Centrafrique
Les combats ont repris à Bangui
Après une trêve de vingt-quatre heures, les combats ont repris à Bangui mercredi 30 octobre, entre soldats rebelles et forces loyalistes. Des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendu à partir de midi dans les quartiers nord de la capitale centrafricaine, où sont concentrés depuis vendredi dernier les affrontements entre soldats favorables au président Ange Patassé et rebelles proches de son ancien chef d’état-major, le général François Bozizé.
Certains quartiers nord de Bangui seraient contrôlés depuis le début de l'après-midi mercredi par les forces loyalistes, ont rapporté des témoins à l'AFP. «Les hommes de l'USP (Unité de sécurité présidentielle) et ceux de (Jean-Pierre) Bemba maîtrisent maintenant tout le secteur nord», a affirmé un habitant de ces quartiers, confirmant d'autres témoignages. Cependant, il n'était pas possible de savoir mercredi soir si les forces loyalistes avaient également pu reprendre le contrôle de la sortie nord de Bangui, par où sont arrivés les rebelles, et dégager la voie d'accès au nord du pays. De plus, il semblait que les partisans de l'ancien chef d'état-major François Bozizé tenaient toujours des positions entre les quartiers nord et le centre ville.
Cette reprise en main s'est effectuée lors d'une offensive déclenchée mercredi, avec l'appui des soldats libyens postés autour du palais et de la résidence présidentiels. De plus, environ 500 combattants congolais, appartenant au Mouvement de libération du Congo (MLC) du chef rebelle Jean-Pierre Bemba, sont progressivement arrivés à Bangui depuis samedi pour prêter main forte aux forces gouvernementales.
Jusqu’à mercredi matin, un certain calme semblait régner, même s’il était régulièrement interrompu par des tirs sporadiques et surtout les vols des avions de reconnaissance libyens qui bombardaient parfois les positions des rebelles, dans les quartiers Gobongo, Boy-Rabé, Combattants et Ben-Zvi, tous situés au nord de l’hôpital de l’Amitié. Ce mercredi matin, la pluie avait empêché ces avions de décoller, mais quelques tirs d’artillerie lourde ont été entendus en fin de matinée en provenance des positions tenues par les Libyens, autour de la résidence du président Patassé, et à moins d’un kilomètres des premières positions des rebelles, qui semblaient très proches de l’Assemblée nationale.
Le retour des pénuries
Les combats ont provoqué un nouvel exode de la population, non seulement vers le nord de la capitale, mais également vers le sud-ouest. Alors que dans la partie sud de Bangui et au centre ville le trafic urbain (taxis et minibus) semblait presque normal mercredi matin et quelques magasins semblaient ouverts. Mais les grandes artères reliant le centre ville aux quartiers périphériques situés dans le nord restaient pratiquement vides.
Comme lors des précédents affrontements, les produits de première nécessité se font rares et chers, et le carburant presque introuvable, car la plupart des stations essence se situent dans la zone contrôlée par les rebelles. Enfin, depuis dimanche dernier, des barrages ont été dressés à l'entrée sud-ouest de Bangui, par des éléments de l'Unité de sécurité présidentielle (USP). Quant à la radio nationale, après avoir diffusé mardi après-midi des chants religieux, elle en a fait de même ce mercredi matin, avant de programmer de la musique populaire entrecoupée par des appels à la population à garder l’écoute.
Cette reprise en main s'est effectuée lors d'une offensive déclenchée mercredi, avec l'appui des soldats libyens postés autour du palais et de la résidence présidentiels. De plus, environ 500 combattants congolais, appartenant au Mouvement de libération du Congo (MLC) du chef rebelle Jean-Pierre Bemba, sont progressivement arrivés à Bangui depuis samedi pour prêter main forte aux forces gouvernementales.
Jusqu’à mercredi matin, un certain calme semblait régner, même s’il était régulièrement interrompu par des tirs sporadiques et surtout les vols des avions de reconnaissance libyens qui bombardaient parfois les positions des rebelles, dans les quartiers Gobongo, Boy-Rabé, Combattants et Ben-Zvi, tous situés au nord de l’hôpital de l’Amitié. Ce mercredi matin, la pluie avait empêché ces avions de décoller, mais quelques tirs d’artillerie lourde ont été entendus en fin de matinée en provenance des positions tenues par les Libyens, autour de la résidence du président Patassé, et à moins d’un kilomètres des premières positions des rebelles, qui semblaient très proches de l’Assemblée nationale.
Le retour des pénuries
Les combats ont provoqué un nouvel exode de la population, non seulement vers le nord de la capitale, mais également vers le sud-ouest. Alors que dans la partie sud de Bangui et au centre ville le trafic urbain (taxis et minibus) semblait presque normal mercredi matin et quelques magasins semblaient ouverts. Mais les grandes artères reliant le centre ville aux quartiers périphériques situés dans le nord restaient pratiquement vides.
Comme lors des précédents affrontements, les produits de première nécessité se font rares et chers, et le carburant presque introuvable, car la plupart des stations essence se situent dans la zone contrôlée par les rebelles. Enfin, depuis dimanche dernier, des barrages ont été dressés à l'entrée sud-ouest de Bangui, par des éléments de l'Unité de sécurité présidentielle (USP). Quant à la radio nationale, après avoir diffusé mardi après-midi des chants religieux, elle en a fait de même ce mercredi matin, avant de programmer de la musique populaire entrecoupée par des appels à la population à garder l’écoute.
par Elio Comarin
Article publié le 30/10/2002