Asie centrale
Azerbaïdjan : le fils succède au père
Ilham Aliyev a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 15 octobre dont les observateurs ont conclu qu’elle n’avait pas répondu pas aux normes internationales. L’opposition conteste le résultat et manifeste à Bakou où des heurts ont eu lieu avec les forces de l’ordre.
Ilham Aliyev va donc succéder à son père à la présidence de l’Azerbaïdjan. Il n’y aura pas de second tour : les derniers chiffres fournis par la commission électorale le créditent d’un score de près de 80% de suffrages recueillis, contre 12% à son principal adversaire, Issa Gambar. 71,6% des 4,1 millions d’électeurs ont voté.
Le chef de l’opposition conteste le résultat et revendique la victoire. Issa Gambar parle de «falsification» et de «vol». Ses partisans ont manifesté devant le siège de son parti (Moussavat) au cours de la nuit dernière et une vingtaine d’entre eux a été blessée lors d’une charge de la police. Ce jeudi, de nouvelles marches de protestations ont eu lieu et des échauffourées ont opposé les manifestants à la police anti-émeute.
Anomalies électorales et enjeux pétroliers
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a dénoncé des irrégularités dans le déroulement du scrutin : bourrage d’urnes, intimidation de personnalités d’opposition, violences policières. Selon l’OSCE, le processus n’a pas répondu aux normes internationales
La victoire d’Ilham Aliyev est interprétée comme un gage de continuité propice à la poursuite du développement de l’industrie pétrolière et à la protection des investissements consentis par les grandes compagnies étrangères, américaines notamment. Le sous-sol azerbaïdjanais renfermerait 0,7% des réserves mondiales. Cette dimension pétrolière du dossier est suivie de prés par la communauté internationale et les puissances régionales qui comptent sur le succès de l’oléoduc reliant Bakou à la Méditerranée. Le nouveau président azerbaïdjanais a occupé de hautes fonctions dans ce secteur toujours contrôlé par des proches du président sortant, Haïdar Aliyev.
Ecouter également : Josette Durieux, sénatrice, observatrice française du déroulement du scrutin en Azerbaïdjan.
Ecouter également : Jean Frédéric Saumont, envoyé spécial de RFI à Bakou.
Le chef de l’opposition conteste le résultat et revendique la victoire. Issa Gambar parle de «falsification» et de «vol». Ses partisans ont manifesté devant le siège de son parti (Moussavat) au cours de la nuit dernière et une vingtaine d’entre eux a été blessée lors d’une charge de la police. Ce jeudi, de nouvelles marches de protestations ont eu lieu et des échauffourées ont opposé les manifestants à la police anti-émeute.
Anomalies électorales et enjeux pétroliers
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a dénoncé des irrégularités dans le déroulement du scrutin : bourrage d’urnes, intimidation de personnalités d’opposition, violences policières. Selon l’OSCE, le processus n’a pas répondu aux normes internationales
La victoire d’Ilham Aliyev est interprétée comme un gage de continuité propice à la poursuite du développement de l’industrie pétrolière et à la protection des investissements consentis par les grandes compagnies étrangères, américaines notamment. Le sous-sol azerbaïdjanais renfermerait 0,7% des réserves mondiales. Cette dimension pétrolière du dossier est suivie de prés par la communauté internationale et les puissances régionales qui comptent sur le succès de l’oléoduc reliant Bakou à la Méditerranée. Le nouveau président azerbaïdjanais a occupé de hautes fonctions dans ce secteur toujours contrôlé par des proches du président sortant, Haïdar Aliyev.
Ecouter également : Josette Durieux, sénatrice, observatrice française du déroulement du scrutin en Azerbaïdjan.
Ecouter également : Jean Frédéric Saumont, envoyé spécial de RFI à Bakou.
par Georges Abou
Article publié le 16/10/2003