Bolivie
Tension et incertitude
Un calme précaire régnait ce mardi matin à La Paz et dans la ville voisine de El Alto où la sanglante répression des manifestations de la veille pour la démission du président Gonzalo Sanchez de Lozada a fait 14 morts. Depuis trois semaines, la crise qui secoue la Bolivie aura donc fait au moins 58 tués.
L’armée, qui a indiqué vouloir agir «avec fermeté», a pris le contrôle des principaux points stratégiques de la capitale et sa périphérie. Cependant l’aéroport international de El Alto reste fermé aux vols commerciaux. Le palais présidentiel est sous la garde des blindés de l’armée.
L’appel à la grève générale illimitée dans les transports publics semblait bien suivi et la pénurie de pain était quasi générale en raison de l’appel à la grève lancé également par les boulangers, pour une période de 72 heures.
L’Eglise a lancé un appel au président lui demandant de «ne négliger aucune option pour une solution urgente non autoritaire» et elle appelle les forces armées et la police à «éviter un bain de sang innocent».
Dissensions au sein du gouvernement
Lundi, le président a refusé l’éventualité d’une démission mais à proposé de suspendre le projet d’exportation de gaz bolivien, qui est l’un des problèmes autour duquel s’est cristallisé la crise bolivienne. Des dissensions sont par ailleurs apparus au sein de son équipe où le vice-président a exprimé son désaccord sur la brutalité de la répression tandis que le ministre du Développement remettait sa démission au président. Le parti populiste Nouvelle force républicaine, qui a récemment conclu une alliance avec le pouvoir a également décidé de retirer ses trois ministres du gouvernement. Nombre d’observateurs estiment que la situation a atteint un point de non retour qui rendra difficile un règlement par les voies institutionnelles et ils redoutent soit une intervention de l’armée, soit une dérive insurrectionnelle du mouvement.
Sur le plan régional, le Conseil permanent de l’Organisation des Etats américains condamne la violence et exprime son soutien au chef de l’Etat bolivien, tout en déplorant la perte de vies humaines. Les Etats-Unis ont affirmé pour leur part qu’ils «ne toléreraient» aucune tentative anti-démocratique de renverser le gouvernement. De son côté, l’opposition a rejeté les accusations présidentielles selon lesquelles elle entretient une conspiration séditieuse.
Au chapitre des réactions internationales. La France déclare sa préoccupation et déconseille à ses ressortissants de se rendre en Bolivie. De même, Londres recommande «aux gens d’éviter le secteur», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Soixante-dix touristes étrangers ont toutefois pu être évacués de La Paz à bord de deux avions militaires lundi vers minuit.
L’appel à la grève générale illimitée dans les transports publics semblait bien suivi et la pénurie de pain était quasi générale en raison de l’appel à la grève lancé également par les boulangers, pour une période de 72 heures.
L’Eglise a lancé un appel au président lui demandant de «ne négliger aucune option pour une solution urgente non autoritaire» et elle appelle les forces armées et la police à «éviter un bain de sang innocent».
Dissensions au sein du gouvernement
Lundi, le président a refusé l’éventualité d’une démission mais à proposé de suspendre le projet d’exportation de gaz bolivien, qui est l’un des problèmes autour duquel s’est cristallisé la crise bolivienne. Des dissensions sont par ailleurs apparus au sein de son équipe où le vice-président a exprimé son désaccord sur la brutalité de la répression tandis que le ministre du Développement remettait sa démission au président. Le parti populiste Nouvelle force républicaine, qui a récemment conclu une alliance avec le pouvoir a également décidé de retirer ses trois ministres du gouvernement. Nombre d’observateurs estiment que la situation a atteint un point de non retour qui rendra difficile un règlement par les voies institutionnelles et ils redoutent soit une intervention de l’armée, soit une dérive insurrectionnelle du mouvement.
Sur le plan régional, le Conseil permanent de l’Organisation des Etats américains condamne la violence et exprime son soutien au chef de l’Etat bolivien, tout en déplorant la perte de vies humaines. Les Etats-Unis ont affirmé pour leur part qu’ils «ne toléreraient» aucune tentative anti-démocratique de renverser le gouvernement. De son côté, l’opposition a rejeté les accusations présidentielles selon lesquelles elle entretient une conspiration séditieuse.
Au chapitre des réactions internationales. La France déclare sa préoccupation et déconseille à ses ressortissants de se rendre en Bolivie. De même, Londres recommande «aux gens d’éviter le secteur», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Soixante-dix touristes étrangers ont toutefois pu être évacués de La Paz à bord de deux avions militaires lundi vers minuit.
par Georges Abou
Article publié le 14/10/2003