Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Golfe

Dubaï porte l’administration électronique sur les fonts baptismaux

Il est aujourd’hui possible de trouver toutes les informations sur l’émirat de Dubaï réunies sur un portail accessible à tous. Un nouveau service qui vise à rapprocher l’administration des citoyens.
Les Emirats arabes unis veulent se positionner comme une des places fortes de l’Internet au Moyen-Orient. Cette prise de conscience passe par la mise en place de projets d’envergure. Premier exemple : la mise en place d’un portail de l’émirat de Dubaï. Rendre disponible sur Internet les informations concernant Dubaï aussi bien aux résidents qu’aux étrangers, tel est le concept de base de ce portail accessible sur le Net à l’adresse http://portal.dubai-e.gov.ae. Pour l’heure, seul le citoyen de Dubaï est concerné. Le réseau sera ensuite élargi, par étapes, au reste des Emirats: Abu Dhabi, Chardja, Ra’s al-Khayma, Adjman, Umm al-Qaywayn et Fudjayra.

L’émirat de Dubaï a misé sur l’accès à l’information. Les départements de la Police, de la municipalité, de la Santé et d’un certain nombre de services médicaux sont déjà sur le Net. Les autres s’installeront au fur et à mesure sur le portail. Mais surtout ce projet qui est le fruit d'un travail de réflexion de tous les départements gouvernementaux de Dubaï, donne également un cadre aux premières téléprocédures.

En ligne de mire : le commerce électronique

L’objectif affiché est simple : montrer aux citoyens et aux entreprises l’apport des technologies de l’information et rapprocher l’Etat du citoyen. Les habitants de Dubaï peuvent ainsi trouver des fiches d’information sur leurs droits (consommation, universités, logement), des formulaires en ligne, des liens vers des sites nationaux et payer leurs factures ou contraventions. Pour le directeur de l’administration électronique de Dubaï, Salem Khamis Al Shair, ce portail offre une interface efficace pour réduire les délais dans les procédures administratives : «Il permet d’effectuer en ligne de nombreuses formalités qui, auparavant, s’avéraient fastidieuses, nécessitant que les intéressés se rendent en personne à un bureau particulier ou qu’ils communiquent par courrier. Les intéressés pourront par exemple payer leurs contraventions en ligne via un système sécurisé ou obtenir des informations sur la ville comme, par exemple, la pharmacie la plus proche».

Cette migration d’une partie des activités de l’administration de l’émirat de Dubaï sur Internet a également vocation à répondre aux besoins des entreprises. Ce serveur crée un environnement commercial, facilitant de multiples procédures. Les services du Département du développement économique de Dubaï (DDED) proposent notamment en ligne le renouvellement des licences commerciales, la délivrance de permis commerciaux, le paiement d’amendes. Créateurs d’entreprises et hommes d’affaires en quête d’opportunités trouveront également une sélection de liens, d’informations et de services à partir de ce portail. Et Salem Khamis Al Shair d’expliquer : «Si la modernisation des services publics est au cœur de ce projet, dans une seconde étape l’objectif est de développer le commerce électronique. Notre objectif est également d’inciter les entreprises étrangères à venir s’installer aux Emirats».

Internet dans les Emirats est en progression continue avec un taux de pénétration de 30% dans la population, dont une bonne partie dans les entreprises. Mais le directeur du gouvernement électronique de Dubaï, Salem Khamis Al Shair, reste confiant dans l’avenir: «une fois que les Emiriens vont réaliser les avantages apportés par le projet, ils seront de plus en plus nombreux à utiliser le portail. Mais changer le mode de traitement du citoyen face à l’administration, ce n’est pas seulement utiliser des technologies, c’est changer les mentalités dans tous les rouages de l’administration, y compris du côté des fonctionnaires». Parmi les chantiers prioritaires de l’émirat de Dubaï : la formation aux technologies de l’information de 15 000 fonctionnaires tient en effet une place essentielle.



par Myriam  Berber

Article publié le 09/05/2003