Guerre en Irak
Le conflit a commencé
Alors même qu’expirait l’ultimatum fixé par George W. Bush, les premières bombes ont commencé à tomber sur Bagdad alors que le jour se levait sur la capitale irakienne, peu avant 3 h TU. La Maison Blanche dit que le «désarmement» de l'Irak a commencé.
Alors même qu’expirait l’ultimatum fixé par George W. Bush, les premières bombes et les premiers missiles Tomahawk ont commencé à tomber sur Bagdad alors que le jour se levait sur la capitale irakienne, peu avant 3 h TU. La Maison Blanche dit que le «désarmement» de l'Irak a commencé. Le président américain, dans une déclaration télévisée de moins de cinq minutes prononcée depuis le Bureau ovale à 3 h 15 TU, a indiqué que sur ses ordres, les forces américano-britanniques avaient commencé à attaquer des «cibles sélectives d’importance militaire» en Irak, avec l’appui de «plus de 35 pays».
«En ce moment, les forces américaines et de la coalition sont dans les premières étapes d'opérations militaires pour désarmer l'Irak», a déclaré le chef de l’exécutif américain qui a accusé Saddam Hussein d’avoir placé des troupes et du matériel militaire parmi les civils afin de se servir de la population civile comme d’un «bouclier humain». George W. Bush a également déclaré que la campagne «pourrait être plus longue et plus difficile que certains ne le prédisent». Il a ajouté que les Etats-Unis étaient entrés dans ce conflit «avec réticence» et n’avaient d’autre ambition que de restaurer la paix. La seule façon de limiter la durée du conflit est que celui-ci ne soit pas une guerre de «demi-mesures».
Cibles d’opportunité
Dans la capitale irakienne, où les premières explosions ont été entendues vers 2 h 35, près d’un quart d’heure après l’expiration de l’ultimatum, les journalistes présents font observer que, contrairement aux attentes, l’intervention a eu lieu alors que le jour s’était déjà levé et qu’il ne s’agissait pas d’un bombardement massif, comme des fuites dans les journaux américains l’avaient laissé penser. A Washington, des sources gouvernementales citées par l’agence Reuter indiquent que les premières frappes visaient des éléments de la direction irakienne.
Ces mêmes sources parlent de «cibles d’opportunité», laissant entendre que des informations précises sur la localisation de hauts dirigeants irakiens ont été mises à profit pour tenter de décapiter le régime de Saddam Hussein. Selon des sources militaires britanniques citées par la BBC, cinq dirigeants de premier plan parmi lesquels Saddam Hussein lui-même étaient visés par ces frappes. A 5 h 30 TU, le président Saddam Hussein est apparu à la télévision irakienne, portant uniforme et lunettes, pour appeler les Irakiens à résister à l’invasion et promettre la victoire sans que l’on puisse être sûr qu’il ne s’agissait pas d’un message enregistré.
Des sources du Pentagone ont précisé que les premières frappes aériennes étaient de «nature limitée» et visaient à préparer le terrain pour des actions d’envergure. Un porte-parole des forces britanniques à Koweït a indiqué que les forces anglo-américaines n’avaient pas encore reçu l’ordre de lancer une invasion terrestre, mais se tenaient prêtes. En début de matinée, des sources gouvernementales britanniques insistaient auprès des journalistes sur le fait qu’il ne s’agissait pas là du début de la grande offensive contre l’Irak, donnant corps à l’idée que les bombardements de la nuit étaient davantage une tentative d’assassinat politique de Saddam Hussein et de ses proches que le déclenchement de la guerre proprement dite.
«Je peux informer la chambre des représentants et le public australien en général que les forces ont commencé les opérations de combat et de soutien aux combats», a toutefois déclaré le Premier ministre australien John Howard, sans donner d'informations plus précises sur le rôle des soldats australiens.
Selon un porte-parole de la marine américaine, les navires de guerre américains ont tiré plus de 40 missiles de croisière de type Tomahawk sur l'Irak, jeudi matin.
«En ce moment, les forces américaines et de la coalition sont dans les premières étapes d'opérations militaires pour désarmer l'Irak», a déclaré le chef de l’exécutif américain qui a accusé Saddam Hussein d’avoir placé des troupes et du matériel militaire parmi les civils afin de se servir de la population civile comme d’un «bouclier humain». George W. Bush a également déclaré que la campagne «pourrait être plus longue et plus difficile que certains ne le prédisent». Il a ajouté que les Etats-Unis étaient entrés dans ce conflit «avec réticence» et n’avaient d’autre ambition que de restaurer la paix. La seule façon de limiter la durée du conflit est que celui-ci ne soit pas une guerre de «demi-mesures».
Cibles d’opportunité
Dans la capitale irakienne, où les premières explosions ont été entendues vers 2 h 35, près d’un quart d’heure après l’expiration de l’ultimatum, les journalistes présents font observer que, contrairement aux attentes, l’intervention a eu lieu alors que le jour s’était déjà levé et qu’il ne s’agissait pas d’un bombardement massif, comme des fuites dans les journaux américains l’avaient laissé penser. A Washington, des sources gouvernementales citées par l’agence Reuter indiquent que les premières frappes visaient des éléments de la direction irakienne.
Ces mêmes sources parlent de «cibles d’opportunité», laissant entendre que des informations précises sur la localisation de hauts dirigeants irakiens ont été mises à profit pour tenter de décapiter le régime de Saddam Hussein. Selon des sources militaires britanniques citées par la BBC, cinq dirigeants de premier plan parmi lesquels Saddam Hussein lui-même étaient visés par ces frappes. A 5 h 30 TU, le président Saddam Hussein est apparu à la télévision irakienne, portant uniforme et lunettes, pour appeler les Irakiens à résister à l’invasion et promettre la victoire sans que l’on puisse être sûr qu’il ne s’agissait pas d’un message enregistré.
Des sources du Pentagone ont précisé que les premières frappes aériennes étaient de «nature limitée» et visaient à préparer le terrain pour des actions d’envergure. Un porte-parole des forces britanniques à Koweït a indiqué que les forces anglo-américaines n’avaient pas encore reçu l’ordre de lancer une invasion terrestre, mais se tenaient prêtes. En début de matinée, des sources gouvernementales britanniques insistaient auprès des journalistes sur le fait qu’il ne s’agissait pas là du début de la grande offensive contre l’Irak, donnant corps à l’idée que les bombardements de la nuit étaient davantage une tentative d’assassinat politique de Saddam Hussein et de ses proches que le déclenchement de la guerre proprement dite.
«Je peux informer la chambre des représentants et le public australien en général que les forces ont commencé les opérations de combat et de soutien aux combats», a toutefois déclaré le Premier ministre australien John Howard, sans donner d'informations plus précises sur le rôle des soldats australiens.
Selon un porte-parole de la marine américaine, les navires de guerre américains ont tiré plus de 40 missiles de croisière de type Tomahawk sur l'Irak, jeudi matin.
Article publié le 20/03/2003