Côte d''Ivoire
La CEDEAO veut éviter à tout prix un autre conflit
Le sommet annuel des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) s’est ouvert à Accra (Ghana), le 19 décembre, en présence de douze chefs d’Etat. Le sujet central des débats a été la sécurité dans la zone communautaire.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) tenait depuis le 15 décembre à Accra son sommet ordinaire, au niveau des ministres qui a été ponctué par la réunion des chefs d’Etat le 19 décembre. Les sujets abordés lors de cette rencontre d’Accra ont essentiellement tourné autour des questions de sécurité, de commerce et de bonne gouvernance dans la zone communautaire.
Comme l’a inscrit à l’ordre du jour le secrétaire général de l’organisation, Mohamed Ibn Chambas, les questions relatives à la sécurité et au règlement des conflits ont été traitées en priorité. Le président Olusegun Obasanjo lors de son discours d’ouverture a regretté que la situation en Côte d’Ivoire soit «encore inquiétante» et que «le conflit dans ce pays s’enlise, occasionnant des problèmes supplémentaires pour toute la communauté et les pays voisins». Il se félicite néanmoins que les fortes sommes et l’énergie dépensées pour le règlement des différents conflits permettent maintenant à la CEDEAO de «se concentrer sur son principal objectif, le développement. Nos peuples iraient mieux si nos ressources pouvaient être consacrées à la lutte contre la pauvreté et la misère», a-t-il lancé comme un appel à la responsabilité des belligérants.
Les conflits ont occulté les bons résultats économiques
En Côte d’Ivoire, la CEDEAO entretient déjà 1 300 soldats dans le cadre d’une force de paix et qui ont une mission de surveillance du respect des accords de cessez-le-feu. Au Liberia, la majorité des 5 000 casques bleus viennent des pays de la communauté. Après avoir vainement tenté de faire intégrer le contingent de la CEDEAO à la Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Munici), pour se dégager des charges financières d’une telle opération, les experts de l’organisation envisagent aujourd’hui de compléter le contingent pour atteindre le chiffre des 3 000 soldats initialement prévus. La Munici est déjà forte de 4 000 hommes. En marge du sommet d’Accra, la CEDEAO aurait dépêché une mission spéciale auprès du président Lansana Conté de Guinée pour le dissuader de maintenir le scrutin présidentiel du 21 décembre. De même source, le président Conté aurait exprimé un non catégorique. Pour la CEDEAO, il faut éviter à tout prix un autre conflit en Afrique de l’ouest.
Pour le président en exercice de l’organisation, le Ghanéen John Kufuor, les conflits à répétition ont occulté «les succès admirables accomplis par la CEDEAO au cours de l’année écoulée, particulièrement dans le secteur économique». Le président ghanéen qui s’est beaucoup investi dans les médiations sur la crise en Côte d’Ivoire n’a pas relancé le débat sur l’organisation de nouveaux rounds de négociations. Son intervention laissait entendre que «tout est dit» et qu’il appartient aux protagonistes d’évoluer. Il a alors insisté sur la formation du gouvernement de réconciliation qui a permis une «stabilisation de la situation». Une manière de rappeler au président Laurent Gbagbo et aux Forces nouvelles leur devoir, maintenant qu’ils détiennent toutes les armes pour faire la paix. La CEDEAO a aussi rappelé son attachement à l'application intégrale des accords de Marcoussis.
Enfin, John Kufuor a été reconduit à son poste de président en exercice de la CEDEAO pour un nouveau mandat d'un an. Il avait pourtant souhaité quitter ce poste pour se consacrer aux prochaines échéances électorales (présidentielle et législatives) dans son pays en décembre 2004.
Comme l’a inscrit à l’ordre du jour le secrétaire général de l’organisation, Mohamed Ibn Chambas, les questions relatives à la sécurité et au règlement des conflits ont été traitées en priorité. Le président Olusegun Obasanjo lors de son discours d’ouverture a regretté que la situation en Côte d’Ivoire soit «encore inquiétante» et que «le conflit dans ce pays s’enlise, occasionnant des problèmes supplémentaires pour toute la communauté et les pays voisins». Il se félicite néanmoins que les fortes sommes et l’énergie dépensées pour le règlement des différents conflits permettent maintenant à la CEDEAO de «se concentrer sur son principal objectif, le développement. Nos peuples iraient mieux si nos ressources pouvaient être consacrées à la lutte contre la pauvreté et la misère», a-t-il lancé comme un appel à la responsabilité des belligérants.
Les conflits ont occulté les bons résultats économiques
En Côte d’Ivoire, la CEDEAO entretient déjà 1 300 soldats dans le cadre d’une force de paix et qui ont une mission de surveillance du respect des accords de cessez-le-feu. Au Liberia, la majorité des 5 000 casques bleus viennent des pays de la communauté. Après avoir vainement tenté de faire intégrer le contingent de la CEDEAO à la Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Munici), pour se dégager des charges financières d’une telle opération, les experts de l’organisation envisagent aujourd’hui de compléter le contingent pour atteindre le chiffre des 3 000 soldats initialement prévus. La Munici est déjà forte de 4 000 hommes. En marge du sommet d’Accra, la CEDEAO aurait dépêché une mission spéciale auprès du président Lansana Conté de Guinée pour le dissuader de maintenir le scrutin présidentiel du 21 décembre. De même source, le président Conté aurait exprimé un non catégorique. Pour la CEDEAO, il faut éviter à tout prix un autre conflit en Afrique de l’ouest.
Pour le président en exercice de l’organisation, le Ghanéen John Kufuor, les conflits à répétition ont occulté «les succès admirables accomplis par la CEDEAO au cours de l’année écoulée, particulièrement dans le secteur économique». Le président ghanéen qui s’est beaucoup investi dans les médiations sur la crise en Côte d’Ivoire n’a pas relancé le débat sur l’organisation de nouveaux rounds de négociations. Son intervention laissait entendre que «tout est dit» et qu’il appartient aux protagonistes d’évoluer. Il a alors insisté sur la formation du gouvernement de réconciliation qui a permis une «stabilisation de la situation». Une manière de rappeler au président Laurent Gbagbo et aux Forces nouvelles leur devoir, maintenant qu’ils détiennent toutes les armes pour faire la paix. La CEDEAO a aussi rappelé son attachement à l'application intégrale des accords de Marcoussis.
Enfin, John Kufuor a été reconduit à son poste de président en exercice de la CEDEAO pour un nouveau mandat d'un an. Il avait pourtant souhaité quitter ce poste pour se consacrer aux prochaines échéances électorales (présidentielle et législatives) dans son pays en décembre 2004.
par Didier Samson
Article publié le 19/12/2003