutes prochaines de l’Euro 2004 permettront d’en savoir plus sur les qualités de l’heureux élu.
par Gérard Dreyfus
Article publié le 19/07/2002