Fespaco 2003
Tapis rouge pour les comédiens africains
Le 18e Fespaco choisit de valoriser «le comédien dans la création et la promotion du cinéma africain». Pour autant, rien n’est véritablement acquis pour eux.
Le Fespaco veut «rendre un hommage mérité à tous les créateurs du 7e Art africain et, en particulier, aux comédiennes et comédiens du continent qui, par leurs talents et leur dévouement, ont longtemps et sûrement contribué au raffermissement de la charge dramatique du film africain». L’affirmation touche les acteurs qui apprécient que l’on reconnaisse leur art et aussi leur dévouement.
Bon nombre d’entre eux ont le sentiment d’avoir plus servi la cause du cinéma qu’elle ne leur a véritablement servi. La professionnalisation des comédiens reste un objectif à atteindre, en premier lieu parce qu’il n’y a pas assez de tournages dans chaque pays où l’on peine à atteindre un film par an.
Le 7e Art africain reste bien un cinéma d’auteur qui se passe d’acteurs professionnels, comme en attestent en 2002, Heremakono du Mauritanien Abderrahmane Sissako, Abouna du Tchadien Mahamat Saleh Haroun, Kabala du Malien Assane Kouyaté…Et, quand la production s’intensifie comme au Maroc, ce ne sont pas toujours les professionnels qui travaillent.
Les associations de comédiens ne peuvent faire évoluer les choses. Même les acteurs les plus en vue le déplorent. Au Burkina Faso, Rasmane Ouedraogo, héros de Tilaï et d’Adanggaman, accepte encore des films en participation. Et Abdoulaye Komboudri doit ses revenus à la télé plus qu’à ses rôles en vedette pour Pierre Yameogo. En Côte d’Ivoire, Bamba Bakary a continué à travailler dans l’aviation après avoir fait le succès de Bal poussière.
La reconnaissance d’un comédien qui enjambe les frontières comme Sotigui Kouyaté, griot du Burkina, repose sur une activité théâtrale qui lui a permis de porter des films comme Sia, le rêve du python. Tous confirment l’analyse qui sert d’exergue au Fespaco: «Il a fallu du temps, de l’abnégation et de la persévérance pour que, peu à peu, l’art et le talent s’imposent à l’amateurisme».
Bon nombre d’entre eux ont le sentiment d’avoir plus servi la cause du cinéma qu’elle ne leur a véritablement servi. La professionnalisation des comédiens reste un objectif à atteindre, en premier lieu parce qu’il n’y a pas assez de tournages dans chaque pays où l’on peine à atteindre un film par an.
Le 7e Art africain reste bien un cinéma d’auteur qui se passe d’acteurs professionnels, comme en attestent en 2002, Heremakono du Mauritanien Abderrahmane Sissako, Abouna du Tchadien Mahamat Saleh Haroun, Kabala du Malien Assane Kouyaté…Et, quand la production s’intensifie comme au Maroc, ce ne sont pas toujours les professionnels qui travaillent.
Les associations de comédiens ne peuvent faire évoluer les choses. Même les acteurs les plus en vue le déplorent. Au Burkina Faso, Rasmane Ouedraogo, héros de Tilaï et d’Adanggaman, accepte encore des films en participation. Et Abdoulaye Komboudri doit ses revenus à la télé plus qu’à ses rôles en vedette pour Pierre Yameogo. En Côte d’Ivoire, Bamba Bakary a continué à travailler dans l’aviation après avoir fait le succès de Bal poussière.
La reconnaissance d’un comédien qui enjambe les frontières comme Sotigui Kouyaté, griot du Burkina, repose sur une activité théâtrale qui lui a permis de porter des films comme Sia, le rêve du python. Tous confirment l’analyse qui sert d’exergue au Fespaco: «Il a fallu du temps, de l’abnégation et de la persévérance pour que, peu à peu, l’art et le talent s’imposent à l’amateurisme».
par Michel Amarger
Article publié le 11/02/2003