Electronique grand public
Le DVD détrône la VHS
Nos bons vieux magnétoscopes ont-ils du plomb dans l'aile ? Quelques années seulement après sa mise sur le marché en 1997, le format DVD réussit à s’imposer. Pour la première fois, les ventes de DVD ont dépassé en 2002 celles des cassettes VHS.
Le marché du DVD a explosé en France en 2002. Selon les chiffres du rapport annuel du Syndicat de l’édition vidéo (SEV), les ventes ont quasiment doublé par rapport à l’année dernière. Elles atteignent 49,2 millions d’unités vendues contre 32,7 millions de VHS. Alors pourquoi ce boom ? Les raisons sont multiples. La chute du prix des lecteurs a contribué fortement à la démocratisation de ce support numérique. Aujourd’hui, un lecteur coûte entre 150 et 200 euros. Quelques 2,8 millions de lecteurs DVD ont été vendues en 2002, portant le parc à 5,6 millions et le taux d’équipement à 23% des foyers français. A titre de comparaison, aux Etats-Unis, le parc de lecteurs DVD est estimé à plus de 20 millions.
La banalisation des équipements dotés d’une fonction de lecture DVD (type console de jeu et lecteur de CD-Rom) y est également pour beaucoup. Si on tient compte de ces terminaux, on arrive à 9 millions de foyers qui disposent d’un appareil qui lit le DVD, soit un gros tiers des foyers français. Dernier facteur et non des moindres : l’augmentation du nombre de titres disponibles à la vente. L’offre qui s’établit à 6000 titres continue de s’étoffer. En effet, de plus en plus de films entrent dans le domaine public, et sont donc susceptibles de faire l’objet d’une diffusion en DVD. Les producteurs achètent les catalogues et notamment ceux de vieux films qui ne valaient rien il y a dix ans pour pouvoir ensuite les exploiter en DVD.
«Il y a un appétit cinéphile au niveau du DVD qui est plus marqué qu’à l’époque de la VHS. Le DVD est un support idéal de conservation», explique le délégué général SEV, Jean-Yves Mirski. La combinaison de tous les facteurs du DVD : gain de place, grande qualité de l’image et du son, possibilité rapide de retour en arrière, suppléments (bonus, commentaires, making of) a conquis en quelques années plusieurs centaines de millions de cinéphiles».
Un effet d’entraînement sur le cinéma
Et l’on n’est qu’au début de cette déferlante. Si l’on en croit Jean-Yves Mirski: «les ventes vidéo ont progressé plus vite en France qu’en Europe, où la hausse est de 20%. Mais en Grande-Bretagne, à nombre d’habitants et parc de lecteurs de DVD équivalents, il y a eu 80 millions d’unités vendues en 2002. Cela montre que le marché français a encore un potentiel». Qui plus est, le succès actuel du marché du DVD tend à montrer que les consommateurs préfèrent posséder plutôt que louer. Le DVD est principalement un objet d’achat. Avec un véritable effet d’entraînement sur les recettes de l’industrie du cinéma.
Grâce à l'engouement pour le DVD, la vidéo a rapporté l'an dernier 14,4 milliards de dollars aux studios américains, dont 10,2 récoltés aux Etats-Unis, selon l'hebdomadaire américain Variety. Cela représente plus de la moitié des revenus provenant des films. Dernier exemple en date : le record historique battu par le film Spider-Man, l'homme-araignée. Les aventures du héros culte de la BD se sont écoulées à plus de 11 millions d'unités en trois jours aux Etats-Unis. Et la Columbia espère en vendre près de 30 millions, en attendant la suite prévue pour 2004.
Au point de devenir bientôt une source de revenus plus importante que l’exploitation des films en salle. Il faut dire que les films sont désormais disponibles en DVD, trois à six mois après leur sortie en salle, soit pendant la période où ils sont diffusés en Europe. De quoi aiguiser l’appétit des fans de plus en plus nombreux. En 2002, les ventes des grosses productions hollywoodiennes parmi lesquels on trouve Spider-Man, Harry Potter, Le Seigneur des anneaux et Monsters & Cie pourraient faire grimper le résultat global de la vidéo à 18 milliards de dollars, selon des responsables cités par l'hebdomadaire américain.
Pourtant tout est loin d’être fini pour nos vielles bonnes cassettes VHS dont la principale qualité est de nous permettre d’enregistrer pour pas cher. Les consommateurs ne sont pas encore prêts à migrer des traditionnels magnétoscopes vers les enregistreurs DVD de salon. Deux sérieux obstacles freinent encore la démocratisation de ces terminaux : leur prix prohibitif et l’incompatibilité entre les formats des différents constructeurs.
La banalisation des équipements dotés d’une fonction de lecture DVD (type console de jeu et lecteur de CD-Rom) y est également pour beaucoup. Si on tient compte de ces terminaux, on arrive à 9 millions de foyers qui disposent d’un appareil qui lit le DVD, soit un gros tiers des foyers français. Dernier facteur et non des moindres : l’augmentation du nombre de titres disponibles à la vente. L’offre qui s’établit à 6000 titres continue de s’étoffer. En effet, de plus en plus de films entrent dans le domaine public, et sont donc susceptibles de faire l’objet d’une diffusion en DVD. Les producteurs achètent les catalogues et notamment ceux de vieux films qui ne valaient rien il y a dix ans pour pouvoir ensuite les exploiter en DVD.
«Il y a un appétit cinéphile au niveau du DVD qui est plus marqué qu’à l’époque de la VHS. Le DVD est un support idéal de conservation», explique le délégué général SEV, Jean-Yves Mirski. La combinaison de tous les facteurs du DVD : gain de place, grande qualité de l’image et du son, possibilité rapide de retour en arrière, suppléments (bonus, commentaires, making of) a conquis en quelques années plusieurs centaines de millions de cinéphiles».
Un effet d’entraînement sur le cinéma
Et l’on n’est qu’au début de cette déferlante. Si l’on en croit Jean-Yves Mirski: «les ventes vidéo ont progressé plus vite en France qu’en Europe, où la hausse est de 20%. Mais en Grande-Bretagne, à nombre d’habitants et parc de lecteurs de DVD équivalents, il y a eu 80 millions d’unités vendues en 2002. Cela montre que le marché français a encore un potentiel». Qui plus est, le succès actuel du marché du DVD tend à montrer que les consommateurs préfèrent posséder plutôt que louer. Le DVD est principalement un objet d’achat. Avec un véritable effet d’entraînement sur les recettes de l’industrie du cinéma.
Grâce à l'engouement pour le DVD, la vidéo a rapporté l'an dernier 14,4 milliards de dollars aux studios américains, dont 10,2 récoltés aux Etats-Unis, selon l'hebdomadaire américain Variety. Cela représente plus de la moitié des revenus provenant des films. Dernier exemple en date : le record historique battu par le film Spider-Man, l'homme-araignée. Les aventures du héros culte de la BD se sont écoulées à plus de 11 millions d'unités en trois jours aux Etats-Unis. Et la Columbia espère en vendre près de 30 millions, en attendant la suite prévue pour 2004.
Au point de devenir bientôt une source de revenus plus importante que l’exploitation des films en salle. Il faut dire que les films sont désormais disponibles en DVD, trois à six mois après leur sortie en salle, soit pendant la période où ils sont diffusés en Europe. De quoi aiguiser l’appétit des fans de plus en plus nombreux. En 2002, les ventes des grosses productions hollywoodiennes parmi lesquels on trouve Spider-Man, Harry Potter, Le Seigneur des anneaux et Monsters & Cie pourraient faire grimper le résultat global de la vidéo à 18 milliards de dollars, selon des responsables cités par l'hebdomadaire américain.
Pourtant tout est loin d’être fini pour nos vielles bonnes cassettes VHS dont la principale qualité est de nous permettre d’enregistrer pour pas cher. Les consommateurs ne sont pas encore prêts à migrer des traditionnels magnétoscopes vers les enregistreurs DVD de salon. Deux sérieux obstacles freinent encore la démocratisation de ces terminaux : leur prix prohibitif et l’incompatibilité entre les formats des différents constructeurs.
par Myriam Berber
Article publié le 11/02/2003