Islam en France
Election du Conseil français du culte musulman en avril
Après plus de trois ans de tergiversations et de discussions, une cinquantaine de réunions parfois tendues, des menaces de rupture, la communauté musulmane de France est parvenue, ce week-end, à un accord sur les élections, les 6 et 13 avril prochains, d’un Conseil français du culte musulman (CFCM), représentant l’islam de France.
Un succès de plus pour Nicolas Sarkozy. En effet, les membres de la consultation sur l’islam ont trouvé, dimanche 23 février, un accord définitif sur la future instance représentative du culte musulman en France. Ils ont notamment décidé d’organiser des élections du CFCM les 6 et 13 avril prochains. «Dans le contexte international actuel, il m’a semblé que c’était vraiment un devoir du gouvernement de se préoccuper de la façon dont allaient s’exprimer et réagir cinq millions de Français musulmans», a déclaré le ministre de l’Intérieur et des Cultes, avant d’ajouter que cette élection contribuerait à «rétablir la confiance» entre la communauté musulmane et le reste de la communauté nationale alors que se rapproche la perspective d’une guerre en Irak.
Lancé il y a plus de trois ans par le ministre de l’Intérieur d’alors, Jean-Pierre Chevènement, la consultation a longtemps été paralysée par la rivalité entre les trois principales fédérations musulmanes : la Mosquée de Paris, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF). Bien décidé à boucler ce dossier coûte que coûte, Nicolas Sarkozy avait obtenu un premier succès le 20 décembre dernier, avec l’accord de Nainville-les-Roches qui fixait la composition du CFCM.
La seule femme claque la porte de la consultation
Depuis plusieurs semaines, cette consultation était fragilisée par une rébellion contre le poids grandissant de l’UOIF, proche des fondamentalistes. Le 11 février dernier, la seule femme de la consultation, Betoule Fekkar-Lambiotte avait claqué la porte pour attirer l’attention sur la «montée progressive de l’intégrisme en France».
A la suite de deux journées et d’une nuit de travaux, auxquelles a participé Nicolas Sarkozy, la commission de consultation chargée du dossier «s’est mise d’accord sur l’ensemble des points restés en suspens» pour régler le fonctionnement du CFCM et l’organisation d’élections à ses organismes, selon le communiqué. Le Conseil français du culte musulman qui sera élu par des délégués régionaux, eux-mêmes élus par les représentants des quelques 1 500 mosquées, aura à traiter des questions relatives au culte - construction de mosquées, organisation des fêtes religieuses, éventuellement formations des imams -, mais le ministre attend également de ce conseil qu’il devienne aussi «un lieu de débats» sur les questions de société liées à l’islam.
«Je n’ai pas l’intention d’inaugurer les chrysanthèmes. Nous aiderons le ministre à développer un islam libéral, car si la France accepte aujourd’hui l’islam, les musulmans doivent aussi aimer la France», a déclaré Dalil Boubaker, recteur de la mosquée de Paris. La France est enfin arrivée à constituer un organe représentatif du culte musulman à l’instar de ce qui existe actuellement dans les pays voisins, comme l’Allemagne notamment.
Lancé il y a plus de trois ans par le ministre de l’Intérieur d’alors, Jean-Pierre Chevènement, la consultation a longtemps été paralysée par la rivalité entre les trois principales fédérations musulmanes : la Mosquée de Paris, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF). Bien décidé à boucler ce dossier coûte que coûte, Nicolas Sarkozy avait obtenu un premier succès le 20 décembre dernier, avec l’accord de Nainville-les-Roches qui fixait la composition du CFCM.
La seule femme claque la porte de la consultation
Depuis plusieurs semaines, cette consultation était fragilisée par une rébellion contre le poids grandissant de l’UOIF, proche des fondamentalistes. Le 11 février dernier, la seule femme de la consultation, Betoule Fekkar-Lambiotte avait claqué la porte pour attirer l’attention sur la «montée progressive de l’intégrisme en France».
A la suite de deux journées et d’une nuit de travaux, auxquelles a participé Nicolas Sarkozy, la commission de consultation chargée du dossier «s’est mise d’accord sur l’ensemble des points restés en suspens» pour régler le fonctionnement du CFCM et l’organisation d’élections à ses organismes, selon le communiqué. Le Conseil français du culte musulman qui sera élu par des délégués régionaux, eux-mêmes élus par les représentants des quelques 1 500 mosquées, aura à traiter des questions relatives au culte - construction de mosquées, organisation des fêtes religieuses, éventuellement formations des imams -, mais le ministre attend également de ce conseil qu’il devienne aussi «un lieu de débats» sur les questions de société liées à l’islam.
«Je n’ai pas l’intention d’inaugurer les chrysanthèmes. Nous aiderons le ministre à développer un islam libéral, car si la France accepte aujourd’hui l’islam, les musulmans doivent aussi aimer la France», a déclaré Dalil Boubaker, recteur de la mosquée de Paris. La France est enfin arrivée à constituer un organe représentatif du culte musulman à l’instar de ce qui existe actuellement dans les pays voisins, comme l’Allemagne notamment.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 24/02/2003