RFI
Le correspondant de RFI abattu à Abidjan
Les obsèques de Jean Hélène se dérouleront ce lundi 27 octobre 2003 à partir de 14 heures à Mulhouse, sa ville natale, dans l’est de la France. Une cérémonie du souvenir aura lieu à Paris le mercredi 5 novembre à 14h30 en l’église réformée de l’Oratoire à Paris. (4,rue de l’Oratoire 75001 Paris).
Par ailleurs, à Abidjan, le commissaire du gouvernement (procureur de la République), le commandant Ange Kessi a annoncé dans un communiqué que l’enquête concernant l’assassinat de Jean Hélène est «bouclée». Le meurtrier, sergent de police Théodore Séry, a été inculpé de meurtre et incarcéré à la maison d’arrêt militaire d’Abidjan (MAMA). Un juge d’instruction militaire chargé des affaires criminelles militaires a été saisi pour les suites à donner à ce dossier.
Par ailleurs, à Abidjan, le commissaire du gouvernement (procureur de la République), le commandant Ange Kessi a annoncé dans un communiqué que l’enquête concernant l’assassinat de Jean Hélène est «bouclée». Le meurtrier, sergent de police Théodore Séry, a été inculpé de meurtre et incarcéré à la maison d’arrêt militaire d’Abidjan (MAMA). Un juge d’instruction militaire chargé des affaires criminelles militaires a été saisi pour les suites à donner à ce dossier.
Jean Hélène, correspondant de RFI à Abidjan, a été assassiné au soir du 21 octobre dans la capitale ivoirienne par un policier qui a ouvert le feu sur lui. Il sera inhumé le 27 octobre dans sa région alsacienne de Mulhouse. Une cérémonie du souvenir aura lieu à Paris dans les premiers jours du mois de novembre.
Jean Hélène est tombé sous les balles d'un policier qui a ouvert le feu sur lui alors qu'il se trouvait dans sa voiture à proximité du siège de la direction générale de la police nationale (DGPN) à Abidjan. «Jean faisait ce que font tout les journalistes», témoigne Jacques Lhuillery, responsable du bureau de l'Agence France presse à Abidjan «il faisait le pied de grue en attendant de pouvoir interroger les onze opposants dont la libération venait d'être annoncée après plusieurs jours de détention».
Jean Hélène attendait donc lorsqu'un policier a ouvert le feu sur lui le touchant à la tête. Selon un témoin des faits cité par l'AFP, un policier était venu peu de temps auparavant signaler à ses supérieurs qu'un «Blanc était assis dans sa voiture en train de téléphoner et qu'il disait être journaliste». Que s'est-il passé ensuite ? On l'ignore pour le moment. Le policier, auteur présumé de l'homicide, a été mis aux arrêts et était interrogé dans la nuit de mardi à mercredi au siège de la police.
Chirac: «que toute la lumière soit faite sur cet assassinat»
Le président français Jacques Chirac a aussitôt fait part de son «émotion» et demandé aux autorités ivoiriennes que «toute la lumière soit faite sur cet assassinat qui doit faire l'objet d'une enquête diligente et immédiate», selon sa porte-parole Catherine Colonna.
Le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, s'est rendu sur les lieux dans la soirée en compagnie du Premier ministre, Seydou Diarra, du ministre de la sécurité, Martin Bléou, et de l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, Gildas Le Lidec. Le président ivoirien a indiqué aux journalistes présents qu'il avait demandé l'ouverture d'une enquête. Une autopsie devrait être pratiquée rapidement.
Réagissant immédiatement l'organisation Reporters sans frontières demande «qu'une enquête indépendante soit menée et révèle les circonstances exactes du drame».
Aidan White, secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) qui représente 500 000 journalistes dans le monde, estime que «ce meurtre rappelle brutalement au monde que la bataille pour les droits de l'homme et la démocratie en Côte d'Ivoire est loin d'être achevée». La FIJ appelle le président Gbagbo à tenir sa promesse de mener une enquête immédiate et complète sur cet assassinat «afin d'éviter de créer une culture d'impunité dans la région».
De son côté, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie a exprimé «sa vive émotion et sa profonde indignation» à la suite de l’assassinat de Jean Hélène et «demande aux autorités ivoiriennes de diligenter immédiatement une enquête indépendante chargée de faire la lumière sur cet assassinat afin d’en punir les auteurs».
Enfin, la FIDH demande aux autorités ivoiriennes de faire toute la lumière sur ce meurtre dans les plus brefs délais et de saisir la justice pour qu'une enquête indépendante des services de police soit conduite afin que le ou les auteurs et responsables de ce meurtre puissent être effectivement sanctionnés conformément aux dispositions internationales relatives aux droits de l’Homme.
A écouter :
Intervention de Jean-Paul Cluzel, PDG de RFI, dans le journal de 7h TU, le 22/10/2003.
Réaction de Gilles Schneider, Directeur général adjoint aux antennes et à l'information de RFI.
Réaction de Jérôme Bouvier, Directeur de la rédaction en Français de RFI.
Réaction de Jean-Pascal Guiot, Secrétaire général des antennes de RFI.
Portrait par Christophe Champin, Journaliste à la rédaction Afrique de RFI.
Réaction de Dominique de Villepin, Ministre français des Affaires étrangères.
Réaction de Jean-Jacques Aillagon, Ministre français de la Culture.
L'invité Afrique de RFI, Guy Ratassonga, universitaire gabonais (23/10/2003, 3'57)
Jean Hélène est tombé sous les balles d'un policier qui a ouvert le feu sur lui alors qu'il se trouvait dans sa voiture à proximité du siège de la direction générale de la police nationale (DGPN) à Abidjan. «Jean faisait ce que font tout les journalistes», témoigne Jacques Lhuillery, responsable du bureau de l'Agence France presse à Abidjan «il faisait le pied de grue en attendant de pouvoir interroger les onze opposants dont la libération venait d'être annoncée après plusieurs jours de détention».
Jean Hélène attendait donc lorsqu'un policier a ouvert le feu sur lui le touchant à la tête. Selon un témoin des faits cité par l'AFP, un policier était venu peu de temps auparavant signaler à ses supérieurs qu'un «Blanc était assis dans sa voiture en train de téléphoner et qu'il disait être journaliste». Que s'est-il passé ensuite ? On l'ignore pour le moment. Le policier, auteur présumé de l'homicide, a été mis aux arrêts et était interrogé dans la nuit de mardi à mercredi au siège de la police.
Chirac: «que toute la lumière soit faite sur cet assassinat»
Le président français Jacques Chirac a aussitôt fait part de son «émotion» et demandé aux autorités ivoiriennes que «toute la lumière soit faite sur cet assassinat qui doit faire l'objet d'une enquête diligente et immédiate», selon sa porte-parole Catherine Colonna.
Le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, s'est rendu sur les lieux dans la soirée en compagnie du Premier ministre, Seydou Diarra, du ministre de la sécurité, Martin Bléou, et de l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, Gildas Le Lidec. Le président ivoirien a indiqué aux journalistes présents qu'il avait demandé l'ouverture d'une enquête. Une autopsie devrait être pratiquée rapidement.
Réagissant immédiatement l'organisation Reporters sans frontières demande «qu'une enquête indépendante soit menée et révèle les circonstances exactes du drame».
Aidan White, secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) qui représente 500 000 journalistes dans le monde, estime que «ce meurtre rappelle brutalement au monde que la bataille pour les droits de l'homme et la démocratie en Côte d'Ivoire est loin d'être achevée». La FIJ appelle le président Gbagbo à tenir sa promesse de mener une enquête immédiate et complète sur cet assassinat «afin d'éviter de créer une culture d'impunité dans la région».
De son côté, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie a exprimé «sa vive émotion et sa profonde indignation» à la suite de l’assassinat de Jean Hélène et «demande aux autorités ivoiriennes de diligenter immédiatement une enquête indépendante chargée de faire la lumière sur cet assassinat afin d’en punir les auteurs».
Enfin, la FIDH demande aux autorités ivoiriennes de faire toute la lumière sur ce meurtre dans les plus brefs délais et de saisir la justice pour qu'une enquête indépendante des services de police soit conduite afin que le ou les auteurs et responsables de ce meurtre puissent être effectivement sanctionnés conformément aux dispositions internationales relatives aux droits de l’Homme.
A écouter :
Intervention de Jean-Paul Cluzel, PDG de RFI, dans le journal de 7h TU, le 22/10/2003.
Réaction de Gilles Schneider, Directeur général adjoint aux antennes et à l'information de RFI.
Réaction de Jérôme Bouvier, Directeur de la rédaction en Français de RFI.
Réaction de Jean-Pascal Guiot, Secrétaire général des antennes de RFI.
Portrait par Christophe Champin, Journaliste à la rédaction Afrique de RFI.
Réaction de Dominique de Villepin, Ministre français des Affaires étrangères.
Réaction de Jean-Jacques Aillagon, Ministre français de la Culture.
L'invité Afrique de RFI, Guy Ratassonga, universitaire gabonais (23/10/2003, 3'57)
Article publié le 26/10/2003