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Cybercriminalité

Un virus s’attaque aux serveurs Internet

Un nouveau virus informatique, variante du fameux «Code Red», a frappé samedi les serveurs de plusieurs pays à travers le monde, notamment sur le continent asiatique. Sa contagion semble moins rapide que celle de son prédécesseur. Le retour à la normale sur le Web a été observé.
Peste de l’Internet ou simple rhume passager ? Le réseau a encore plié sous l’effet d’une infection par un virus à progression rapide. Toutes les transmissions liées à l’Internet ont été fortement ralenties. Pendant plusieurs heures samedi, l’attaque a causé un blocage total mais momentané sur les réseaux en Asie. La Corée du sud, la Chine, le Japon ont fait état de nombreux serveurs infectés. Pour l'heure, ce virus n'a pas provoqué de gros dégâts, mais les ingénieurs en charge d'Internet en Asie restent sur leurs gardes ce lundi par craintes de nouvelles perturbations.

Selon un porte parole du FBI, l'attaque lancée ce samedi était très similaire par sa soudaineté et son ampleur à celle du fameux virus «Code Red» qui avait paralysé le trafic électronique pendant l'été 2001. Le nom de ce nouveau virus : «Sapphire». Pour les initiés, Sapphire est plutôt à ranger dans la catégorie des vers. Ce virus de type ver s’attaque aux serveurs tournant sous Microsoft, et notamment ceux équipés des systèmes d’exploitation Windows NT et 2000.

Les réseaux bancaires principalement touchés

Pour ce faire, le virus a frappé les ordinateurs les plus vulnérables en infectant le logiciel très répandu «SQL Server 2000» de Microsoft utilisé pour les banques de données des entreprises. Le virus a affecté essentiellement les transactions commerciales via l’Internet et les réseaux bancaires. Les Etats-Unis n’ont pas été épargné. Cette attaque a paralysé les clients de Bank of America cherchant à retirer de l’argent aux distributeurs, ainsi que les liaisons téléphoniques.

Samedi tard dans la nuit, la panne avait affecté près de 250 000 ordinateurs dans le monde entier. Le trafic semblait normal sur l’Internet ce dimanche. Mais les experts, depuis les spécialistes de la sécurité informatique jusqu’au FBI, ont estimé que ce calme initial était bon signe mais qu’il faudrait plus de temps pour évaluer l’impact de la contamination par ce virus. Il faut s’attendre également à d’autres cris d’alarme des experts qui craignent que l’attaque de samedi ne soit le prélude à une plus forte cyber-agression dans l’avenir. La fragilité de l’informatique mondiale est bien réelle.



par Myriam  Berber

Article publié le 27/01/2003